L’audio est en plein essor sur le web. Les podcasts sont très écoutés par les jeunes adultes urbains. Ils sont de plus en plus utilisés dans le marketing web.
Voici le palmarès et le bilan de la 2ème édition des Prix du Podcast – Strasbourg 2022, organisé par Plan Sonore et le Festival Entendez-Voir.
Cette compétition était ouverte à tout le monde débutants(es), expérimentés(es) ou professionnels(les), voyants, malvoyants ou non-voyants, dans un esprit d’inclusion et de rencontre qui propulse et anime le Festival Entendez-Voir ! depuis plusieurs années à Strasbourg.
Tout le monde peut concourir aux Prix du Podcast – Strasbourg , du plus débutant au plus expérimenté, en passant par les déficients visuels qui y sont accueillis sans aucune discrimination. Chaque année un grand nombre d’entre eux participent au concours et y gagnent des prix sur la seule valeur de leur podcast.
Tout au long du mois de mai, nous avons reçu 60 candidatures valides, c’est à dire 60 podcasts en tout, venus de toute la France et même de Suisse.
Durant la première quinzaine de juin, une première pré-sélection a été effectuée par 3 membres du jury : Yves Wansi, Zahra Poonawala et Bruno de Chénerilles. Ils se sont mis d’accord pour pré-selectionner 6 podcasts dans chacune des 3 catégories : Débutant(e), Expérimentée(e), Pro.
Dimanche matin 26 juin, le jury final composé de Mireille Loeffler, Zahra Poonawala et Bruno de Chénerilles a écouté les 18 podcasts préselectionnés et a désigné 3 gagnants dans chacune des 3 catégories.
Les parrains du concours
Avant de vous communiquer le palmarès et de vous faire écouter les podcasts gagnants, un grand merci aux parrains du concours qui nous ont permis de doter les prix de ces 9 gagnants :
Vue (d’)Ensemble qui organise le Festival Entendez-Voir !
Audio Formations l’organisme de formation qui propose des formations audio accessibles aux déficients visuels
LePod le magazine qui vous fait découvrir régulièrement plein de podcasts
Podcastics la plateforme française d’hébergement de podcasts accessible à tous et aussi aux non-voyants
Le Palmarès
Les 9 gagnants sont tous récompensés tout d’abord par un abonnement gratuit d’un an à la plateforme d’hébergement Podcastics, qui hébergera leurs podcasts, s’ils le désirent.
Catégorie Débutant(e)
Les 3 gagnants(es) gagnent en plus chacun(e) une formation à la Réalisation de Podcasts, offerte par Audio Formations :Catherine Régnier (67), Capucine Pacaud (92), Brigitte Contois (33)
Catégorie Expérimenté(e)
Les 3 gagnants(es) sont récompensés par un système de prise de son sans fil Rode Wireless Go2, offert par Vue (d’)Ensemble, en plus évidemment de l’abonnement d’un an offert par Podcastics :Adeline Haverland (37), Louis Moreau-Avila (67), Zoubeir Hafez (93)
Catégorie Pro
Les 3 gagnants(es) sont récompensés par une campagne de pub Facebook offerte par Plan Sonore et bien sûr par un an d’abonnement gratuit à la plateforme Podcastics :Grégoire Lopoukhine – Les Yeux dans la Poche (75), Gabriel Macé – Studio Biloba (85), Abdelhakim Rezgui – La Sens du Détail (75)
Notons que parmi tous ces gagnants(es) et participants(es) figurants au Palmarès, nous avons bon nombre de déficients visuels, conformément aux objectifs d’inclusion et de rencontre du concours et du Festival.
Les 8 podcasts présélectionnés, mais non gagnants recevront tous un petit cadeau gourmand de consolation offert par Vue (d’)Ensemble.
Merci à tous les participants, participantes, merci à nos partenaires et un grand bravo aux gagnants(es).
A l’année prochaine pour une nouvelle édition des Prix du Podcast – Strasbourg 2023 et du Festival Entendez-Voir !
La 4ème édition du Festival Entendez-Voir ! aura lieu du 18 au 26 juin 2022 à Strasbourg. Déficients visuels, malentendants, autistes ou valides, les artistes invités y proposent notamment un bel éclairage inclusif sur la création artistique.
Entendez-Voir ! est le rendez-vous incontournable des acteurs de l’inclusion et de l’accessibilité. Valides et handicapés y proposent au public des projections de films en audio-description, un salon du livre, des expositions, conférences, rencontres, workshops, concerts, podcasts audio, un concours …
La création artistique est par nature un univers très inclusif dans lequel tout le monde a sa place. Les artistes proposent au public leurs univers très personnels. Ici la différence rassemble et la rencontre est dans l’adn même de la création. D’ailleurs, c’est peut-être le seul domaine où la différence distingue et éveille autant la curiosité et l’attention du public.
Les artistes expérimentent, dépassent leurs limites et proposent leurs visions sur notre monde. Ils contribuent à imaginer et construire le monde futur que nous espérons tous plus serein, plus inclusif, plus ouvert et bienveillant envers tous.
Robyn Steward
Robyn Steward est une trompettiste anglaise, activiste et autiste. Elle écrit des livres, fait des conférences, organise des concerts inclusifs à Londres. Elle y participe à des émissions de radio et joue régulièrement en concert au Café Oto.
Elle est invitée par le festival pour :
Une Rencontre/débat rencontre/Débat : Quelles pratiques culturelles et artistiques peut-on offrir à une personne avec autisme ? Jeudi 23 juin – 14h – Espace Nootoos – 1 Place Saint-Pierre-le-Vieux
Un Concert en duo avec Bruno de Chénerilles : des sons de trompette et d’électronique dans l’espace réverbérant de l’ancienne église. Vendredi 24 juin – 19h – Espace Nootoos – 1 Place Saint-Pierre-le-Vieux
Mathilde Lauret
Mathilde Lauret est une artiste multimédia, réunionnaise et sourde. Elle présente ses dessins « Les ricanements de mon corps », des vidéos accompagnées de photographies et de diffusions sonores « Paysages sous-titrés ». Une performance sonore-visuelle « Monde inconstant » sera présentée à des heures précises dans l’exposition.
Exposition (IN)AUDIBLES – 21 au 25 juin – 10h à17h – Espace Nootoos – 1 Place Saint-Pierre-le-Vieux
Dans ma bulle : un salon d’écoute de podcasts audio
Vous pourrez y écouter tranquillement au casque les podcasts audio réalisés par des déficients visuels et des voyants. Vue (d)Ensemble, Collectif Turbulences, Plan Sonore, La Fa Mi, Okeenea et MNO-Meinau vous proposent une sélection de 21 épisodes sur des thématiques variées : textes d’auteurs sur l’Ukraine, contes, récits de vie, documentaires, musique réunionnaise, rencontres trans-générationnelles, accessibilité des lieux publics…
Du 24 au 26 juin : Vendredi – 14 à 18h, Samedi – 10 à 18h et Dimanche 26 – 10 à 20h – Salle de l’Aubette – place Kléber Le salon d’écoute est organisé par Plan Sonore.
Les Prix du Podcast – Strasbourg 2022
C’est la 2ème édition du grand concours de podcasts organisé par Plan Sonore et Vue (d’)Ensemble qui réunit des participants malvoyants, non-voyants et voyants dans la Franc entière. 60 débutants, expérimentés ou professionnels y ont concouru dans les 3 catégories. Ils attendent avec impatience le résultat des délibérations du jury.
La Remise des Prix aura lieu en clôture du Festival – Dimanche 26 juin à 18h – Salle de l’Aubette – place Kléber. Le concours est organisé par Vue (d’)Ensemble et Plan Sonore, en partenariat avec LePod, Podcastics et Audio Formations.
Tout le programme du Festival du 18 au 26 juin 2022
Le Festival se niche au coeur de la ville de Strasbourg autour de 3 pôles : la Salle de l’Aubette, le très bel espace Nootoos et le cinéma Vox.
Le festival Entendez-Voir ! C’est aussi des projections de films en audio-description, un salon du livre, des expositions, conférences, rencontres, workshops, concerts, des podcasts audio…
Téléchargez le programme complet du festival en pdf : Téléchargez Tous les détails, tous les contenus sur le site du festival : https://entendez-voir.fr
Dans le contexte de la communication web, le podcast audio explose en France et en francophonie depuis 2019. Plan Sonore a lancé en 2020 une enquête auprès de ses lecteurs sur une période allant de 2020 à 2021. En voici les résultats.
Etude sur le développement du podcast et de la communication audio dans l’espace francophone / 2020/2021
5 questions étaient posées aux lecteurs du blog Plan Sonore, certaines comportant des sous-questions. 130 personnes ont répondu de façon complète à cette enquête. 61% résident en Alsace (lieu de localisation du blog), 35% dans une autre région française et 4% dans un autre pays francophone.
NB : Les lecteurs du blog Plan Sonore s’intéressent de près ou de loin à la communication web et plus précisément aux techniques audio et multimédia pour le web et la musique.
Nous remercions vivement toutes les personnes qui ont répondu à ce sondage.
Voici une synthèse des résultats. de l’enquête.
1. Connaissez-vous le terme » Podcast audio natif » ? Selon vous, que signifie-t-il ?
21 personnes connaissent la signification de « Podcast audio natif » sur 130 réponses, soit 16% seulement.
Rappelons que le terme est employé en communication web pour un podcast audio réalisé spécifiquement pour internet et non la rediffusion d’une émission de radio.
2. Selon vous, quelle est la progression du nombre d’auditeurs de podcasts audio en France de 2018 à 2019 ?
53% ont répondu : + 20%
37% ont répondu : + 200% (c’était la bonne réponse)
10% ont répondu : + 5%
3. Selon vous, quel est le profil-type de l’auditeur de podcasts en France ?
Quelle tranche d’âge ?
54% ont répondu : 30 – 45 ans (c’était la bonne réponse)
35% ont répondu : 20 – 30 ans
5% ont répondu : 14 – 20 ans
6% ont répondu : + de 45 ans
Son sexe ?
55% ont répondu : à parité (c’était la bonne réponse)
23% ont répondu : masculin
22% ont répondu : féminin
Où habite-t-il le plus souvent ?
81% ont répondu : dans les grandes villes (c’était la bonne réponse)
16% ont répondu : dans les petites villes
3% ont répondu : à la campagne
4. Selon-vous le podcast audio est-il un mode de communication web aussi adapté que :
(Vous pouviez cocher plusieurs réponses)
65% ont répondu : la vidéo
56% ont répondu : l’article de blog
Les autres réponses ne sont pas significatives : à peine 1% pour chacune.
5. Avez-vous déjà pensé à créer votre propre chaîne de podcasts audio pour diversifier et renforcer votre communication web ?
Oui ou Non ?
24% ont répondu : Oui
76% ont répondu : Non
Dans cette hypothèse, quelle serait pour vous la meilleure manière de procéder ?
55% ont répondu : Se faire accompagner dans une formation afin d’être rapidement autonome
18% ont répondu : Sous-traiter la prestation complète à une agence spécialisée (installation, référencement, réalisation)
Les autres réponses ne sont pas significatives : à peine 1% pour chacune.
Pour conclure
Les réponses de nos lecteurs manifestent un intérêt certain pour le podcast. Un grand nombre d’entre eux ont une connaissance certaine de ce vaste sujet. Ceci n’est pas étonnant car nous avons publié quantité d’articles et de podcasts sur la question et sur la communication web en général. Il se trouve aussi que ces articles sont les plus lus sur notre blog Plan Sonore.
Par ailleurs, cette étude est tout à fait en adéquation avec les plus grosses études sur l’évolution de l’écosystème du podcast en France. Elles sont publiées depuis 3 ans chaque automne par Havas et vous pouvez en lire les compte-rendus successifs sur Plan Sonore dans notre grand dossier consacré au podcast et à la révolution audio sur le net.
Vous pouvez aussi écouter le podcast Plan Sonore sur notre blog, sur notre chaîne Youtube et sur la plupart des plateformes numériques : Spotify, Apple podcasts, Deezer, Google Podcasts etc …
Pour aller plus loin
Audio Formations propose des formations en ligne qui peuvent vous accompagner dans toutes les étapes de la réalisation et de votre chaîne de podcasts.
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Podcast révolution audio sur le web !
Nous écoutons les podcasts dans notre espace intime, mais ils bouleversent aussi la communication ... Lire la suite
L'année 2021 a été remarquable pour l'écosystème du podcast, autant en France qu'aux USA. Comme chaque année, nous nous intéressons aux tendances et aux prédictions des experts américains pour 2022. En effet le marché US du podcast reste toujours et historiquement en avance de dix ans sur le notre en France.
Cet article n’aurait pas pu exister sans l’étude remarquable de l’agence nord-américaine Pacific Content, qui a pris l’habitude en chaque fin d’année de sonder et d’analyser les tendances auprès des professionnels du secteur.
Les prédictions 2022 ont été regroupées en 14 prédictions majeures. En voici une synthèse.
1 – Les abonnements payants devront tenir compte du refus de payer de la plupart des auditeurs
Seules les chaines qui ont une audience très ciblée ou bien une surface massive pourront se permettre de proposer des abonnements payants. En effet, la plupart des auditeurs tiennent à l’accès gratuit et ouvert qui est dans L’ADN du podcast.
Ceci amènera bon nombre de producteurs à mettre la clé sous la porte. Toutefois les annonceurs continueront à investir dans l’engagement fort et unique du podcasting.
2 – Le podcast libre devra se battre de plus en plus contre le verrouillage des très grosses plateformes
Les plateformes leaders continueront à dresser des murs contre le système ouvert des podcasts. Facebook, Google, Spotify développeront de plus en plus de contenus exclusifs.
Dans cette bataille, ce sont les auditeurs qui décideront. Mais ce qui est certain c’est que l’écosystème ouvert et libre devra se battre.
3 – Les podcasteurs devront monter le niveau et prendre au sérieux le développement de leur audience
Le toujours plus grand nombre de podcasts diffusés obligera les producteurs à soigner de plus en plus leur production : une grande idée, des accroches, une écriture audio, des compétences en storytelling, des invités importants. Ce ne sera pas de trop pour émerger du bruit ambiant !
Un bon marketing sera de plus en plus nécessaire, non seulement pour atteindre son audience, mais aussi pour la garder. A ce propos, il y a fort à parier que les séries de formats courts emporteront la mise.
4 – L’industrie médiatique va envahir l’espace du podcast
Les gros streamers comme Facebook, Netflix, Youtube, Amazon, les réseaux de média comme NBC, ABC, CNN vont envahir l’espace du podcast avec leurs énormes moyens dont les producteurs indépendants de natifs ne pourront que rêver.
5 – Mais les podcasteurs indépendants peuvent tirer leur épingle du jeu
Comme partout ailleurs et dans toutes les industries créatives, il y a de la place pour les indépendants en marge des gros capitaux. Les voix indépendantes et libres ont fait naitre le podcast, mais elles devront trouver des solutions créatives pour exister et challenger les systèmes clos et les capitaux des gros réseaux.
6 – Les gros réseaux se tourneront aussi vers les audiences des minorités
Aux USA, il s’agit d’abord des Afro-américains et des Latinos, les deux minorités à très large audience. Plus généralement le podcast sera de plus en plus inclusif et tourné vers les diversités.
7 – La publicité va non seulement grandir, mais aussi bien grandir
L’univers du podcast va continuer à attirer de plus en plus d’annonceurs. Ils seront attirés par l’audience active, engagée et loyale, les cibles claires et mesurables. Pour être en osmose avec ces qualités, la pub doit continuer à refuser le tonitruant et à favoriser la voix des podcasteurs et l’honnêteté des messages.
8 – Nous nous demanderons : Mais qu’est-ce donc qu’un podcast ?
Ce terme va générer de nouvelles formes autour de l’idée plus large de storytelling audio. Interactivité, diffusion live, vidéo, formats différents, diffusions différentes …
Face à toutes ces nouvelles formes, il conviendra que le podcasteur ne se disperse pas trop et se recentre autour de sa proposition, son histoire et l’audience qu’il veut toucher.
9 – La fiction va se développer massivement
Les podcasts liés aux émissions de Tv et aux films vont se développer. Et ceux de fiction vont se développer considérablement chez les indépendants comme chez les gros diffuseurs.
Les géants du streaming comme Netflix et Amazon vont continuer à investir dans le podcasting, non seulement pour des contenus originaux, mais aussi en créant des séries qui accompagneront leurs séries filmées les plus populaires.
10 – Les podcasts de célébrités vont ralentir
La vague des podcasts de célébrités née de la pandémie du Covid19 va ralentir. Les stars vont revenir à leurs tournages de films, promos télévision, festivals etc …
Mais cette vague a très certainement amené un nouveau public vers le podcast et c’est très positif.
11 – Les trajets vers le travail et l’école vont reprendre
Après la crise, les fermetures d’école et le télétravail, la place pour les contenus familiaux en voiture va se redéployer de plus belle. Ce type de contenus pour enfants et intergénérationnel va devenir un enjeu important.
12 – La consommation globale de podcasts va continuer de grimper
Partout dans le monde, l’audience va continuer à grimper, ouvrant de nouveaux marchés, dans de nouvelles langues. Les chaînes multilingues vont se multiplier, pas seulement par des traductions, mais aussi des contenus originaux.
La croissance sera plus forte dans le monde que à l’intérieur des USA.
NB : les américains commencent à comprendre qu’ils ne sont pas les seuls à faire et écouter des podcasts.
13 – Vers de nouvelles expérimentations
Expérimenter et innover dans le podcast n’est sans doute pas la question d’y ajouter de l’image au risque de le dénaturer.
Au contraire, comment et où on écoute, de nouvelles formes de storytelling audio, des formes d’interactivité à inventer… vont renouveler les expériences d’écoute.
14 – La compétition pour capter votre attention va augmenter
La guerre entre Spotify et Apple va s’intensifier. On pressent qu’Apple va lancer une appli pour androïd afin de tenter de regagner sa première place de diffuseur.
La guerre entre les grosses plateformes se passera aussi beaucoup au niveau de l’expérience utilisateurs.
Pour conclure
N’oublions pas que ces 14 prédictions nous viennent du marché américain. Mais comme je vous le disais, nous pouvons judicieusement examiner ces tendances pour nous guider vers un avenir français un peu plus lointain. Mais qui ne fera que se rapprocher dans les années qui viennent car la progression en France est plus rapide. Autrement dit, nous rattrapons notre retard sur les USA, chaque année un peu plus.
Si vous lisez l’anglais, je vous conseille vraiment de vous abonner à l’excellent blog de l’agence américaine Pacific Content, qui est en pointe dans l’écosystème américain. https://blog.pacific-content.com/
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Podcast révolution audio sur le web !
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Voici les 3 meilleures solutions de micros-cravates pour vos interviews en podcast et en vidéo. Pourquoi 3 ? Et bien, ce sont les 3 solutions cohérentes et innovantes que propose la marque australienne Rode, réputée pour ses micros professionnels à des prix compétitifs. Les micros Rode sont prisés et célébrés par tous les professionnels de l’audio et de la vidéo.
Je vous rappelle que je ne fais en aucun cas de publicité de produits ou de marque. Mes choix techniques ne sont motivés que par la qualité, l’accessibilité, la pertinence et le service rendu par les outils techniques que je recommande et que j’ai testé pour vous.
Vous pouvez aussi écouter cet article en podcast :
Pourquoi investir dans des micros-cravate ?
Cela n’est utile pour vos podcasts ou vos vidéos que si vous envisagez beaucoup d’interviews en mobilité et en présentiel.
Et pour pouvoir utiliser votre smartphone ce qui est alors un atout considérable
Si vous ne faites que du podcast, le sans fil n’est pas très utile. Je vous recommande donc une Configuration filaire
Mais si vous faites du podcast et de la vidéo, je vous conseille la Configuration sans fil
Les 3 solutions que je vais vous recommander sont proposées par la marque Rode, réputée pour la qualité et les tarifs abordables de ses microphones
Permet de connecter n’importe quel appareil TRRS et d’utiliser 1 ou 2 micros-cravate Rode SmartLav ou SmartLav+ tout en écoutant l’entrée et le playback au casque
Attention : cet adaptateur utilise l’entrée micro-casque des tablettes et des smartphones (les smartphones récents n’ont plus cette connectique. Dans ce cas, vous pouvez utiliser la configuration No 2 Rode Pro)
2 micros-cravate
Rode SmartLav+ : 53€ Ce micro-cravate est excellent et compatible également avec un smartphone sans interface
2. Configuration Rode pro : AI-Micro + 2 micros-cravate
Les principales caractéristiques de l’interface AI-Micro
Interface ultra-compacte à double canal pour l’enregistrement audio de haute qualité sur les ordinateurs, les appareils photo et les appareils mobiles
Compatible avec pratiquement n’importe quel microphone avec une sortie de 3,5 mm, y compris les VideoMics RØDE, les cravates, les systèmes sans fil et les microphones stéréo
Entrées à détection automatique pour connecter des microphones TRS ou TRRS
Sortie casque haute puissance pour une surveillance et une lecture audio limpides et sans latence
Se connecte en toute transparence aux ordinateurs, smartphones et tablettes via sa sortie USB universelle (câbles USB-A, USB-C et Lightning fournis)
Compatible avec l’ensemble de la suite d’applications RØDE pour des fonctionnalités et des fonctionnalités étendues, une configuration en déplacement et un enregistrement de qualité diffusion sur n’importe quel appareil
2 micros-cravate
Tous les micros-cravate sont compatibles, mais je vous conseille ces deux modèles Rode :
Rode SmartLav+ : 53€Ce micro-cravate est excellent et compatible également avec un smartphone sans interface
Rode Lavalier Go : 59€Un tout petit peu meilleur que le précédent ( toutefois sans cette compatibilité )
Coût de la configuration
1 Interface Rode AI-Micro : 79 € 2 micros cravate Rode : 106 à 118 € Total : 185 à 197 €
3. Configuration Rode sans fil : Rode Wireless GO II
Le système sans fil professionnel le plus polyvalent qui existe : compatible avec les ordinateurs, les appareils photo, les smartphones et tablettes. Pour les iphones et les ipads, prévoir un raccord Rode SC15 qui coûte 24,90 €.
Les micros sont intégrés, mais on peut rajouter des micros cravates additionnels. C’est surtout intéressant pour la vidéo.
Attention : ce système n’est pas très accessible aux non-voyants car tous les contrôles sont visuels.
Coût de la configuration
1 Ensemble Rode Wireless GO II : 266 € 2 micros cravate additionnels Rode Lavalier Go : 118 € (pas obligatoire) Total : 266 à 384 €
Les applis Rode gratuites
Pour bien utiliser ces configurations, je vous conseille les applis Rode gratuites qui sont toutes compatiblespour bien régler vos micros que vous soyez sur ordi ou sur smartphone et bien gérer vos enregistrements : Rode Reporter, Rode Connect et Rode Central
Pour aller plus loin
Bien sûr, avoir du bon matériel audio est nécessaire. Mais ce n’est pas suffisant, cela ne vous garantit pas un son impeccable. Ces excellents micros-cravate, il faut savoir s’en servir, bien lespositionner, bien les régler, les adapter à différents types de voix etc…
Cela s’apprend et notamment dans nos formations audio et vidéo qui sont adaptées à tous les métiers, à toutes les activités.
A l’occasion du Paris Podcast Festival, CSA, Havas et Podinstall ont dévoilé les résultatsde leur Etude 2021 du Podcast Natif en France. C’est la troisième édition de cette étude qui mesure la progression récente de ce nouveau média. Et son volet qualitatif s’est développé considérablement. Il nous renseigne toujours plus finement sur les pratiques d’écoute des auditeurs·trices de podcast natif en France.
Je vous livre ici les données essentielles révélées dans cette étude. Globalement, elles confirment la forte progression de ce nouveau média en France, déjà constatée dans les 2 études des années précédentes 2019 et 2020. Ces trois études annuelles témoignent d’un ancrage culturel toujours plus fort qui évacue l’idée exprimée parfois d’un simple effet de mode.
Dans notre époque actuelle faite de troubles, d’agressions, d’incompréhension et d’hostilité, le podcast natif s’affirme comme un média apaisé, bienveillant et réflexif, qui redonne toute sa valeur et son sens à la communication orale, à la parole et à l’écoute.
Le podcast natif est un média inclusif, rassembleur et durable, celui sans nul doute du monde que nous souhaitons pour demain.
Il faut sans doute rappeler que le podcast natif désigne précisément un podcast publié sur le web et qui n’a pas fait l’objet d’une émission de radio.
Tout comme l’année dernière, je me garderai bien de trop commenter les résultats car ils sont limpides et vous pourrez en tirer vous-même toutes les conclusions pour l’évolution de votre métier ou de votre activité, quelle qu’elle soit.
Je voudrais juste vous donner un indice : on estime couramment que communiquer en vidéo sur le web consomme 10 fois plus de travail et de budget que de le faire en podcast natif. Ceci peut expliquer cela : c’est une des raisons majeures de l’intérêt croissant pour la réalisation de podcasts natifs sur tous les continents. Vous trouverez les autres, toutes aussi importantes, dans cette étude et précisément en France..
Ecoutez la communication de l’étude au Paris Podcast Festival
Vous pouvez également écouter cette présentation orale faite par Havas lors du Paris Podcast Festival en octobre 2021 à la Gaieté Lyrique :
Une pratique culturelle ancrée dans le quotidien des Français·es
Les courbes d’écoute sont en forte progression en 2 ans chez tous les publics : presque + 10 % entre 2019 et 2021
La dernière année, donc entre 2020 et 2021 : + 11 % chez les cadres, +6 % chez les – de 35 ans, + 5 % dans les foyers avec enfant(s)
1/3 des Français âgés de 18 à 64 ans a déjà écouté au moins un podcast natif. La progression se confirme et ne fléchit pas : 22% en 2019, il est passé à 29% en 2020 puis à 33% en 2021
Le pourcentage d’auditeurs•rices mensuel•les est en croissance de 3 points par rapport à l’année dernière (23% vs 20%)
79% des auditeurs·rices hebdomadaires déclarent que le podcast fait partie de leur quotidien (contre 74% en 2020)
Dans ce noyau dur, la fréquence d’écoute augmente : 28% en écoutent tous les jours ou presque contre 24% en 2020 et 30% en écoutent 3 à 5 fois par semaine, contre 27% l’année passée.
Les contenus jeunesse augmentent de 10% en un an.
Qui sont les auditeurs•trices de podcast natif ?
Les auditeurs•rices hebdomadaires sont des personnes qui ont en moyenne 35 ans (contre 42 ans dans la population française)
50% d’entre elles•eux vivent dans le centre de grandes villes (contre 38% dans la population française).
63% des personnes interrogées ont un ou plusieurs enfants (contre 35% dans la population française)
27% des répondant•es sont des cadres supérieurs (contre 16% dans la population française).
Les auditeurs·trices de podcast s’intéressent à tout et consomment énormément de biens culturels (séries, streaming musical, films, livres…). Cette ouverture d’esprit et sur le monde est l’un des traits d’identification principaux de leurs profils.
Un média intelligent et généreux
69% des auditeurs·trices hebdomadaires estiment que le podcast natif permet de se réconcilier avec soi-même
82% pensent que c’est un moyen de se recentrer sur soi
15% ne font rien d’autre quand ils écoutent leurs podcasts, soit + 6% en un an
Pour 86% d’entre eux, le podcast permet de s’ouvrir aux autres par des partages et des discussions
84% pensent le podcast comme un éclairage sur des sujets de société.
Comment trouve-t-on de nouveaux podcasts ?
87% des auditeurs·trices hebdomadaires disent trouver facilement de nouveaux podcasts natifs
36% sur recommandation de leurs proches, 35% grâce aux plateformes d’écoute, 35% grâce aux réseaux sociaux.
Par exemple un podcast natif touristique crées par 3 jeunes femmes écossaises :
Un média d’influence pour les marques et les politiques
87% des auditeur·ice·s hebdo estiment que proposer des podcasts est un bon moyen de communiquer pour une marque.
78% sont intéressés par des podcasts proposés par leurs marques préférées
Les marques qui podcastent sont considérées par eux·elles comme plus proches de leurs clients.tes (82%) et plus innovantes (80%).
L’engagement publicitaire est très fort : 77% des auditeur·ice·s hebdo disent qu’une publicité leur a donné envie de s’intéresser au produit ou à la marque.
65% s’intéressent aux podcasts politiques
Pour conclure
L’Etude 2021 réalisée par le CSA, Havas et Podinstall confirme en tous points la très forte progression du média du podcast natif en France, tant sur le plan quantitatif que qualitatif.
Sans nul doute c’est le média du futur, car c’est celui qui progresse très rapidement, alors que tous les autres plus anciens stagnent ou même sont en recul.
A l’heure où le grand méchant web est généralement fustigé, où les réseaux sociaux sont de plus en plus le lieu des agressions et du terrorisme, l’écosystème du podcast natif apparaît de plus en plus comme un havre de paix, de bienveillance, d’intelligence, d’écoute et de liberté partagées.
Un média très inclusif et très horizontal où la parole des uns rencontre l’écoute des autres, où ceux qui écoutent peuvent très facilement prendre eux aussi la parole.
En effet, le nombre de podcasts et de chaînes est lui aussi en pleine expansion tant il est à la portée du plus grand nombre. Créer sa chaîne ou son émission de podcast ne coûte quasiment rien etne demande qu’une formation très rapide aux outils audio et de diffusion.
Ce qui ne veut pas dire que le n’importe quoi et le n’importe comment puisse rencontrer des auditeurs·trices fidèles et nombreux. Là aussi, la qualité du contenu et de la réalisation technique supposent d’acquérir des compétences et un certain savoir-faire.
Mais dites-vous bien que si vous lisez ce blog, vous êtes un·e podcasteur·se en puissance et que vous avez toutes les raisons de le devenir dans un avenir très, très proche.
Et cette formation pour vous permettre d’atteindre pleinement et rapidement cet objectif, en étant accompagné (e) de bout en bout.
PODCAST AUDIO TOUCH Comment enregistrer et réaliser vos podcasts de A à Z – La meilleure formation professionnelle en ligne accompagnée pour créer votre propre chaîne de podcasts natifs… Lire la suite
DÉFICIENTS VISUELS Comment enregistrer et réaliser vos podcasts de A à Z – La seule formation professionnelle en ligne accessible aux malvoyants et non-voyants pour créer votre propre chaîne de podcasts natifs… Lire la suite
Entendez-Voir est le rdv du livre & du film accessible à tous. C’est une rencontre multi-facettes, un espace inter-générationnel et multiculturel. Le festival strasbourgeois a présenté sa 3ème édition du 7 au 11 juillet 2021, sur la lancée de la dynamique créée ces deux dernières années et des évolutions rapides de l’écosystème, liées aux adaptations du livre, du film et de la sensibilisation du public.
C’était un événement à la fois culturel, intergénérationnel et inclusif à la portée de tous ! En 2021, Vue (d’) Ensemble a poursuivi ainsi ses objectifs : militer contre la sédentarisation des déficients visuels et des handicapés en général en organisant des manifestations innovantes et porteuses qui rassemblent.
Vous pouvez aussi écouter cet article en podcast ci-dessous :
L’accessibilité Démocratiser et rendre la culture accessible à toutes et tous en proposant un panel d’oeuvres cinématographiques et littéraires de qualité, accessibles aux handicapés visuels, aux sourds et aux personnes valides, au même moment et aux mêmes endroits.
Le livre pour tous En incitant les librairies de Strasbourg et d’ailleurs à s’intéresser davantage aux différents formats du livre, le champ des possibles s’ouvre et favorise l’accès à la lecture à travers des moyens techniques et humains, grâce aux soutiens des diverses institutions, associations et maisons d’édition.
Les films accessibles Encourager les salles de cinéma à projeter encore plus de films tout public accessibles, en audiodescription et en sous-titrage, représente un objectif majeur qui met en lumière les métiers du doublage ainsi que le travail de la voix.
Sensibiliser le grand public et les jeunes. Leur faire découvrir les handicaps et les adaptations sensorielles possibles. L’audiodescription et le sous-titrage, mais aussi initier à l’analyse d’une image, la mécanique d’écoute d’un film, d’un dessin animé et la construction d’un texte.
Focus sur le podcast audio
Cette 3ème édition d’Entendez-Voir ! a fait la part belle au podcast audio. C’est le média qui monte sur internet : communication orale, écoute en mobilité, inclusion et réalisation légère en font un nouveau moyen d’expression pour tous.
Un Atelier d’Initiation au Podcast
Découverte de l’écriture audio, prise de son et montage d’un épisode de podcast. Une immersion dans l’univers du podcast pour très pratiquement écrire, raconter, parler et réaliser votre tout premier podcast audio.
Samedi 10 juin – 9h à 12h – pour voyants, malvoyants et non-voyants à partir de 17 ans. Inscription : https://bit.ly/3vjt1cA
Les Prix du Podcast – Strasbourg 2021
Un grand concours de podcasts audio francophones entre malvoyants, non-voyants et voyants, proposé par l’association Vue (d)Ensemble et Plan Sonore dans le cadre de la 3ème édition du festival Entendez-Voir ! et parrainé par Ausha et Le Pod.
Plus d’une cinquantaine de podcasteurs francophones ont participé au concours. Les prix seront décernés lors de la cérémonie de clôture du festival.
Le programme du festival
Où ?
L’évènement Entendez-Voir ! s’est déroulé dans 3 lieux différents autour de la place Kléber, au coeur de Strasbourg : la Salle de l’Aubette, le Cinéma Vox et l’Hotel Kaïjoo.
Quand ?
Mercredi 7 juillet : Ouverture, projection sous-titrée et en audiodescription du film de François Ozon Eté 85 et concert Cherry Jazz Quartet.
Jeudi 8 juillet : Avant-première cinéma avec Arte
du Vendredi 9 au dimanche 11 juillet : Salon du livre, concerts, projections, ateliers
Entendez-Voir est soutenu financièrement par la Drac Grand-Est, la Région Grand-Est, le départeme nt du Bas-Rhin, la Ville de Strasbourg. Les partenaires sont Arte, Plan Sonore, Ausha, LePOD, Cinéma Vox, Hotel Kaijoo, Afriq’elles, Talents et Partages, Des Mains pour le Dire, Les Bibliothèques Sonores, AnimEico, Editions du Signe, Café Signes, Bastian Editions
Sébastien Chauveau a été primé dans la catégorie pro des Prix du Podcast – Strasbourg 2021. Bruno de Chénerilles s’entretient avec lui. Il est journaliste radio, podcasteur, non-voyant et raconte son parcours professionnel, de la réalisation audio au journalisme radio, en passant par le podcast audio.
Vous pouvez aussi écouter cet interview en podcast :
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Son parcours, ses activités professionnelles en audio, en podcast
Sébastien Chauveau : J’ai fait l’université en fac de droit et puis ensuite je me suis formé au journalisme. J’écrivais déjà des articles pour la presse locale et je me suis dit que c’était sympa ce métier. Ce serait sûrement moins long que des études de droit, donc je me suis lancé dans le métier de journaliste. Je me suis formé au CFPJ, le Centre de Perfectionnement et de Formation des Journalistes.
Au départ, j’ai fait beaucoup de presse écrite ou internet et quand je me suis rendu compte que la presse écrite commençait à battre de l’aile, il y a déjà une petite dizaine d’années, je me suis dirigé vers l’audio, via le podcast.
J’ai d’abord monté une web-radio.Elle n’a pas très bien fonctionné parce que c’était un peu précurseur comme domaine. Et puis je me suis formé avec un technicien du son en ligne, Étienne Tremblay de la Machine à Mixer et ça m’a permis d’acquérir de super bonnes bases et un bon bagage technique et puis bon an, mal an, j’ai fait mon chemin dans l’audio.
Ensuite, j’ai été chroniqueur pour Fréquence Ter durant plusieurs années. J’y ai eu plusieurs chroniques. Et puis j’ai fait des podcasts. Il y a 3 ans à peu près, je me suis vraiment destiné qu’à cela. Aujourd’hui je fais du podcast de marque pour les entreprises, pour les institutions.
Depuis 5-6 ans, je produis pour un diffuseur de programmes pour les radios locales privées en France, CMCF (Créations Maurice Clément Faivre). Je produis des programmes de sport, santé ou environnement qui sont diffusés sur une vingtaine de radios locales privées. Par exemple, une série de 20 documentaires qui s’appelle Autour de la Terre.
Toutes ces émissions sont d’abord des émissions de radio. Mais une fois que mon diffuseur a joué de son exclusivité, je les mets en ligne en podcast sur toutes les plateformes.
Les difficultés des non-voyants en réalisation audio
SC : je dirais qu’il n’y a pas vraiment de difficulté pour le montage et le mixage, parce qu’on a accès à des logiciels qui nous sont plutôt assez accessibles. Le plus gros souci qu’on peut rencontrer ce sont les captations sur le terrain.
Personnellement, les déplacements ne me font pas peur. Parallèlement à mes activités professionnelles, je suis un grand sportif, donc je suis dynamique et je vais aisément sur le terrain. Mais quand on doit aller faire des captations de type micro-trottoir, quand on doit couvrir des événements, ça peut parfois être un peu plus compliqué.
Par exemple les manifestations. Moi, j’y vais. Mais il faut faire attention quand on est non-voyant. Il faut éviter d’aller au front, donc je vais sur les côtés et à l’arrière. Quand je fais des micros-trottoir, j’utilise 2 micros. En effet, pour nous c’est difficile de mettre le micro juste sur le visage de la personne.
Il y a des petites adaptations comme ça. Mais elles ne me posent pas vraiment de problèmes. Evidemment, je n’irai pas sur un théâtre de guerre, ça c’est clair. Mais on peut globalement tout faire en captation en prenant quelques précautions, en étant vigilant sur le terrain. Notons aussi que dans les déplacements, on est très dépendants des transports en commun.
Un véritable problème pour nous les non-voyants, c’est l’utilisation des enregistreurs d’aujourd’hui. Ils sont de plus en tactiles et pour nous, non-voyants, pas faciles à utiliser.
Les non-voyants, l’informatique et les logiciels audio
SC : La technologie nous a beaucoup aidé dans ce domaine. On a le choix comme Monsieur tout le monde entre Windows, Mac et Linux. Du côté des logiciels, c’est un peu l’inverse des enregistreurs, en quelque sorte. Tous ne nous sont pas accessibles évidemment, mais on dispose quand même largement de quoi faire pour travailler.
Il y a 3 logiciels qui sortent du lot en matière d’accessibilité :
Audacity : l’incontournable pour faire du montage amateur, pour se faire plaisir, pour découvrir. D’ailleurs j’ai commencé par ça.
Reaper : du côté professionnel, on peut sans problème travailler aussi bien qu’un voyant sur Reaper pour Windows ou sur Mac.
Logic Pro : côté Mac
Une fois qu’on a installé les extensions qui permettent d’utiliser son lecteur d’écran, on a parfaitement parfaitement accès à tout dans le logiciel. On peut très bien travailler, utiliser les plugins intégrés. Pour ma part, j’utilise aussi les plugins Waves et iZotope qui sont aussi parfaitement accessibles.
A part la correction spectrale, les égaliseurs graphiques, où il faut un petit peu s’arracher les cheveux. Mais pour le reste c’est parfaitement accessible. Il n’y a pas vraiment de soucis. Mais il y a quand même des logiciels qui ne sont pas accessibles pour nous : comme Adobe Audition, Cubase ou Protools.
La réalisation de podcasts et les déficients visuels
SC : Je pense qu’il n’y a là pas plus d’intérêt pour les déficients visuels que pour les voyants. L’audio est juste plus accessible techniquement pour un déficient visuel que de faire de la vidéo, puisqu’il n’y a pas d’images. Bien que, personnellement, je fais de la vidéo, même du son à l’image, ce qui est un peu plus technique. Mais pour qui ne voit pas, c’est plus simple effectivement sur le plan technique de faire un podcast.
Après se pose la question sur le plan éditorial. Là je dirais que il n’y a pas vraiment d’intérêt supplémentaire. Le podcast a son intérêt pour tout le monde.
L’intérêt de faire du podcast, c’est déjà et surtout sa facilité de consommation. Les podcasts s’écoutent partout, tout le temps, facilement et sans être collé à un écran. On peut faire sa cuisine, son sport : on peut tout faire en même temps. C’est le principal intérêt du podcast. C’est cool dans les transports… Donc l’écoute est très facile et elle demande moins de consommation de data que de regarder une vidéo.
Donc, l’audio c’est beaucoup plus simple pour les non-voyants, comme pour les voyants. Et puis aussi la qualité du message : on n’est pas trahi par l’image. Le podcast parle directement à l’oreille de son auditeur, donc le message y est nettement plus captif qu’en vidéo.
En réalisation vidéo, on a tendance à se focaliser sur l’image et s’occuper de la bande-son ensuite. On met le son, le commentaire sur l’image. Alors qu’il faudrait presque faire l’inverse, si vous voulez délivrer un message clair. Mais seulement les gens de l’image pensent d’abord à l’image. A force qu’on leur tire les oreilles en leur disant que le son doit être bon, maintenant ils commencent à s’y intéresser.
Le message du podcast est beaucoup plus captif. Les grandes marques comme Hermès et comme beaucoup d’autres se sont mises au podcast. Elles ont bien compris le message. L’auditeur de podcasts est plus fidèle que celui qui regarde des vidéos. Le podcast c’est un ton, c’est une histoire…
Après, le problème aujourd’hui est que trop de podcasts peut tuer le podcast. Actuellement, Il y a une vraie frénésie du podcast. Il y en a pour tout et pour n’importe quoi. Alors peut-être que le non-voyant aurait un avantage pour bien choisir son podcast. Comme intrinsèquement, il sait mieux entendre, il devrait pouvoir faire la différence de ce qui est intéressant à entendre ou pas.
Et puis évidemment il va sans dire que, non-voyant ou pas, le podcast, le bon podcast passe par la qualité du son.
Les déficients visuels et la communication orale
SC : Aujourd’hui, les déficients visuels ne la privilégient plus. Non, ce serait réduire le non-voyant à ce qu’il était il y a 20 ans ou même 50 ans peut-être. L’accès littéraire était plus compliqué qu’aujourd’hui. Aujourd’hui ,un non voyant est comme Monsieur tout le monde, il lit et écrit comme Monsieur tout le monde. Aujourd’hui, tous les non-voyants savent envoyer des SMS, aller sur les réseaux sociaux. Leurs lecteurs d’écran leur décrivent les photos. On sait faire tout çà.
Heureusement qu’on ne passe pas que par la communication orale. Non, il n’y a pas vraiment de différence aujourd’hui qu’on soit voyant ou pas. Il n’y a pas une préférence. Par exemple pour ce qui m’occupe, je lis autant que j’écoute.
Aujourd’hui, bon nombre de non-voyants sont capables de tout en informatique et en technologie dans tous les sens du terme. Je pense qu’ils font souvent 1000 fois plus de choses que les voyants avec leurs outils. En effet, c’est notre support privilégié.
Il faut que les voyants arrêtent d’avoir des préjugés, des idées préconçues. Car, même si aujourd’hui énormément de chemin a été fait, il en reste quand même encore beaucoup à faire. Oui, on est plus autonome que jamais, on sait utiliser le GPS, on est hyper-technophiles que ce soit pour le travail de l’audio, que ce soit pour se déplacer.
Voilà pourquoi l’accès à l’emploi pour nous devrait être plus facile. En effet, c’est une hérésie que les entreprises, pour beaucoup encore, contournent la loi. Et on ne les sanctionne pas assez. De ce côté-là, elles préfèrent payer les amendes, mais il faudrait que ce soit beaucoup plus dur comme système, beaucoup plus rigide.
J’entends bien que les non-voyants ne peuvent pas conduire un semi-remorque, mais aujourd’hui tous les non-voyants ou une grande partie d’entre eux, sont capables de faire de la bureautique. Ils sont capables de faire plein de choses. Il n’y a pas de raison pour qu’ils ne soient pas dans les entreprises.
Dans les radios par exemple, il y a quelques années les non-voyants avaient pleinement accès au travail radio. Aujourd’hui c’est devenu presque impossible : toutes les tables de mixage sont tactiles, les logiciels d’automation sont inaccessibles avec un lecteur d’écran. Certes on peut présenter le journal avec son terminal Braille, mais la plupart des applications audio en radio ne sont pas accessibles aux lecteurs d’écran, les prompteurs non plus.
C’est un comble dans un milieu où on pourrait penser que c’est le son le plus important, que les non-voyants ne puissent pas y avoir accès. C’est une hérésie totale.
Et pourtant technologiquement, ça pourrait être sans problème et je dirais même un plus. On devrait avoir des non-voyants dans toutes les rédactions, là où il y a du son, parce qu’on pourrait apporter techniquement beaucoup.
Moi, je ne rentre jamais avec une captation saturée. Dans les milieux du son, Il y aurait tout intérêt à faire appel à des non-voyants. On est capable d’entendre très facilement des souffles, des défauts, il y a plein de choses qu’on peut entendre.
Par exemple, la télévision : je me demande parfois qui travaille le son à la télé. C’est horrible : le téléspectateur pourrait passer son temps à monter le son, à le baisser, à le remonter … On a quand même des plugins qui vont bien pour remédier à tout ça. Mais moi, je veux bien leur vendre mes oreilles de non-voyant.
Bruno de Chénerilles : Exact ! C’est ce que je dis toujours à mes élèves : la télévision vous pouvez très bien l’écouter sans image. Dans les trois quarts des émissions, l’image est vraiment peu importante pour la compréhension. Dans toutes les émissions grand public, on peut très bien suivre l’émission en coupant l’image. Il n’y a souvent pas grand-chose à voir, c’est du décor, mais rien au niveau du sens.
Je me souviens très bien il y a très longtemps avoir écouté des films de Jean-Luc Godard qui travaillait beaucoup le son et de les écouter comme une bande-son. Je suis retourné voir deux ou trois fois le même film pour l’écouter, en fermant les yeux et c’était absolument fantastique.
Sébastien Chauveau : Vous avez raison de souligner le cinéma, parce qu’il faut relativiser. Autant très souvent en radio et en TV, le son est minable, en revanche au cinéma il y a du bon son : il y a de quoi se régaler avec le sound design, un vrai travail du son. Ecoutez le son au cinéma car il y a là beaucoup à apprendre. C’est souvent un vrai bonheur !
Dans le podcast, je parle du bon podcast, on est presque obligé de faire du bon son pour raconter de belles choses et là ça peut être un avantage d’être non-voyant ou déficient visuel.
Les podcasts de Sébastien Chauveau
La Grande Bleue, Atout Sport, Question de santé sont sur toutes les plateformes de podcast. Sa page Facebook : Sébastien Chauveau Production Sa newscast : une newsletter audio qui annonce ses nouvelles diffusions.
Comment s’y retrouver dans tous ces fichiers media que nous sommes bien obligés de manipuler tous les jours ? C’est la jungle ? Et que signifient tous ces suffixes ? Pas si compliqué que çà, vous allez voir. Audio, vidéo, image, pour chaque usage choisissez le format de fichier le plus standard, celui que tout le monde pourra lire.
En effet, les fichiers media servent en premier lieu à communiquer. Vous les envoyez à vos correspondants, à votre imprimerie, vous les mettez en ligne sur votre site, sur vos réseaux numériques, vos réseaux sociaux.
Ils doivent être de bonne qualité et à une définition appropriée au mode de diffusion que vous envisagez. Aussi, dans la plupart des cas, on sera amené à utiliser plusieurs formats pour une même image, un même son, une même vidéo.
La première indication est le suffixe du fichier qui commence toujours pas un point : .aif, .mp3 … Il va nous permettre de reconnaître la nature du fichier : son, vidéo ou image fixe.
Dans un deuxième temps, on pourra faire clic droit sur le fichier (windows) ou cmd+i (mac) pour avoir plus de précisions, quant à son poids (sa taille) et à son format (sa définition ou leurs dimensions pour les images)
Plus le fichier media sera de bonne qualité, plus il sera lourd. Sur internet, les fichiers très lourds ont du mal à être lus correctement. Voilà pourquoi on utilise en général des formats compressés qui sont plus légers et donc plus faciles à lire à distance.
On fera donc toujours un compromis entre qualité et portabilité, pour ainsi dire. Seules les conditions professionnelles de diffusion ne souffrent guère la compression : cinéma, télévision, pressage cd ou vinyle, diffusion en salle, l’imprimerie …
Les fichiers Audio
Les fichiers son sont utilisés – écoutés – par tout le monde, mais ce sont les musiciens, les producteurs, les podcasteurs qui les manipulent et les génèrent.
Mono ou stéréo ?
Une première distinction est à faire : un fichier mono ne comporte qu’une seule piste. Un fichier stéréo comprend 2 pistes (gauche et droite) qui sont en général entrelacées pour pouvoir être lues simultanément par tous les appareils ou logiciels.
Les fichiers mono ne sont utilisés qu’en studio : on enregistre une source avec un micro, cela génère un fichier mono. En diffusion, tous les fichiers son sont stéréo, c’est le standard absolu qui vous permet de les écouter partout, sur un téléphone, un ipad, un ordi, en ligne …
Un fichier stéréo pèse 2 fois plus lourd qu’un fichier mono de la même durée. De plus ce n’est pas la quantité ou le volume du son qui va changer le poids d’un fichier. Un fichier de silence pèse aussi lourd qu’un fichier de musique techno. On verra que ce n’est pas du tout la même chose pour les fichiers image.
.wav ou .aif ?
Les fichiers son professionnels sont en 2 formats possibles : .wav sous windows et .aif sur mac.
Il est un fait établi que les mac peuvent lire les 2 sans distinction, alors que sous windows on peut encore avoir des problèmes à lire des aif . Voilà pourquoi les fichiers wav sont très conseillés, puisqu’ils peuvent être lus partout.
16/44.1 ou 24/48 ?
Il est ensuite 2 dimensions très importantes pour la qualité d’un fichier son professionnel : la définition du message informatique en bits et le taux d’échantillonnage en KiloHertz. Le CD audio a longtemps été un étalon en matière de fichier son numérique, son format est de 16 bits et 44.1 Khz. Mais c’est déjà un format un peu compressé, car ce format de fichier permet de stocker jusqu’à 80 minutes de son stéréo sur cette petite galette.
Une meilleure définition, celle qu’on utilise la plupart des cas en studio pro ou en home studio, c’est 24 bits et 48 Khz qui permet un meilleur rendu de l’image sonore. Mais il est plus lourd de 40% environ, car il comporte plus d’informations.
.mp3
Le mp3 est le format standard du son sur internet et sur les lecteurs numériques de poche (lecteurs mp3, smartphones). C’est un format de fichier très compressé qui permet de stocker et de lire très facilement de grandes quantités de musique. Le format haute-qualité (HQ)en mp3 pèse environ 10 fois moins lourd que le wav 16/44.1 . Evidemment, c’est un format grand public, car la perte de qualité est sensible.
.flac
Ce nouveau format compressé est apparu qui est souvent utilisé sur les plateformes numériques de diffusion musicale. Il est de bien meilleure qualité que le mp3. On considère généralement qu’il n’y a pas de différence à l’écoute avec un wav. Le fichier flac peut être en 16/44.1 ou bien en 24/48. Il est environ 2 fois moins lourd que le wav.
Tableau comparatif des formats et poids des fichiers son
.wav
.flac
.mp3
24/48
100 Mo
66 Mo
6 Mo (HQ)
16/44.1
60 Mo
30 Mo
Les fichiers Vidéo
Tous les fichiers vidéo utilisés actuellement en communication vidéo utilisent la norme mp4 et ont donc comme suffixe .mp4. Notons que sur mac on rencontrera souvent des fichiers avec .mov comme suffixe, mais ce sont toujours des mp4, d’ailleurs vous pouvez modifier ce suffixe et le changer en .mp4, sans autre manip.
Les dimensions des images vidéo et cinéma sont variables, des plus rectangulaires au plus carrées.
16/9
Le média le plus répandu sur internet est bien entendu la vidéo. Il y a des vidéos partout : sur Youtube, Vimeo, sur tous les sites web, les blogs, les vlogs. Mais la vidéo numérique est aussi utilisée maintenant de manière universelle en télévision et au cinéma.
Le format d’image qui s’est imposé est le format 16/9ème ou format rectangulaire ou encore appelé format allongé.
En même temps que lui, s’est imposé également sur internet, mais aussi sur les caméras vidéo, les smartphones, les tablettes un format de fichier vidéo qui est le mp4. C’est le format universel au 21ème siècle qui a détrôné tous les autres.
On le trouve principalement en 3 définitions HD :
1280/720 HD qui a tendance à ne plus trop être utilisé, sauf peut-être en formation à distance, où on a souvent affaire à des vidéos de cours qui ne demandent pas forcément une qualité optimale.
1920/1080 HD qui est actuellement le standard sur les plateformes vidéo internet et les sites web, comme sur les téléviseurs.
3840/2160 HD encore appelé 4K qui est en ce moment le format professionnel dit de ultra haute définition utilisé en télévision, au cinéma et sur les caméras ou appareils photo de dernière génération.
Alors, que signifie ces dimensions : ce ne sont pas des cm, mais des pixels : le premier chiffre désigne le nombre de pixels dans la largeur et le deuxième le nombre de pixels dans la hauteur de l’image.
Le pixel est l’unité de surface dans toutes les images numériques. L’image la plus petite qui soit serait une image 1/1 : un carré de 1 pixel de côté de couleur unie. C’est la version image de l’échantillonnage numérique que nous avons déjà vu dans les fichiers son.
On comprendra bien que si on veut projeter une vidéo numérique sur grand écran, ce qui équivaut à l’agrandir, il nous faut le plus grand nombre de pixels dans le fichier. Voilà pourquoi on est aussi en train de passer au cinéma en 8K, ce qui double la définition du 4K.
Par conséquent le choix d’un format d’image vidéo dépend de son support de diffusion et de la performance de la plateforme ou de l’appareil qui la diffusera. Par exemple, les vidéos Youtube sont regardées très majoritairement sur des tout petits écrans de smartphone et jamais sur des grands écrans. Il serait donc très inadapté de vouloir les diffuser en 4K ou en 8K.
Par ailleurs le poids d’une image dépend énormément aussi de sa complexité. Un aplat de couleur pèse beaucoup moins qu’une image de paysage par exemple. Une image fixe également.
Pourquoi ? Et bien la raison en est que la vidéo numérique reconnaît les pixels semblables et permet de les représenter de manière virtuelle, pourrait-on dire… Plus il y a de changement et de diversité dans une image numérique, plus elle sera lourde.
Carré
Le format d’image carré est très récent. Il a été introduit par Instagram et contamine maintenant aussi Facebook et même Linkedin. C’est donc un format de fichier spécifique à internet et on le trouve dans plusieurs dimensions qui conviennent toutes très bien sur les réseaux sociaux : 600/600, 720/720, 1000/1000, 1080/1080
Mais il s’agit toujours d’un fichier mp4 : seules ses dimensions changent. Ce qui est intéressant, c’est que l’image va occuper plus de surface dans le fil des publications : elle attirera donc plus le regard.
Vertical 9/16
Autre avatar des réseaux sociaux : le format vertical. Il provient du fait que toutes les personnes qui possèdent des smartphones le tiennent vertical pour faire des selfies ou des vidéos. Ce qui m’a toujours paru très étrange en terme de vidéo, mais ça se justifie intuitivement : quasiment toutes ces images sont des portraits de personne (sa propre personne, en fait).
On pourrait appeler çà le format narcissique, non ? C’est en tout cas le format favori des stories sur Instagram et des vidéos sur TikTok. Et comme ce sont les mêmes personnes qui regardent les vidéos sur ces réseaux sociaux, exclusivement sur leurs smartphones, ils les regardent évidemment en vertical.
On voit que ce format inversé 9/16 correspond pile à l’écran du téléphone. il occupera donc toute la surface disponible. Et comme sur tous les réseaux sociaux et les sites web, le format de fichier le plus utilisé est le format HD 1920/1080 ou en vertical 1080/1920.
Le débit
Il faut rapidement aussi parler du débit de la vidéo, c’est à dire du nombre d’images par seconde. On utilise actuellement 2 débits : 25 images/seconde et 30 images /seconde. L’unité est souvent abrégée : fps pour frames per second.
Là encore, le 30 images /seconde s’impose maintenant un peu partout. L’image est un peu plus fluide et donc le mouvement est mieux retranscrit.
60 images /seconde est utilisé aussi pour les sports où le mouvement est le plus souvent très rapide. Evidemment, ça alourdit considérablement les fichiers et les appareils doivent être capables de les enregistrer et de les lire.
Les fichiers d’images fixes
Internet
Photos, illustrations, les images fixes sont aussi omniprésentes sur les sites, les blogs internet. Là aussi, la compression est de mise, car les grandes images peuvent ralentir considérablement le temps de chargement des pages internet et impacter très sérieusement le référencement des pages par les moteurs de recherche.
.png ou .jpg ?
Le standard très conseillé sur internet est le fichier .jpg qui permet une bonne compression.
Le seul avantage du .png semble être la possibilité d’avoir un fond transparent et donc de présenter des images détourées sur un fond de page coloré. C’est un avantage en terme de design. Toutefois, le fichier .png est moins bien récompensé par les moteurs de recherche.
La taille des fichiers images
60% des images sur internet sont vues sur des smartphones et non pas sur ordinateur. Les sites internet doivent donc s’adapter souplement à ces écrans de taille extrêmement différentes. Ce qu’on appelle responsive, c’est justement la faculté d’une page internet de s’adapter aux formats des mobiles.
C’est une contrainte depuis quelques années qui se rajoute au fait que le trafic internet ne cesse d’exploser. Donc les pages internet doivent être les plus légères possibles à charger.
Voilà pourquoi on doit prêter attention à la fois au poids des fichiers image (compression) , mais aussi à la taille de chaque image. Une image qui va être placée par exemple dans une colonne qui fait 250 pixels de large, ne doit pas excéder cette taille.
Autrement dit, la taille des images doivent être appropriées à la taille du conteneur qui la reçoit. Donc toutes les images qui peuvent être grandes et bien définies doivent être compressées en taille et en définition pour diminuer le temps de chargement de la page internet.
On estime qu’une bonne page internet doit avoir un temps de chargement moyen qui n’excède pas quelques secondes, un grand maximum de 5 secondes. Sinon on diminue grandement le pourcentage de visiteurs qui va voir la page, car les internautes zappent très vite.
Donc il est évident qu’une photo prise sur un smartphone ou un appareil photo ne peut pas être publiée sur internet, sans être drastiquement compressée. Une telle image à son état brut peut peser facilement plusieurs Mo et il faudra sur un site internet la réduire en un fichier de quelques centaines de Ko, voire à quelques dizaines de Ko.
Pour cela, on va réduire la taille au strict nécessaire, mais aussi la définition sera réduite de 300 ou 600 dpi à 72 dpi (dots per inch, en français points par inch). C’est un peu l’équivalent de ce qu’on a vu précédemment avec les pixels en vidéo.
Imprimerie
Pour l’impression papier, affiches, flyers ou édition papier, les standards de fichier ne sont pas du tout les mêmes.
En général, en photo ce sont les fichiers .tif qui sont préférés pour des raisons de colorimétrie et à la meilleure définition possible. Là il n’est plus question de compression, ni de réduire la taille des images. Bien au contraire !
Ensuite une maquette graphique comprenant des photos, du texte, des titres, des illustrations sera la plupart fournie à l’imprimerie sous un format .pdf non compressé
Pour conclure
Bien évidemment, il existe beaucoup plus de formats de fichiers audio, vidéo ou image. Mais nous venons de voir les plus utilisés, les standards actuels sur le net et en production pro. Il est fortement déconseillé de publier des fichiers dans des formats plus exotiques ou plus anciens ou encore réservés aux professionnels.
Comment convertir un fichier média ? La plupart du temps, vous n’aurez pas besoin d’application spécifique : l’appli avec laquelle vous l’avez fabriqué ou dans laquelle vous l’avez ouvert sur votre ordinateur vous permettra le plus souvent de l’exporter à un de ces formats de base.
Ne prenez pas le risque que vos fichiers soient illisibles pour la plupart des usagers. N’oubliez jamais que vos fichiers media n’ont pas la plupart du temps comme objectif N°1 d’être les meilleurs possibles, mais au contraire de communiquer des images et des sons à un public, sur des réseaux ou dans des modes de diffusion différents.
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