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Spectacle vivant – Numérique/analogique avec le Big VCA

le Big VCA - face avant

Les technologies numériques​ envahissent le spectacle vivant. ​Les techniciens-son et les musiciens ​utilisent des ordinateurs pour faire du son dans les spectacles vivants.
George Dyson (Show​tronics) vous raconte comment il a inventé un nouvel appareil analogique pour faciliter et améliorer la diffusion sonore dans le spectacle vivant. ​

Bruno de Chénerilles : - George, peux-tu nous expliquer en quelques mots ton parcours, ton activité professionnelle ?

George Dyson : - J'ai commencé par un BTS audiovisuel à Angoulême. Je me suis dirigé vers ces études parce que j'étais musicien. Je jouais à la base dans plein de groupes et j'avais envie de faire des études, mais surtout de rester proche de la musique.

A l'issue de ce BTS, je me suis retrouvé à travailler assez rapidement dans des théâtres à Toulouse en tant que régisseur pour différentes compagnies, un petit peu aussi en télé sur des tournages dans le Sud-Ouest et même sur des matchs de foot de rugby. 

Mais c'est surtout vers le théâtre et la danse contemporaine que je me suis orienté. Il y a eu plusieurs rencontres décisives, notamment au Théâtre de la Cité à Toulouse.

Conception du Big VCA pour le spectacle vivant

BC : Qu'est-ce qui t'a amené à te lancer dans la conception d'un appareil électronique destiné à gérer le son en spectacle vivant ?

GD : J'ai toujours eu une petite passion pour démonter des appareils, trafiquer, pour comprendre tous les appareils jusque dans leurs derniers retranchements. Comment ça peut fonctionner ? C'est quelque chose qui m'a toujours intéressé et je me suis retrouvé à faire des réparations, des choses comme ça.

Après, j'ai fait beaucoup de tournées en spectacle vivant notamment avec un chorégraphe contemporain, Pierre Rigal. Beaucoup en France, à l'international aussi et je me suis rendu compte que dans notre secteur, les gens qui travaillent notamment au théatre et en danse contemporaine, on utilise des outils mais qui n'ont pas spécialement été conçus pour notre utilisation à nous et du coup, il y a des manques.

Et notamment, j'utilisai un ordi, une carte son, un logiciel de diffusion et je n'avais pas vraiment besoin de console de mixage. Mais j'étais obligé de passer par la console parce qu'on ne peut pas brancher les sorties d'une carte son directement sur un système de diffusion.

Et j'ai découvert que l'AFDAS pouvait me financer un projet individuel de formation. J'ai trouvé une formation qui m'intéressait beaucoup à l'AFPA de Toulouse, intitulée : électronicien de développement. J'ai monté un dossier et du coup je me suis lancé : j'ai fait une année de formation en électronique avec dans l'idée de développer une ou deux familles d'appareils auxquels je pensais. Des appareils dédiés aux régisseurs son.

BC : C'est très intéressant. C'est parce que tu avais des idées à développer, le désir de concevoir des appareils, que tu as fait cette formation-là. Ta démarche est presque inhabituelle : les gens qui vont se lancer dans la conception d'un appareil ou dans n'importe quel travail de conception en général, ont en général la formation adéquate au départ. Alors que toi, c'est ta passion pour le spectacle vivant et tes idées qui t'ont poussé à faire une formation pour les réaliser. C'est bien çà ?

GD : Tout à fait et après, c'est un peu la chance qu'on a aussi de vivre dans un pays formidable où on peut avoir une option de faire un congé individuel de formation pendant 1 an, avoir un organisme qui prend en charge la formation et qui nous rémunère pour ouvrir des portes, des possibilités. Et c'est vrai : je suis parti dans cette formation avec cette idée de développer un appareil dédié aux régisseurs son.

Dans cette formation, j'avais des gens à côté de moi qui allaient finir en bureau d'études, chez Continental ou une autre société où on fait de l'électronique. Et moi, quand il a fallu chercher le stage à la fin de la formation, j'ai rencontré des entreprises dans l'électronique et le son, en leur disant : je viendrais bien faire mon stage chez vous mais pendant mon stage, j'aimerais commencer à développer un produit.
Voilà, ça c'est l'appareil qui me manque quand je travaille en situation de spectacle vivant : c'est ça que j'aimerais commencer à développer chez vous.

George Dyson spectacle vivant
logo Big VCA spectacle vivant

Se passer d'une table de mixage en live

BC : George, explique-nous ce que c'est exactement ton Big VCA, l'appareil que tu as conçu et développé pour la gestion du son en spectacle vivant ?

GD : Mon Big VCA, c'est la première interface analogique compacte qui permet de connecter les sorties d'une carte-son, de n'importe quelle carte-son avec des sorties analogiques, à n'importe quel système de diffusion avec des entrées analogiques. Cà paraît très simple comme ça.

Mais juste pour résumer ce qui se passe quand on travaille avec un ordinateur et une carte son : on a 2, 6 ou 8 sorties qu'on ne peut pas vraiment connecter directement à un système de diffusion en salle.

​Il y a plusieurs raisons pour ça. La première c'est que, même si en informatique on a un gros gain en stabilité et en qualité de nos jours, il faut absolument avoir la main sur ces sorties. Si il y a un problème informatique de logiciel ou de hardware ou une erreur humaine, une fausse manip, ça pourrait être la cata pour les gens qui sont dans la salle.

Et c'est la première raison, la plus importante qui nous oblige à passer par une table de mixage en sonorisation de spectacle vivant. Et moi j'en avais marre de brancher les sorties de ma carte son sur une table de mixage, pour faire un routing complètement droit , sans aucun traitement, juste pour avoir la main sur les sorties.

Donc voilà, le Big VCA c'est une interface qui permet d'avoir une main sur les sorties d'une carte son pour ceux qui ont fait le choix de faire tous les traitements son de manière informatique en situation de spectacle vivant.

BC : C'est la première raison, ok et ensuite ?

GD : La deuxième raison, c'est d'avoir aussi un oeil sur les sorties, c'est-à-dire d'avoir des vu-mètres qui modulent pour savoir exactement les volumes qu'on envoie dans la diffusion. Ca permet quand il y a des moments un peu douteux, de vérifier un niveau tout de suite, visuellement.

Et la troisième raison c'est que, autant au niveau des consoles, quelle que soit la marque et la qualité de console, il y a une norme de niveau en sortie, à 2 ou 3 dB près, autant sur les cartes-son, les niveaux sont très variables d'une carte à l'autre on peut avoir 5, 10 ou même 15 db de différence selon les modèles. Du coup, si on utilise une petite carte qui n'a pas le niveau suffisant pour les amplis et le système de diffusion, on n'est pas du tout dans les clous.

Pour être un peu plus précis dans l'électronique, c'est une histoire de drivers de sortie. Les cartes-son sont conçues pour un environnement studio, avec des drivers en sortie qui ne sont pas forcément capables de driver des câbles de 50 de 100 ou de plusieurs centaines de mètres .

Voilà. Donc, c'était mon but : avoir un étage de gain pour optimiser au mieux les sorties des cartes-son en salle.

Le ,Big VCA de face spectacle vivant

BC : Peux-tu maintenant préciser pour quelles situations techniques tu as conçu ton Big VCA ?

GD : Je l'ai conçu en premier lieu pour les régies son de spectacle vivant, théâtre, danse contemporaine. Pour les situations audio dans lesquels il y a quelque chose qui ressemble à une régie son. Pas simplement une diffusion de CD.

Mais dès qu'on a un ordi avec une carte son, éventuellement quelques micros et qu'on utilise 4, 6, 8 sorties, voilà ça c'est une configuration qui correspond à beaucoup de spectacles. Et j'ai conçu le Big VCA pour ces situations-là.

A partir du moment où on a un ordi, une carte son et un logiciel de diffusion, j'ai trouvé qu'il était beaucoup plus simple de supprimer la console de mixage, puisqu'on peut faire tout le mixage sur l'ordinateur en évitant tous les allers et retours avec une console.

BC : Exact, la console est déjà dans le logiciel de l'ordinateur, pour ainsi dire...

GD : Voilà. J'ai trouvé qu'il était beaucoup plus simple d'avoir l'ordi, la carte son et quelques contrôleurs midi et du coup de pouvoir attaquer directement le système de diffusion pour ne pas se retrouver dans des situations où on a plein de points différents à gérer et plein de facteurs de distorsion et de bruit de fond.

BC : Peux tu résumer les avantages du Big VCA par rapport à une configuration classique ? Et qui est concerné ?

GD : On s'adresse à des gens qui font leur régie-son sur l'ordinateur. Et juste une petite parenthèse, il y a encore beaucoup de régisseurs-son qui ont un peupeur de brancher des micros directement sur leur carte-son, alors que ça fonctionne très bien.

Pour expliquer les avantages du Big VCA par rapport à une configuration classique je dirais qu'il a une autre qualité dont je me suis rendu compte en le testant sur le terrain. La philosophie, on la connait : quand on fait du son, moins notre signal audio passe par de l'électronique, plus l'électronique est simple et plus le son est de meilleure qualité.

Et à l'inverse, plus il y a d'étages électroniques à traverser, plus l'audio se dégrade. Quand j'ai sorti le Big VCA, on a comparé avec des consoles.

Et en fait depuis tout ce temps où on branche nos cartes-son directement sur les consoles, à partir du moment où on rentre en analogique sur une console dans une entrée avec pré-ampli, on génère un bruit de fond. Même si la sortie de notre carte a le bon niveau, en fait il y a un léger bruit de fond.

J'ai conçu le Big VCA de manière différente : il n'y a pas de pré-ampli en entrée, il y a simplement des récepteurs de ligne, après j'ai un petit étage de gain qui permet de monter jusqu'à plus de 15 dB. Mais c'est un gain qui est fait uniquement par les composants, les vca et du coup on a un gain énorme en rapport signal sur bruit.

Un exemple :

Je me suis retrouvé à accueillir un spectacle au Théâtre de la Cité à Toulouse. C'était une installation en quadriphonie dans laquelle les spectateurs passaient très près des enceintes. Le régisseur gérait tout avec Ableton Live et il avait régulièrement le même problème : il y avait un peu de souffle dans les enceintes, même si le système était clean.

Comme les gens s'approchaient et se retrouvaient parfois à 1 ou 2 mètres des enceintes, ce souffle était très gênant. Je lui ai proposé mon Big VCA parce que j'en avais un disponible au théâtre. On a fait l'échange : on s'est passé de la console et en ayant le même niveau de diffusion, d'un coup le souffle a disparu.

Donc par rapport à une configuration classique c'est la simplicité d'installation, une qualité audio largement améliorée avec un meilleur rapport signal sur bruit.

Les tests sur le terrain

BC : Comment as-tu envisagé de tester sur le terrain ?

Et bien, il a fallu un peu de temps tout d'abord. Il y a eu un premier prototype qui était mon prototype de fin d'études, réalisé pendant mon stage quand j'ai fait ma formation d'électronique. Celui-là n'a pas franchi le cap d'aller dans une salle. il y avait des choses qui marchait bien, d'autres qui marchaient moins bien. Voilà le développement électronique, ça s'apprend, il y a plein de choses à corriger.

Ensuite, il y a eu le deuxième pour arriver aux modèles de série qu'on voit actuellement sur mon site et qui équipent actuellement des spectacles qui tournent.

Tout ça c'est fait en pas mal d'étapes : d'abord il y a tout le processus de conception, d'assemblage, après une phase de test en labo sur un banc de test électronique et ensuite j'ai un banc de test audio sur Pro Tools dans mon labo d'électronique qui me permet de tester un peu la linéarité, avec les sorties d'une carte son vers une ou deux enceintes.

Et la première sortie grandeur nature, je l'ai faite sur un spectacle sur lequel moi je travaillais car il était hors de question que quelqu'un d'autre essuie les pots cassés.

J'avais trop peur que quelque chose ne marche pas. Et donc c'était sur un spectacle en création qui me permettait de m'installer et on n'allait pas jouer tout de suite devant un public. On avait plusieurs semaines devant nous. Voilà je l'ai testé sur le spectacle même qu'on a créé avec Pierre Rigal et c'était il y a 4 ans à Bourges.

Ca a très bien fonctionné et c'est une fois que moi je l'avais testé, validé des semaines de répètes, plusieurs représentations, que j'ai commencé à le proposer à des collègues, pour avoir d'autres retours d'utilisateurs.

Le Big VCA à larrière spectacle vivant

Actuellement plusieurs Big VCA tournent dans des spectacles vivants.

Il a été conçu de manière industrialisable et l'entreprise qui m'avait accueilli pendant mon stage de formation, a été d'accord pour me suivre sur le projet. Ils m'ont proposé un bureau et ils m'ont proposé de financer le coût des matières premières et donc j'ai pu faire pas mal de recherche et de développement une fois que j'ai fini ma formation.

Et là j'ai développé ce modèle de pré-série en 10 exemplaires voilà. De nos jours on arrive à fabriquer de l'électronique pour 10 exemplaires, c'est une chance.

En gros, l'objectif de cette pré-série, c'est de réunir un maximum de retour d'utilisateurs. Je n'avais pas fait d'étude de marché, je n'ai rien fait de manière conventionnelle. Au départ, je voulais juste le faire pour moi et pour les copains et voir ce que ça disait.

Le but c'est que ces 10 exemplaires tournent au maximum, que plein de régisseurs les essaient pour avoir un maximum de retours. Je fais des prêts sous caution, je propose aux gens de l'essayer gratuitement pendant 6 mois ou un an. Après, je leur propose de le racheter s'ils le désirent. Pour le moment, il y en a presque une dizaine qui tournent sur différents spectacles.

BC : Comment envisages-tu la commercialisation du Big VCA ?

GD : Showtronics pour le moment n'est pas encore une société, c'est juste une marque déposée auprès de l'INPI, le produit lui-même a été déposé. Et c'est une fois que les 10 exemplaires de test auront beaucoup tourné et que j'aurai réuni pleins de retours d'utilisateurs, que je saurai exactement où je vais.

Si ça commence à se développer, s'il y a un potentiel, il faudra monter une société pour pouvoir développer 10, 30, 50 ou 100 exemplaires d'une nouvelle série plus définitive.

Mais c'est une question à laquelle j'aurais répondu grâce aux retours des gens qui le font tourner actuellement et de tous les premiers utilisateurs potentiels.

​En conclusion

​Existe-t-il un petit marché, une niche pour le Big VCA de Georges Dyson ?

Vous tous qui suivez ce blog, musiciens, régisseurs dans le domaine du spectacle vivant et si vous tournez beaucoup en jouant votre musique ou vos régies-son sur un ordinateur, le Big VCA devrait vous intéresser, car il permet de simplifier et d'améliorer le dispositif de diffusion.

Cet outil analogique est un complément très intéressant pour les régisseurs-son et les musiciens qui tournent avec leur macbook sur des spectacles vivants, sur des sets électro, pour les DJs, le live electronics et encore plus pour les dispositifs electro, spatialisés ou les installations sonores interactives.

Je pense aussi aux régisseurs-son et aux directeurs techniques des lieux d'accueil et de création de spectacles vivants qui utilisent de plus en plus l'informatique et les nouvelles technologies en général pour gérer le son.

Plus d'infos sur le Big VCA - http://www.showtronics.fr

A voir aussi


Video 3 – Interface tactile musicale : Augmenter vos instruments et voix

Comment apprendre à augmenter votre instrument

C'est la 3ème vidéo dans cette série très spéciale qui s'adresse, je vous le rappelle, aux musiciens de scène, performeurs, qui désirent traiter électroniquement, numériquement leurs instruments en situation de live, sur scène. Comment acquérir ces compétences  ? Nous nous intéresserons aujourd'hui à l'interface tactile musicale

​Dans les 2 premières vidéos, nous avons fait tout d'abord :

  • le constat de l'intérêt d'étendre, d'augmenter les possibilités de votre instrument ou de votre voix, grâce aux technologies numériques. Et si vous êtes là à regarder cette troisième vidéo, je sais que ca signifie que vous êtes grandement intéressé·e et que vous voulez avancer dans ce domaine de votre pratique musicale.
  • Ensuite, nous nous sommes posé la question :
    Doit-on apprendre à coder, apprendre un langage de programmation ? Ce qui vous demanderait au moins plusieurs années d'apprentissage pour être vraiment efficace.
    Et je vous ai assuré que non ! Que vous n'aviez plus besoin d'en passer par là pour construire votre dispositif.

Pourquoi une interface tactile musicale ?

  • ​Nous allons utiliser le logiciel audio le plus répandu chez les musiciens, un iPad et quelques pédales ou boutons pour nous en servir comme d'une interface tactile musicale.
  • Pour construire des dispositifs de jeu pour votre instrument, votre voix ou votre groupe ou encore pour des installations sonores interactives, avec de la vidéo en plus. ​
  • Augmenter votre instrument , votre voix, traiter leur son en temps réel, les réinjecter et leur ouvrir un monde sonore inouï en les transformant en live.
  • Sans une seule ligne de code et avec des interfaces conviviales – user friendly, comme on dit – une interface tactile musicale que vous pourriez dessiner vous-même. Oui, très facilement et en fonction de vos besoins, selon vos désirs. 
interface tactile musicale

Objection 1 !

- Il va falloir beaucoup de temps pour pouvoir apprendre tout ça. Des années ?
- Non, vous n'avez pas encore tout à fait compris ... Il n'y a pas de recette miracle, il va falloir quand même bosser un peu, c'est clair ! On n'a rien sans rien … Mais :

  • L'équivalent de 2 semaines de formation devraient suffire pour vous permettre d'acquérir un bon niveau et d'aboutir déjà des réalisations, peut-être même déjà, au delà de ce que vous pouviez imaginer et ensuite pouvoir vous développer en autonomie dans ces pratiques numériques.
    Comptons une
    Cinquantaine d'heures de formation, seulement, à répartir sur 3 semaines environ.
  • Et avec quelques applications seulement :
    Ableton Live :vous connaissez tous le logiciel favori de tous les musiciens qui font du live
    Max4Live
    : qui est inclus dans Ableton Live Suite
    Lemur : LE logiciel top pour designer une interface tactile musicale sur ipad ou smartphones,
    Grm Tools un suite de plugins très puissants, plébiscités par les musiciens electro

Le seul langage à maîtriser, c'est la norme midi : vous la pratiquez sans doute déjà, même sans le savoir. Un peu de théorie aussi : vous avez sans doute besoin d'une mise à niveau en midi, en Acoustique Musicale et en prise de son.
Et surtout beaucoup de pratique sur les applis, avec votre ordi, une interface audio, une interface tactile musicale sur un iPad, quelques contrôleurs midi. 

Objection 2 !

- Une telle formation, ça coûte cher, très cher !
- En toute transparence, c'est vrai.

Mais vous avez très certainement droit à des prises en charge, puisque vous êtes musicien, compositeur, professeur de musique ou musicien-intervenant ou encore technicien son.
Vous cotisez déjà pour votre formation professionnelle continue et donc vous avez sans doute des droits à formation à faire valoir pour la prise en charge d'une telle formation.

​Nous pouvons vous aider à formuler votre demande et vous fournir les documents nécessaires. ​En effet Audio Formations​ est un organisme de formation professionnelle continue, habilité à faire ce travail.

  • Alors la solution pour vous, est-ce que nous l'avons ? Celle qui répond à vos besoins ? Celle qui va vous faire faire un bond en avant dans votre pratique musicale.
    Vous voulez en savoir plus ?
    Moi aussi, je veux être certain de pouvoir répondre à vos attentes, de vous apporter tous les moyens de vous développer dans ce domaine.

  • Voilà pourquoi, je vous propose d'aller voir maintenant le programme détaillé de cette formation que nous proposons :
    Augmenter votre instrument ou votre voix avec les technologies numériques

Attention, la session que nous proposons tombe dans une période bien précise et les places sont très limitées. Alors ne perdez pas de temps, allez voir tout de suite le programme, les modalités, le calendrier, tout est expliqué sur cette page de présentation :

​https://plansonore.fr/augmenter-son-instrument

A voir aussi


Video 2 – Programmation informatique musicale : Savoir coder ?

Faut-il savoir coder pour augmenter son instrument ou sa voix

Dans la vidéo précédente, nous avons évoqué les extraordinaires extensions électroniques, numériques qu'on peut apporter à nos instruments acoustiques ou électriques, aux voix également.
Mais aussi comment faire pour s'y mettre ?
Est-il nécessaire d'apprendre la programmation informatique musicale ? Codage informatique ? Langages de programmation ?

Dans la vidéo précédente, nous avons évoqué les extraordinaires extensions électroniques, numériques qu'on peut apporter à nos instruments acoustiques ou électriques, aux voix également.
Mais aussi comment faire pour s'y mettre ?


Apprendre le codage informatique, la programmation informatique musicale ?
On en était resté à cette question-là.


Depuis le début des années 80, je joue de plusieurs instruments, j'improvise et je compose dans des styles très variés allant du funk, du blues à la musique électroacoustique, musique de films, de spectacles vivants.

Et ce qui me passionne tout particulièrement, c'est ce qu'on nomme le Live Electronics, où on performe en manipulant les sons en direct. Au fil des années, j'ai développé des techniques très particulières pour expérimenter et jouer avec d'autres musiciens. Et mon plus grand plaisir maintenant, c'est de transmettre cette expérience.

Faut-il se battre avec la programmation informatique musicale ?

Alors, nous disions :

  • Apprendre à coder ?
    J'ai bien peur que ce soit des années d'apprentissage avant d'arriver à faire des choses très simples, que vous utilisez déjà la plupart du temps avec vos pédales d'effets ou vos loopers. Donc à mon sens, beaucoup de perte de temps et d'énergie.
  • Apprendre Max-msp ou Pure Data ?
    On a du déjà vous parler de ces systèmes de programmation qui étaient à la mode dans les musiques expérimentales et le spectacle vivant au tournant du siècle. Ces langages étaient censés être plus faciles à apprendre et à utiliser que le code pur. Bon courage !

Combien d'entre vous sont passés par là et ont suivi des cours donnés par des ingénieurs de l'Ircam, totalement décalés de vos aspirations musicales. Là encore beaucoup de temps perdu pour fabriquer des petits outils qui plantent tout le temps et qui en fait existent déjà. Je suis passé par là et je m'y suis cassé le nez, comme la plupart. La programmation informatique musicale n'est pas une mince affaire.

La métaphore de l'outil

Imaginez qu'un menuisier se dise tout à coup : je veux fabriquer mes marteaux, mes scies, tous mes outils et mes machines, moi-même. Comme çà je ne dépendrai plus des fabricants, je n'aurai plus à les acheter et je les façonnerai exactement comme je le désire.

Le voilà parti à apprendre un 2ème métier, celui de fabricant d'outils et de machines. Il lui faudrait sans doute toute une vie pour arriver à égaler les excellents outils conçus au fil des siècles.

Conclusion : jamais un menuisier ne se lancerait dans une telle aventure,
Car son métier à lui, celui qu'il a appris, qu'il a déjà mis des années à apprendre, c'est : fabriquer des meubles, pas fabriquer des outils pour fabriquer des meubles.

Pour vous, pour nous , les musiciens, ce qui nous intéresse c'est faire de la musique, jouer avec les sons de nos instruments, pas les fabriquer, nos instruments, nous ne sommes pas des luthiers.

Donc nous faisons confiance aux luthiers, car il y en a plein qui sont des génies, que ce soit dans la lutherie acoustique, électronique ou informatique. Et nous leur achetons des instruments, des outils. Alors ne serions nous pas dans le même cas concernant la programmation informatique musicale ?

Les outils informatiques

Et dans le domaine qui nous occupe ici, les années 90 ont vu se développer la MAO, les outils informatiques pour la musique : des logiciels, des plugins très sophistiqués. C'est incroyable ce qui s'est développé en à peine une dizaine d'années. Ces outils sont beaucoup moins chers que les outils analogiques et nous permettent de faire des merveilles en création et production musicale avec un simple ordinateur portable.

Mais depuis toujours, le désir le plus fort des musiciens c'est de faire du live, de la scène , de jouer en direct avec les sons. Et là ca se complique, allez jouer de la souris en live ? Cliquer sur vos sons, faire de la programmation informatique musicale, c'est totalement anti-musical.

programmation informatique musicale

Les contrôleurs midi

Ils ont été inventés pour permettre aux musiciens électro de tourner des boutons, de taper sur des pads, de jouer avec les sons comme on joue avec ses dix doigts d'un instrument. 

Vous connaissez ces surfaces de contrôle hardware, ces contrôleurs midi qui sont souvent mal commodes, pas souples du tout. Vous auriez envie d'avoir 10 faders, mais sur le panneau de commande , vous n'en avez que 4 et il y a plein de boutons ou de pads dont vous n'auriez pas forcément besoin pour jouer votre création musicale. Et en plus ces boites en plastique coûtent chers.

Et c'est bien là qu'est le cœur du problème : c'est l'interface entre le musicien et les machines ! Retrouver un geste et des sensations instrumentales avec les machines

Prenez un moment pour réaliser çà, c'est extrêmement important, c'est capital pour le développement de votre pratique musicale. Il est important de renouer avec le plaisir de jouer et de parfois s'éloigner de la programmation informatique musicale qui joue à notre place.

Quantité de musiciens, dont moi-même, peut-être vous aussi d'ailleurs, ont utilisé avec bonheur les contrôleurs midi. Ne les jetez surtout pas, ils peuvent encore servir. Et comment ! 

Et puis, tout d'un coup, une nouvelle technologie s'est répandue comme la poudre dans notre vie quotidienne et par ricochet, potentiellement, dans notre pratique de la musique.
Et cela change tout !

Personnellement, cela a changé ma vie de musicien. Car j'ai été parmi les pionniers qui ont sauté sur cette aubaine pour faire un bond en avant !

Dans la prochaine vidéo, nous allons approcher les solutions : pourquoi ? et comment ?

Apprendre à augmenter facilement votre instrument ou votre voix

Si vous n'avez pas reçu les deux premières vidéos par email, contactez-moi : bruno@plansonore.fr

A voir aussi


Video 1 – Traitement audio live pour votre instrument

traitement audio live

Les sons musicaux d'aujourd'hui, au 21ème siècle, sont sans conteste électroniques. Les 3/4 des sons que vous entendez dans les musiques enregistrées sont d'origine électroniques ou ont été enregistrés électroniquement. On y fait même plus attention, ils font partie intégrante de notre paysage musical. Mais vous pouvez aussi appliquer un traitement audio live sur votre instrument.

Mais paradoxalement, les instruments acoustiques, les vrais instruments sont loin d'être obsolètes, bien au contraire. Et pour peu qu'ils acceptent de flirter avec l'électronique, ils resteront les rois de la musique pour longtemps.

Mais comment étendre les possibilités sonores de votre instrument ou de votre voix ? Peut-être utilisez vous déjà un Looper ? Des pédales d'effets ?
Et vous vous sentez limité·e, très limité·e.

Approfondir le traitement audio live de vos instruments

Alors vous voulez aller de l'avantdécouvrir d'autres possibilités, pouvoir modeler les sons, jouer avec eux, élargir votre champ sonore, bref vous souhaitez aller plus loin dans le traitement audio live de vos prises de sons d'instruments.
Je ne vais pas vous mentir, votre solution vous la trouverez dans l'informatique, les technologies numériques.

Alors, devez-vous apprendre à coder ? Apprendre à programmer ?
Vous vous voyez déjà parti pour 2 ou même certainement 3 ans d'apprentissage ! Perdre beaucoup de votre temps précieux ?

Et vous êtes musicien, comme moi. Ce qui vous intéresse c'est la musique, les sons, Pas d'aligner des lignes de code, des pages de code pour traiter vos sons.

traitement audio live

Mais ne vous inquiétez pas, aujourd'hui on peut faire autrement en traitement audio live de ses instruments acoustiques, ce n'est plus un problème. C'est ce que nous allons voir dans la prochaine vidéo

Faut-il-savoir-coder-pour-augmenter-votre-instrument-ou-votre-voix-avec-les-technologies-numeriques ?

Si vous n'avez pas reçu cette vidéo par email, contactez-moi : bruno@plansonore.fr

A voir aussi


Egaliseur – maitriser avec la Technique des Voyelles

egalliseur multibandes cubase

L’égaliseur ou equalizer est l’outil principal de l’ingé-son qui lui permet de sculpter le son pour retirer les fréquences gênantes ou désagréables et booster celles qui vont mettre en valeur le timbre de tel ou tel instrument. Ainsi chaque instrument prend sa place dans le mix, c’est-à-dire dans l’ensemble du spectre des fréquences.

Un egaliseur, à quoi ca sert ?

réglage egaliseur en home-studio

Notre ami Olivier Bessaignet est ingénieur du son, formateur-expert en techniques de studio et il anime le blog Monter son Home Studio.

Il répond à votre questionnement dans un excellent article sur l'egaliseur que je vous conseille fortement :

  • Comment repérer les bonnes fréquences pour chaque instrument ?
  • Comment maitriser les equalizers pour améliorer vos mixes ?
  • Et il vous offre un Ebook en téléchargement gratuit : les Presets d'E​galiseurs 

    Pour lire l'article ​

A lire aussi


[Moog] 4 synthés fabuleux sur ipad

Moog Music logo

2 nouveaux synthés Moog : le Model 15 et le Model D , tous les 2 ​sur iPad. ​2 synthés légendaires pour une bouchée de pain !  Après les ​2 apps fantastiques Animoog et Filtatron, nous voilà donc potentiellement en possession d’une collection de 4 synthés fabuleux pour notre iPad.

Retour Dossier Matériel Audio pour votre home-studio


4 synthés Moog pour iPad


Une bouchée de pain ?

L ‘équation est très simple. Model 15 : 29,99 € + Minimoog Model D : 14,99 € + Animoog : 29,99 € + Filtatron : 7,99 € = 82,96 €

Trop cher pour 4 apps ? Certes, mais très économique pour 4 synthés professionnels époustouflants..

Vous préférez les synthés d’origine en bois et en métal, avec les superbes gros boutons Moog et en série limitée ? Comme je vous comprends. Mais sachez qu’il va vous falloir débourser 10 000 € pour un Model 15 et 3 750 € pour un Minimoog Model D.

Et avec çà vous n’aurez ni Animoog, ni Filtatron, ni toutes les fonctions additionnelles présentes sur les apps pour iPad. Et réfléchissez bien : le Model 15 pèse 23 kg et le Minimoog 15 kg. Il vous faudra bien faire attention à votre dos et affréter une voiture pour les déplacer.

Alors si vous êtes musicien et dingue de musique électronique, je vous conseille les 4 apps pour votre ipad. Vous ne serez pas déçu ! Le gros son Moog et plus… pour seulement 82,96 € et aucun poids supplémentaire pour votre ipad …

Je sens venir votre objection : vous n’avez pas d’iPad. Pas encore ? Et bien c’est le moment, le nouvel ipad de base est en vente à 359 € . Et si vous êtes étudiant ou prof ou si vous prenez ou vous donnez des cours dans une école de musique, vous n’aurez aucun mal à obtenir le tarif éducation : 338 €

Faites le calcul vous-même !

Commençons par un petit tour rapide de ces 4 merveilles :

Animoog

Animoog

Le tout premier Moog créé spécialement pour l’iPad est un coup de maître dont Bob lui-même, le défunt et génial fondateur de la marque aurait été fier (paix à son âme). Synthé polyphonique avec une librairie de sons complètement dingue et extensible.

La particularité d’Animoog est son clavier très particulier, qui vous permet de l’accorder dans la tonalité et la gamme que vous voulez en supprimant les touches que vous voulez exclure de votre gamme.

Une idée fabuleuse pour improviser librement, surtout si vous n’êtes pas un pianiste aguerri (comme moi).

Et j’ai pu constater que même les excellents pianistes se régalent sur Animoog grâce à cette fonction libératrice. Et sur ce clavier sensible verticalement et horizontalement, les possibilités d’expression en glissando sont énormes.

Mais lisez donc mon article détaillé sur Animoog : https://plansonore.fr/animoog-le-synthe-pour-ipad/. Avec sons, images, vidéo, j’y aborde aussi les extensions possibles et une utilisation très pertinente en éveil et formation musicale.

Filtatron

Filtatron

Là aussi, un petit coup de génie : un sampler « hot rod » avec l’excellent filtre résonant Ladder Filter et des effets de la marque.

Vous pouvez très simplement capter des sons au micro ou dans tout fichier audio stocké dans Music sur votre iPad.

Les superposer, mettre en boucle et les transformer. Une sorte de super looper pour la musique électro. A ne pas mettre entre toutes les mains …

Un article à écrire bientôt pour approfondir cette app assez magique, mais qui ne se laisse pas apprivoiser si facilement.

Model 15

Moog Model 15

Cette recréation sur iPad du synthé modulaire Model 15 enchantera les amateurs de grosses boites analogiques. Tout y est et Moog Music a même rajouté des fonctions qui n’existaient pas dans le synthé hardware d’origine :

  • Librairie de 160 presets préchargés et packs en option pour quelques euros
  • 3 claviers : traditionnel, animoog (et oui !) ou ruban. Vous pouvez choisir et switcher entre les 3 en jouant.
  • Arpeggiator-sequencer à 8 notes. Ca décoiffe !
  • Delays, ring-modulation
  • Looping recorder !
  • Implémenté totalement en midi, comme chacune de ces 4 apps d’ailleurs
  • Et le son authentique est une fois de plus au rendez-vous.

Attention, il vous faut un ipad en 64bits, c’est à dire à partir de l’ipad Air. Pour ma part, je joue de ces 4 apps sur un ipad 2017 9,7 pouces de base : le son est vraiment top !

Minimoog Model D

Minimoog Model D

Le légendaire Minimoog Model D, le tout premier synthé portable, fut inventé par Bob Moog en 1970 et il a révolutionné la musique électronique, le funk, le reggae, la techno … jusqu’à nos jours. Un monument et une véritable bête de scène !

Là aussi dans sa version ipad, le fabricant a rajouté de nouvelles fonctions :

  • Librairie de 160 presets préchargés et des packs à télécharger pour quelques euros
  • Polyphonie à 4 notes (l’original est monophonique)
  • Arpeggiator,
  • Enregistreur de boucles en temps réel
  • Effets : delays, bender
  • Regrets : ici pas de clavier animoog et le clavier traditionnel n’est pas redimensionnable.

Si vous allez sur le site web de la marque, vous trouverez toutes les caractéristiques techniques de ces 4 apps, des démos audio et vidéo.

Allez faire votre visite sur Le site web de la marque, c’est un véritable plaisir ! Le pélerinage pour tous les fans de musique électronique.

En conclusion

Je suppose que vous avez perçu mon enthousiasme. Sachez qu’il est total et 100% sincère. Comme d’habitude je vous rappelle que je n’ai aucun intérêt particulier à vous recommander tel app, logiciel ou appareil.

Et si je le fais sans aucune réserve pour ces 4 apps, c’est que ce sont de vrais instruments au son authentique et professionnel, pas des gadgets.

Je les ai chargées sur mon ipad et je joue sur ces synthés avec un plaisir énorme. Je les inclus couramment dans mes compos, mes performances et mes ateliers éducatifs.

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Une table de mixage – pour quoi faire ?

table de mixage - studio audio

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La console de mixage : Doit elle être analogique ou numérique ? Est elle encore même nécessaire en home studio ?
Comment investir judicieusement dans un tel équipement ?
.

En ce premier quart du 21ème siècle, beaucoup de discussions techniques, voire polémiques, reviennent dans les milieux du son et de la musique autour des technologies employées. Un de leurs sujets récurrents : la table de mixage.

Dans cet article nous allons tenter de clarifier le débat en commençant par reposer clairement les enjeux techniques pour en déduire des choix stratégiques pertinents.

Que fait-on sur une table de mixage ?

La définition Wikipedia :

Une table de mixage, aussi appelée pupitre ou console de mixage, est un appareil de traitement du signal audio se présentant sous la forme d’une console sur la face supérieure de laquelle sont disposés des organes de contrôle, servant à mélanger, dans des proportions déterminées par l’opérateur, plusieurs sources sonores (entrées, inputs) vers plusieurs destinations (sorties, outputs).

Quelques précisions

Les sources sonores à mixer sont chacune connectées à une piste d’entrée (input track), puis elles sont mélangées vers la ou les sorties de la table de mixage, généralement une piste stéréo (stéréo out ou master out) à laquelle on va connecter le dispositif d’écoute (monitoring) constitué au minimum de 2 haut-parleurs.

Mais on peut aussi envoyer les signaux sonores vers d’autres éléments, effets, retours… C’est ce qu’on nomme le routing du signal. Interne et/ou externe, ce dispositif de routing est composé des entrées et sorties de la table de mixage : inserts, sends, groupes, bus, sous-groupes, etc.

Quels sont les besoins dans les différents contextes ?

Sonorisation grande scène

Sur une grande scène, on veut pouvoir capter et mixer un grand nombre de sources sonores, instruments, voix et les mixer indépendamment pour le public en salle (sonorisation façade) et pour les musiciens sur scène (sonorisation retours).Typiquement, on aura besoin d’une grosse table de mixage comportant au minimum 24 voies d’entrée 8 sous-groupes et 2 sorties master : c’est ce qu’on nomme une console 24/8/2.

Mais bien sûr cela ne s’arrête pas là : les consoles de sono 32/16/2 sont souvent employées dans les grands évènements musicaux.L’ergonomie de cette table de mixage est très importante car le sonorisateur a besoin d’intervenir facilement et instantanément, en temps réel, en live sur tous les réglages.

Sonorisation petite scène

Petite scène, petite salle riment en général avec des effectifs sur scène moins importants. Voilà pourquoi la table de mixage standard sera plus compacte : très souvent une 16/4/2.Le nombre de paramètres accessibles instantanément est naturellement moins élevé, mais on est toujours dans la même logique d’utilisation.

Auto sonorisation

Dans le cas très répandu des tout petits clubs, des cafés-concert, des groupes se produisant sur scène par leurs propres moyens dans des tout petits évènements, les musiciens peuvent être amenés à devoir se sonoriser eux-même en plaçant une petite table de mixage sur scène sans sonorisateur.

Dans ce cas, il est évident qu’une table de mixage numérique programmable permet de réaliser cette auto sonorisation dans les meilleures conditions. Le mixage de chaque morceau sera alors minutieusement programmé en répétition et un des musiciens sera en charge de rappeler la mémoire correspondante en début de chaque morceau.

Spatialisation

Des cas très particuliers de sonorisation spatialisée sur un plus grand nombre de haut-parleurs répartis dans l’espace de la salle existent en musique électroacoustique (diffusion sur acousmonium), dans des spectacles ou des installations multimédia. On utilise alors des tables de mixage plus atypiques qui comportent moins d’entrées, mais beaucoup plus de sorties pour diriger le signal sonore vers un grand nombre de haut-parleurs.

Studio pro

Dans un studio d’enregistrement professionnel, une grosse console trône au centre de la cabine de régie et permet à l’ingénieur du son et au producteur d’avoir au mixage tous les signaux sonores des différents instruments littéralement sous les doigts. Dans un grand studio la table de mixage est en général une 32 ou une 64 voies.

Comme nous allons le voir elle peut encore être analogique, mais le plus souvent elle sera numérique pour permettre d’automatiser un certain nombre de réglages et de comportements.

Home studio

Le petit studio de création sonore et musicale appartenant le plus souvent à un musicien ou à un producteur, lui permet d’être plus autonome dans les étapes de recherche et de composition. Il peut ainsi disposer de plus de temps de conception sans louer un grand studio onéreux.

L’équipement audio ayant considérablement progressé, de plus en plus d’albums ou de réalisations audio sont même menées à terme de bout en bout dans ce genre de studios. Ceci suppose des stratégies de production différentes, mais pas nécessairement de sacrifier la qualité des réalisations.

Faders de volume

Quelles différentes technologies sont employées ?

Analogique

Une console traditionnelle ne comporte que des réglages manuels. La qualité de fabrication de son électronique est alors primordiale et c’est son atout majeur. Si elle a de très bons préamplis pour les micros, la qualité du signal sera préservée.

Les tables de mixage professionnelles de grande marque ont aussi la réputation d’avoir chacune une personnalité sonore bien particulière. C’est leur principal atout.

Leur point faible : pas ou peu d’automatisation, de programmation possible.

Numérique

Une console numérique va fonctionner un peu différemment les signaux sonores entrants vont être numérisés. Les traitements à l’intérieur de la console, ainsi que ses commandes sont informatiques et pourront donc facilement être automatisés, programmés numériquement.

Le son sera ainsi enregistré numériquement dans un logiciel qui permettra de réaliser le mixage sans forcément utiliser la table de mixage.

Virtuelle

Une console de mixage virtuel n’est pas un appareil physique, matériel (hardware). C’est une application software qui permet de router tous les signaux sonores, de les traiter, de les mixer en numérique dans l’ordinateur. Cette table virtuelle fait alors partie intégrante du logiciel de production audio.

On utilise dans ce cas des outils visuels et de programmation à l’écran qui peuvent être manipulés autrement. Les gestes de l’ingénieur du son sont alors considérablement modifiés, même si les résultats obtenus sont fondamentalement les mêmes.

Quelques idées reçues et fort répandues

Analogique versus Numérique

L’apparition de l’enregistrement numérique au début des années 90 a provoqué un électrochoc chez les professionnels suivi de plusieurs secousses secondaires dans les années qui ont suivi et dont les résurgences sont encore loin d’être épuisées.

Deux facteurs importants de polémique tendent encore à s’opposer au numérique.

Le plus important est sans doute la résistance au changement des professionnels eux-même et qui avec le temps se transforme en nostalgie, en ce fameux poncif du « de nos jours tout fout le camp et que c’était mieux avant ».

Et le deuxième est en quelque sorte une légende qui va dans le même sens et qui vient des débuts du numérique balbutiant où les ingénieurs et les producteurs n’avaient pas encore l’expérience de cette nouvelle technologie et ne savaient pas encore s’en servir : le son numérique serait moins bon que l’analogique.

L’image des grosses consoles

Les grosses tables de mixage ont une aura mythique. L’image, la vitrine d’un grand studio est en quelque sorte sa grosse console de mixage. Elle impressionne très favorablement le client, le met en confiance et elle va influencer considérablement son écoute.

Bon nombre de studios notamment ceux qui travaillent pour la pub pourraient se passer d’une grosse console en cabine. Ils ne l’utilisent quasiment pas. Mais elle est là, de l’aveu même des propriétaires de ces studios, pour l’image du studio et justifier les tarifs élevés facturés au client.

D’une manière générale et pour simplifier le problème, disons que cette image mythique est largement surévaluée et toujours assez subjective.

De la nécessité d’utiliser une table de mixage

Les vrais professionnels sont rares, ceux qui peuvent légitimement revendiquer le titre d’ingénieur du son parce qu’ils en ont les connaissances, l’expérience, les compétences et le talent. Dans une écrasante majorité des cas, ils n’utilisent pas la table de mixage dans l’étape de la prise de son.

Tous accordent une importance primordiale au choix et au placement des micros : le son prélevé par le micro doit être naturel et respectueux de la source. Le chemin du signal doit être le plus direct possible du micro à la piste d’enregistrement.

Reste alors l’usage de la console pour mixer et réaliser le produit final. Mais force est de constater que dans la plupart des cas, on a la possibilité de nos jours de mixer le produit final directement dans le logiciel, sans ressortir de l’ordinateur.

Dès lors la table de mixage numérique a tendance à se transformer en une simple télécommande du logiciel. Et le fait de rester dans le domaine numérique permet de préserver la qualité initiale de l’enregistrement.

Mais dans ce cas, la console devient véritablement facultative. Ce mode de mixage devient virtuel, beaucoup plus souple et intuitif. Il permet d’essayer très facilement des options différentes et de gagner du temps technique qu’on pourra consacrer à la création.

Les outils les plus importants dans la production musicale et sonore

Au contraire, les deux catégories d’outils les plus importants dans la production et la réalisation audio restent sans aucun doute : les microphones et les haut-parleurs. Ils permettent à l’ingénieur du son de capter les sons et d’écouter le résultat.

Tous les outils qui se trouvent dans la chaîne de production entre ces deux là, c’est-à-dire entre l’entrée et la sortie sont en fin de compte secondaires. Certes il convient de les maitriser, mais le point fort d’un très bon ingénieur du son reste toujours son oreille. C’est elle qui lui permet de placer le micro là où il faut et c’est elle aussi qui lui permet de contrôler et d’évaluer son travail de réalisation sur les haut-parleurs.

Les facteurs budgétaires

Sonorisation

Comme nous l’avons vu précédemment, en sonorisation, les tables de mixage sont de tailles très différentes et proportionnelles à celle des évènements sonorisés.Une petite console professionnelle 16/4/2 de bonne qualité coûte environ 1 500 €.

Une grosse console 32/8/2 se situe dans une fourchette de 5 000 à 15 000 €. Peu de différence de prix entre console analogique et numérique. On peut donc espérer avoir une qualité légèrement supérieure à prix égal pour une analogique.

Mais attention toutefois aux effets de marque qui peuvent être très subjectifs, mais aussi à la qualité très variable de la fabrication des tables de mixage.

Studio

Une grosse console de studio 32/8/2 peut être elle dans une fourchette de prix plus resserrée. Le haut de gamme est plutôt la norme, car on va chercher la qualité optimale des composants, de la conception et de la fabrication. 10 000 à 25 000 €.

On voit que pour un studio, la table de mixage est un investissement important qu’il faut pouvoir amortir rapidement. Car la course à l’armement est aussi la règle dans ce domaine et peut faire la différence avec la concurrence, tout au moins dans l’esprit des clients qui se sentent faussement en sécurité quand il peuvent voir dans la cabine une grosse table de mixage.

Home studio

En home studio, on dispose par définition d’un budget compté. Par conséquent on pourra faire carrément l’impasse sur une table de mixage.Une bonne table de mixage 8/2 vaut environ 500 €.

Dans ce contexte, à prix égal, il vaudra beaucoup mieux investir dans une interface audio de très bonne qualité avec un nombre de préamplis-micro limité à 4 par exemple. Il vaut mieux avoir moins d’entrées micro, mais de meilleure qualité.

Il ne s’agit pas forcément d’économiser de grosses sommes, mais d’investir utilement pour viser une qualité technique supérieure. Il vaut mieux avoir moins d’entrées micro, mais de meilleure qualité.

les écrans d'un home studio avec un micro et un casque

En conclusion

D’un point de vue purement technique, la table de mixage est loin d’être aujourd’hui un outil indispensable à la production musicale et à la réalisation sonore.

Les nouvelles technologies numériques nous permettent d’en faire avantageusement l’impasse dans le cas du home studio et du petit studio pro, sauf dans le domaine de la sonorisation et du gros studio commercial.

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Comment choisir votre logiciel audio

logiciel audio écran MAO

Le logiciel audio est le cœur de votre station de travail audionumérique à laquelle vont venir se greffer des périphériques d'entrée et de sortie (micros, interfaces, haut-parleurs).
Il convient donc de savoir choisir un logiciel audio adapté à vos besoins et à votre budget.

  • Si vous êtes infopreneur, formateur, web entrepreneur ou bien tout débutant en informatique musicale, cette station de travail doit être très simple.

  • Si vous êtes musicien ou producteur, elle doit être plus puissante.Nous débuterons donc avec le plus simple et léger pour aller vers les solutions plus sophistiquées

logo Audacity

Vous pouvez très bien débuter avec ce logiciel audio libre, donc gratuitAudacity est devenu avec le temps un outil universel et incontournable.

Si vous êtes un total débutant en informatique musicale,  une première étape peut très bien consister en une initiation sur Audacity, qui est le logiciel audio le plus simple et basique. Vous pourrez ainsi très simplement enregistrer, monter et mixer dans un environnement très simple à comprendre.

Une telle étape peut très bien ne vous prendre qu'une semaine pendant laquelle vous prendrez en main le logiciel et vous mettrez en chantier un ou deux petits projets simples . Par exemple, une voix parlée avec un petit habillage sonore (podcast audio) ou une chanson avec voix et deux instruments.

Si vous êtes dans ce cas, n'hésitez pas : passer par cette étape intermédiaire va vous faire  gagner beaucoup de temps pour la suite et pour aborder un logiciel plus sophistiqué.

Pour réduire cette étape de prise en mains à 1h seulement,  vous pouvez suivre notre formation de prise en main express d'Audacity : vous serez guidé(e) en vidéo, très simplement. Cette formation a déjà fait ses preuves auprès de nombreux parfaits débutants, essentiellement des non-musiciens.

Quel logiciel audio professionnel ?

Mais très vite vous aurez besoin d'un logiciel audio plus complet, professionnel, dont le moteur audio va assurer une qualité de traitement du son irréprochable, avec des plugins d'effets professionnels , des instruments virtuels et toutes les fonctions nécessaires à une production musicale élaborée.

En la matière, je vous conseille d'éviter les solutions exotiques, hasardeuses. Au contraire je vous propose de choisir entre les 3 logiciels audio professionnels de production musicale les plus répandus.

Il y a plusieurs raisons très importantes :

  • s'ils sont les plus répandus, c'est qu'ils sont sans doute les meilleurs outils techniques

  • vous allez pouvoir échanger et collaborer plus facilement sur vos projets avec un plus grand nombre d'autres musiciens

  • vous trouverez plus facilement des formations, des tutoriels et de l'aide sur les forums

  • vous avez plus de garantie de bon fonctionnement et de pérennité avec ces grands fabricants de logiciels.

Ici je vais vous faire une présentation globale de ces 3 logiciels audio leaders avec leurs atouts principaux et leurs limites aussi, pour vous orienter dans votre choix.

logiciel audio Cubase

Editeur : Steinberg - Le tout premier sur le marché. Une expérience à long terme dans la perfection du produit.
Logiciel audio excellent et très complet qui couvre tous les besoins du musicien : audio, midi, instruments virtuels et
édition professionnelle de partitions.

Le design de l'interface de Cubase est très efficace, professionnel et c'est très important en production de studio.
Mixage stéréo et multicanal (version Pro)

Cubase est un logiciel audio multiplateformes : Windows
et Mac. C'est un atout incontournable pour tous les musiciens qui travaillent en collaboration avec d'autres sur les mêmes projets.

Ex : Vous commencez un projet Cubase sur votre Mac et vous l'envoyez à votre collègue qui travaille aussi sur Cubase, mais sur un PC. Il va pouvoir ouvrir directement le projet Cubase sur son PC, y ajouter sa contribution et vous le renvoyer. Vous le rouvrirez sans aucun problème sur votre Mac. Et ainsi de suite ...

Tarifs

Cubase Pro : environ 580 euros
Cubase Artist : environ 330 euros -
vous pouvez très bien commencer sur cette version déjà très complète et upgrader plus tard si vous avez besoin.

Education : si vous êtes étudiant (toutes disciplines), élève en école de musique ou conservatoire, enseignant, Steinberg vous accorde un tarif spécial très avantageux : 50 % du prix sur chacune de ces 2 versions.
Plus d'infos, essai gratuit 30 jours et acheter sur https://www.steinberg.net

logiciel Logic Pro X

Editeur : Apple - Logic est un très ancien logiciel allemand, racheté par Apple qui l'a évidemment apple-isé aussitôt pour le meilleur comme pour le pire. Résultat : un bon logiciel audio, assez économique comme tous les logiciels Apple. Assez complet également, même si l' édition de partitions est moins performante que celle de Cubase.

Apple est en revanche plus généreux pour ce qui est des plugins et des instruments virtuels. Pour les musiciens paresseux ou les non-musiciens, les apple loops proposent comme dans Garage Band des éléments musicaux tout fabriqués qu'on peut combiner pour composer assez facilement des morceaux assez passe-partout, du style musique au mètre.

C'est donc un logiciel audio que je recommanderai volontiers aux musiciens amateurs ou débutants. Il conviendra aussi aux professionnels.

Par contre ce logiciel audio n'est absolument pas multi-plateformes. Il ne fonctionne que sur Mac et c'est une sacrée limitation en termes de travail collaboratif.

Tarifs

Logic Pro : environ 230 euros
Ce tarif unique est avantageux, par contre n'espérez pas une remise Education très généreuse : Apple ne propose qu'un petit 15% environ.
Plus d'infos, pas d'essai gratuit et acheter : https://www.apple.com

logo Pro Tools 12

Editeur : Avid - Un standard depuis bien longtemps dans les studios professionnels : un excellent logiciel audio. Mais il y a beaucoup de malentendus avec la réputation de Protools, construite à une époque où le studio numérique balbutiait et où les ordinateurs n'avaient pas la puissance nécessaire pour faire de l'audio en multipistes.

Les premiers systèmes Protools étaient terriblement chers car ils étaient constitués de software , mais aussi de hardware sans lequel le logiciel audio ne pouvait pas fonctionner. Depuis, les ordinateurs ont toutes les capacités natives pour faire de l'audio sans limites et Avid a démocratisé son offre pour les petits studios, mais reste encore plus cher à performances égales.

Le logiciel fonctionne sur PC comme sur Mac. Travail collaboratif possible en cloud. Pas d'éditeur de partitions ! Pas de possibilité de mixage multicanal.
Pour l'absence d'éditeur de partitions et d'une version moins chère, je ne recommanderai pas Protools pour un musicien ou un home studio.

Tarifs

Protools : environ 600 euros
et un bon tarif Education : 300 euros
A noter une offre gratuite : Protools First : un petit protools 16 pistes , mais assez complet, là ils font très fort !
Plus d'infos, téléchargez et acheter : http://www.avid.com/fr/pro-tools

En conclusion

Vous avez maintenant assez d'éléments pour faire le choix qui vous correspond le mieux en termes de besoins musicaux, sonores et de votre capacité budgétaire.

Ne négligez pas l'approche par étapes que je vous propose, vous allez être gagnant sur tous les tableaux. Par exemple :

  • initiation immédiate sur Audacity 
  • puis le mois suivant Cubase Artist
  • et enfin l'année suivante si vous en ressentez le besoin Cubase Pro.

Mais ce n'est qu'un exemple.
A vous de choisir le logiciel audio qui vous convient le mieux et n'hésitez pas à me poser des questions et à m'exposer votre cas. Je me ferais un plaisir de vous répondre.

NB : je n'ai volontairement pas abordé ici le cas du logiciel audio Ableton Live qui est excellent, mais carrément orienté performance live, installation sonore ou régie-son de spectacles.
Il n'est pas très performant en production musicale en studio et pas très approprié pour faire de l'enregistrement multi-pistes, par exemple.

Le contenu de cet article est extrait de nos formations destinées aux musiciens, producteurs et aux futurs·es podcasteurs·euses :

PodcastAudioTouch – formation podcast audio : réaliser et diffuser de A à Z

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Commençons par nous poser une première question qui peut être va vous surprendre, mais que vous devriez vous poser à chaque fois que vous envisagez un équipement audio :

Avez-vous vraiment besoin d’un casque audio ou d’écouteurs ?

Comme d’habitude, j’aime bien poser cette question de la nécessité de l’outil technologique. Car vous devez tout d’abord cerner l’usage que vous allez en avoir.
 
C’est cela qui va vous permettre de vous fixer une gamme de prix acceptable pour votre budget, voire même de reconsidérer totalement la nécessité d’un achat.
 
En effet, il serait idiot par exemple de dépenser 150 € dans un très bon casque audio, si vous n’en avez pas vraiment une utilité professionnelle fréquente et avérée.

Quelles sont les bonnes raisons de s’équiper d’un casque ou d’écouteurs ?

  • vous voulez pouvoir écouter des sons ou de la musique dans un environnement où vous n’êtes pas seul(e), notamment en mobilité ou à votre domicile, donc vous ne voulez pas gêner les autres.
  • vous avez un home-studio et vous avez besoin d’écouter des pistes enregistrées au casque audio tout en jouant, car vous faites de l’enregistrement multipistes.

Je ne vois que ces 2 raisons là. Si vous n’êtes pas dans cette situation, vous n’avez certainement pas besoin de vous équiper d’un casque audio. Gardez plutôt ce budget pour du matériel plus utile.

Jamais un casque audio ne remplacera des haut-parleurs 

  •  L’écoute sur Haut-Parleurs est toujours (à qualité égale) plus confortable, moins fatigante et vous permet de mieux contrôler votre travail sonore.
  • Jamais, au grand jamais, dans les studios pro un ingénieur du son ne mixe une production en écoutant au casque, car l’écoute au casque (même un super casque audio) est toujours trompeuse.
  • Mais on peut très bien faire du montage au casque audio et même mixer entièrement un podcast audio avec des petits écouteurs, car dans ce cas le message sonore est très simple : un jingle, une voix qui parle sur un fond sonore et c’est tout le plus souvent.
  • Et tout travail au casque supposera impérativement de le réécouter sur des haut-parleurs pour vérifier qu’on n’a pas été trompé par l’effet casque.

Les Ecouteurs pour smartphones 

Si vous en utilisez déjà, ils peuvent vous suffire pour un petit usage podcast avec Audacity, écouter de la musique sur le web … Sinon, ne dépensez que 15 € environ , ça ne vaut pas la peine de dépenser beaucoup plus. Je vous conseille par exemple ces deux modèles :
 

Sony MDRex 110 :   20 €

Logitech Ultimate 200vi : 20 €

 
NB : sur ces écouteurs, vous avez généralement un petit micro incorporé pour parler au téléphone. Cela aussi pourrait suffire éventuellement pour faire des podcasts, des vidéos : à tester, car cela dépend du résultat obtenu avec votre smartphone.
Attention ! ils sont loin de se valoir, commencez par tester ceux qui vous ont été vendus avec votre smartphone.

Les Casques audio bon marché

Si vous n’avez pas un besoin très pro et constant d’un casque audio, si vous n’aimez pas mettre des écouteurs dans les oreilles (je vous comprends : c’est fatigant et parfois pas adapté à la forme du pavillon de notre oreille), vous pouvez choisir un casque à petit prix aux alentours de 15 €.
 

Je vous recommande les modèles suivants :

 
 

   

  casque audio Sony

Sony ZX310 : 20 €

casque audio sennheiser

Sennheiser HD201 :   22 €

   

 casque audio Tbone

Tbone hd200 : 19 €

casque audio T-bone

 Et ce petit casque Tbone à 6 € a une qualité étonnante pour son prix très très bas. C’est un peu une exception.

Les fabricants

Nous allons nous limiter volontairement à 3 marques de casque audio. Pourquoi ?

Comme pour tout matériel audio, nous évitons les marques exotiques. Au contraire concentrons nous sur les fabricants expérimentés, reconnus pour leur qualité de fabrication. Votre équipement doit vous satisfaire et durer.

  • Sony est un fabricant renommé pour ces excellents casques de studio. Le standard dans tous les studios pro du monde.
  • Sennheiser s’est fait une solide réputation dans le domaine des casques audio, mais pas seulement … Ils sont très réputés aussi pour leurs très bons micros.
  • Audiotechnica est un fabricant qui a moins de bouteille, mais qui est spécialisé dans le matériel audio pro et qui fait de l’excellent matériel avec un rapport qualité/prix très avantageux.

Les Casques à usage plus professionnel ou pour amateur exigeant

Pour les 3 fabricants, j’ai choisi pour vous à chaque fois 3 ou 4 modèles dans 3 gammes de prix :
  • 40-50 € : bon casque, suffisant pour la plupart des travaux
  • 80-100 € : on va gagner là un peu plus de qualité
  • 120-150 € : professionnel, qualité studio

Sennheiser :

 

 

casque audio sennheiser

HD-205 ou 206 : 40 à 50 €

casque audio sennheiser

HD-280 Pro New  : 98 €

 

casque audio sennheiser

HD-380 Pro : 130  à 150 €

 

casque audio sennheiser

HD-25 : 148 €

Sony :

 

casque audio sony

MDR-10C : 50 à 60 €

casque audio sony

 
 
 
 

Audiotechnica :

 

casque audio audiotechnica

ATH-M20 X : 55 €

ATH-M30 X : 75 €

 

casque audio audiotechnica

ATH-M40 X : 109 €

casque audio audiotechnica

ATH-M50 X : 150 €

  • Vous pouvez me faire confiance pour tous ces produits, je les ai testé en situation professionnelle. Et comme toujours je n’ai aucun intérêt à vous prescrire tel ou tel appareil ou marque, ce n’est pas du tout mon propos.
  • Mais si vous avez l’occasion de tester et de comparer vous même plusieurs de ces casques en magasin, chez un ami, c’est encore mieux : après tout un casque audio ou des écouteurs, vous les aurez fréquemment sur vos propres oreilles et il vaut mieux vérifier, lorsque c’est possible, que ça vous convient bien.
  • Et si vous pouvez en tester plusieurs, faites le avec une musique que vous connaissez bien, ou avec un podcast que vous avez réalisé : l’essai n’en sera que plus probant.
  • Si votre activité est musicale, je vous recommande particulièrement le casque audio Sony MDR-7506 ou le 7510 qui sont au top dans tous les studios du monde.
A vous de jouer !
Voilà, j’espère avoir éclairé votre lanterne. Vous êtes maintenant en capacité de choisir votre casque audio en toute connaissance de cause. Si vous avez aimé cet article, partagez le sur vos réseaux sociaux. Si vous souhaitez rester informé(e), inscrivez-vous et profitez dès maintenant du petit cadeau ci-dessous :
 

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Quel microphone choisir ?

le microphone Neumann TLM103 : l'idéal pour votre home studio pro avec un budget limité

Pour améliorer vos prises de son de voix et d'instruments, vous faut-il un microphone différent pour chaque situation ou chaque instrument ?

Il existe plusieurs sortes de microphones, à des prix très différents … Mais comment faire votre choix ? Vous connaissez sans doute ces questions lancinantes. Je vais vous aider à trouver des réponses et peut être votre solution.

Commençons notre enquête. Vous êtes musicien, vous avez peut être déjà un microphone dynamique courant du type Shure SM58 ou SM57. Ce type de microphone est idéal sur scène pour le chant (58) et pour repiquer des instruments (57). Ils sont robustes, bon marché.

Leur bande passante est efficace pour la sonorisation où on cherche généralement un son percutant, plutôt médiums et sans trop de graves, même si la définition est moyenne.

Mais si vous avez déjà utilisé ce type de microphones chez vous en prise de son studio pour vos maquettes, voire pour l'album que vous êtes en train de concocter patiemment, très vite vous vous êtes rendu compte que le son des prises n'est pas top.

Et dans votre logiciel vous passez un temps fou à les égaliser, à rajouter des effets ... Et ca ne le fait toujours pas.

Pourquoi ?

Il peut y avoir 3 raisons principales :

  • l'acoustique de votre local est insuffisante, ce qui a pour effet de modifier les timbres des instruments joués dans la pièce, de rajouter des résonances indésirables. Dans ce cas, vous pouvez sans doute remédier à cette situation en nettoyant l'acoustique de votre local.
    Vous pouvez trouver  des conseils dans le guide gratuit que nous vous proposons au pied de cette page.
  • le placement de votre microphone est approximatif, peut être même aberrant. Il y a des règles à respecter, chaque instrument rayonne d'une certaine manière. C'est tout un art et c'est là que vous déterminez la qualité sonore de votre prise de son.
    D'ailleurs, je vous propose également une formation à la prise de son instrumentale, car cette dimension est tellement importante, subtile et trop souvent négligée.

Vous allez travailler sur ces deux facteurs sérieusement, car c'est une nécessité. Et l'amélioration sera conséquente, mais cela ne vous suffira certainement pas.

  • la qualité de votre microphone est la 3ème raison et notre sujet d'aujourd'hui. En effet il est primordial d'avoir une retranscription optimale du son de l'instrument, sans égalisation, sans effets.
    Vous aurez alors une très bonne prise et si toutes vos pistes ont cette qualité, le mixage sera très facile. Le plus souvent une simple mise à plat (niveaux, un peu de panoramiques,  quelques corrections et une réverb pour donner un peu d'espace) permettra déjà de faire sonner très musicalement l'ensemble.

Alors, quel microphone choisir pour arriver à cette qualité ?

courbe de réponse d'un microphone

Seuls des microphones de studio professionnels vous permettront de faire ce bond qualitatif. Il faut être prêt là à faire une dépense non-négligeable et elle doit être considérée comme un investissement durable.

Mais il ne s'agit pas forcément d'investir 5 à 10 000 euros dans un parc de microphones de studio.
D'ailleurs, vous n'avez pas cette somme et même si vous l'aviez, il serait très périlleux de faire un tel investissement.

Et même si vous arriviez à faire les bons choix de micros complémentaires, de directivités et colorations différentes qui vous permettraient de faire face à toutes les situations d'enregistrement... Il est fort probable que vous regretteriez peu après la moitié au moins de votre investissement.

Ecartons encore la stratégie assez banale qui pourrait vous amener à croire qu'il faut plusieurs micros pour bien enregistrer un instrument. C'est une idée reçue et c'est une légende. Cela vous conduirait sans doute à acheter 3 ou 4 microphones de plus et ce n'est pas en accumulant les capteurs moyens que vous pourrez reconstituer le bon son de l'instrument.

On en serait assez vite arrivé à dépenser 600 € pour un petit parc de microphones dynamiques bas de gamme qui ne vont rien changer du tout, bien au contraire.

La solution existe

Il vaut bien mieux investir dans un très bon microphone, irréprochable et le plus polyvalent possible avec lequel vous allez probablement pouvoir faire 99 % de vos prises de son. Dites vous bien qu'il ne faut pas rater cet investissement car si vous dénichez l'oiseau rare, ce sera ...
Pour la vie !

A ce sujet, nos amis Allemands ont eux l'habitude d'acheter un équipement en se disant qu'il vaut mieux dépenser ce qu'il faut une fois pour toutes plutôt que devoir racheter plusieurs fois parce qu'on a lésiné à la dépense en n'achetant pas ce qu'il aurait fallu la première fois. Ils ont même un dicton pour çà, mais je ne saurai plus vous le citer ...

Et nous ne parlons pas ici de nos voisins parce qu'ils fabriquent les plus belles voitures ... Mais il se trouve que depuis qu'on a commencé à enregistrer des sons, ce sont eux qui ont fabriqué les meilleurs microphones.

Et c'est encore le cas aujourd'hui ! Mais pour autant je ne vais pas vous conseiller d'acquérir la Rolls des microphones : un Neumann U67 d'occasion à 20 000 € ! Ou bien même un U87 neuf à 3 000 €.

Non ! Mais tout de même au lieu d'acheter plusieurs Clio, je vous conseillerai plutôt de choisir une Mercedes Benz ...

Car cet oiseau rare, cet homme à tout faire, ce micro idéal existe dans la famille Neumann : le TLM103. Et je vous rassure, ceci n'est évidemment pas une publicité. J'ai acheté le mien il y a 20 ans et depuis il a assuré 95 % de mes prises de son de voix, d'instruments et autres bidules avec brio, précision et chaleur.

Pour rien au monde, je n'en changerai et j'espère bien continuer à enregistrer avec lui jusqu'à la fin de ma vie. Le son Neumann à petit prix (1 000 €), c'est avant tout une large capsule, celle là même du grand frère U87, probablement la meilleure capsule au monde.

microphone Neumann TLM103

Bien sûr pour tirer son prix vers le bas, le fabricant a supprimé tout le superflu :

  • une seule directivité (cardioïde, c'est à dire directionnelle), mais rassurez vous 99 % des prises en studio se font avec cette directivité
  • pas de filtre, mais avec un son pareil, de cette qualité ... Il n'y a rien à filtrer ! Vous aurez juste à enlever un peu de graves parfois, surtout pour des prises d'hyper proximité, car ces grosses capsules passent très bien les basses fréquences.
  • la suspension indispensable est fort heureusement fournie avec le micro.

Mais vous verrez comme moi il y a 20 ans, dès l'instant où vous allez connecter ce micro et écouter simplement votre propre voix parlée dans votre casque, vous allez vous dire : " Waou !!! "

Sérieusement, vous allez pouvoir enregistrer tout ce que vous voulez : les voix, les instruments à vents, à cordes, percussions, basse, contrebasse, piano, des objets sonores .... De plus, la capsule encaisse très bien les forts niveaux comme un ampli guitare ou tout ce qui est percussion.

Le son est superbe, équilibré, détaillé et précis dans tous les registres, chaleureux même : le son Neumann !

Les précautions à prendre

  • Placer devant sa membrane très sensible un filtre antipop, surtout pour la voix qui déplace pas mal d'air. Ne dépensez pas pour ce petit accessoire plus de 15 € (au meilleur magasin de musique en ligne d'Europe, suivez mon regard ... c'est d'ailleurs sans doute là que vous aurez aussi le meilleur prix pour le micro ... Ach! Mein Gott ! Ils sont vraiment très forts ...)
  • Et bien sûr ne faites pas tomber cette merveille, même si la construction est hyper consolidée.

En conclusion

  • Je vous conseille tout d'abord de ne pas vous précipiter.
  • Puis relisez cet article et bien mieux encore lisez le Guide des Microphones (voir ci-dessous).
  • D'une manière plus générale, informez-vous et ne vous précipitez jamais sur une offre alléchante.
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