L'intelligence artificielle (IA) transforme le monde de la musique de manière spectaculaire. Des compositions aux enregistrements, en passant par le mixage et le mastering, elle n'est plus une simple curiosité technologique, mais un outil indispensable dans l'arsenal de tout producteur musical. Cet article vise à explorer comment elle change la création musicale, offrant un aperçu de ses applications dans différents domaines de la production musicale.
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Composition Musicale Assistée par IA
Son utilisation pour composer de la musique est peut-être l’un des aspects les plus fascinants de la technologie dans le domaine musical. Des systèmes comme Google’s Magenta ou IBM’s Watson Beat utilisent des algorithmes d’apprentissage profond pour générer de la musique en se basant sur une variété de styles et de genres.
Cette technologie permet aux musiciens de s’inspirer de nouvelles mélodies, harmonies et rythmes, en repoussant les limites de leur créativité.
Exemples Notables
– AIVA (Artificial Intelligence Virtual Artist) est un autre exemple, un compositeur d’IA qui a créé des pièces pour films, jeux vidéo et publicités. – Des applications comme Amper et Jukedeck permettent même aux non-musiciens de créer des accompagnements musicaux personnalisés. – Toutefois, il ne faut pas se faire d’illusions : ces applications sont à considérer comme des outils au service du compositeur et elles ne remplacent pas son instinct, son imagination et son talent.
Enregistrement et Édition Optimisés par IA
Dans le domaine de l’enregistrement, l’IA facilite la vie des ingénieurs du son en automatisant des tâches répétitives. Par exemple, des logiciels comme iZotope’s RX l’utilisent pour identifier et réparer les problèmes de qualité sonore tels que le bruit de fond, les clics ou les bruits de bouche.
Restauration d’anciens disques vinyles : le plugin VST Izotope permet de déclicker et décraquer automatiquement une numérisation d’un vieil album vynil. Enlever ces clics manuellement est toujours possible, mais l’opération est très longue.
Nettoyer un speak de podcast ou un commentaire de film : le plugin VST Waves Debreath détecte et atténue automatiquement les bruits de respiration dans la voix parlée. Notons qu’un réglage fin est nécessaire pour que l’opération fonctionne proprement selon la voix concernée.
Avantages Clés
– Gain de temps considérable dans le processus d’édition. – Précision accrue dans l’identification et la correction des défauts sonores. – Bon nombre de plugins VST utilisent l’intelligence artificielle depuis plusieurs années sans qu’on s’en aperçoive.
Mixage et Mastering Assistés par IA
Le mixage et le mastering sont deux autres domaines où l’IA apporte une révolution. Des outils comme LANDR ou iZotope’s Ozone offrent des solutions de mixage et mastering automatisées, en analysant la musique et en appliquant des modifications pour améliorer la qualité sonore. Ces outils sont particulièrement utiles pour les producteurs indépendants ou les artistes travaillant avec des budgets limités.
Points Forts
– Accessibilité accrue pour les artistes indépendants, les producteurs en home studio. – Résultats rapides et de qualité professionnelle.
IA et Expérimentation Musicale
L’IA ouvre également la porte à des expérimentations musicales inédites. Des artistes comme Holly Herndon ont intégré l’IA dans leur processus créatif, utilisant des voix générées par IA pour créer des chansons uniques. Cela montre que l’IA n’est pas seulement un outil technique, mais aussi un moyen d’explorer de nouvelles formes d’expression artistique.
Toutefois, il faut noter que ces expérimentations ne permettent pas d’arriver à un résultat à la même hauteur que l’invention humaine. Là aussi il faut savoir utiliser l’IA ou même inventer de nouveaux processus pour l’utiliser.
Défis et Perspectives
Malgré ces avancées, l’utilisation de l’IA dans la musique soulève des questions éthiques et des défis. La question des droits d’auteur sur la musique générée par IA et le risque de réduction de l’emploi dans l’industrie musicale sont des sujets de débat. Néanmoins, l’IA dans la musique offre des perspectives passionnantes, en particulier en matière d’accessibilité et de démocratisation de la production musicale.
Perspectives Futures
– Croissance continue des outils d’IA dans la musique. – Collaboration accrue entre musiciens et développeurs d’IA. – Savoir faire des musiciens à développer dans l’utilisation de l’IA.
L’IA dans l’Éducation Musicale et la Formation
Son impact s’étend également au domaine de l’éducation musicale. Des applications basées sur l’IA telles que Yousician ou Flowkey permettent aux apprenants de tous niveaux d’accéder à des tutoriels personnalisés et à des feedbacks en temps réel. Bien utilisés, ces outils rendent l’apprentissage de la musique plus interactif et accessible.
Avantages en Éducation :
– Apprentissage personnalisé basé sur le niveau et les progrès de l’élève. – Feedback immédiat, rendant l’apprentissage plus efficace.
Analyse et Recherche Musicale Assistées par IA
La recherche musicologique comme tout type de recherche, bénéficie également de l’IA. Des algorithmes complexes sont utilisés pour analyser des compositions, identifier des tendances dans la musique populaire, et même étudier les œuvres de compositeurs classiques sous un nouveau jour. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour comprendre l’évolution de la musique à travers le temps.
Applications en Recherche :
– Analyse de vastes catalogues musicaux pour identifier des motifs récurrents. – Compréhension approfondie des styles et des influences musicales.
L’IA dans le Marketing et la Distribution Musicale
Le marketing et la distribution de musique ne sont pas en reste. Elle peut aider les artistes et les labels à analyser les tendances du marché, à prédire les succès potentiels, et à personnaliser les campagnes marketing pour atteindre efficacement leur public cible.
Stratégies Marketing :
– Analyse prédictive pour identifier les futurs hits. – Personnalisation des recommandations musicales pour les auditeurs. – Développer des campagnes de promotion
Personnalisation de l’Expérience Auditive
L’IA contribue également à améliorer l’expérience d’écoute. Des systèmes comme Spotify’s Discover Weekly utilisent des algorithmes pour recommander de la musique basée sur les préférences de l’utilisateur, créant une expérience d’écoute unique et personnalisée.
Impact sur les Auditeurs :
– Découverte de nouveaux artistes et genres adaptés aux goûts personnels. – Amélioration de l’expérience utilisateur grâce à des playlists personnalisées. – L’impact est aussi négatif car la passivité des auditeurs en est fortement encouragée.
Développement Durable et IA en Musique
Enfin, l’IA peut jouer un rôle dans la promotion du développement durable dans l’industrie musicale. Par exemple, en optimisant les ressources nécessaires pour les tournées et les concerts, ou en aidant à la création de matériaux plus durables pour les instruments.
Contributions Écologiques :
– Réduction de l’empreinte carbone des tournées grâce à une meilleure planification. – Innovation dans la fabrication d’instruments plus écologiques. – Là encore, l’IA peut aussi encourager la passivité, décourager les initiatives et elle n’est pas le seul outil dans le domaine et loin de là.
Conclusion
L’intelligence artificielle est-elle en train de redéfinir, de révolutionner la création musicale ? On peut très fortement en douter. Mais il est indéniable qu’elle offre, de la composition à la production, des outils et des possibilités nouvelles pour les artistes, les producteurs et les ingénieurs du son.
Comme toute technologie, elle présente ses propres défis, mais son potentiel pour enrichir les outils de la musique est indéniable. En tant que musiciens et passionnés de son, il est essentiel de rester informés et d’explorer les opportunités offertes par cette révolution technologique.
L’intégration de l’IA dans la musique ne se limite pas à la création et à la production ; elle s’étend à l’éducation, à la recherche, au marketing, à l’expérience utilisateur et même à la durabilité.
Cette technologie révolutionne non seulement la façon dont la musique est créée, mais aussi comment elle est enseignée, partagée et expérimentée. En tant qu’acteurs de l’industrie musicale, il est essentiel de rester à l’avant-garde de cette évolution, en exploitant le potentiel de l’IA pour enrichir et diversifier le paysage musical.
Depuis les années 60, la musique a subi une transformation radicale, non seulement dans ses styles, mais surtout dans ses méthodes de création et de production en studio. L’avènement du home studio et la transition de l’analogique au numérique ont révolutionné la façon dont les musiciens composent, enregistrent et produisent leur art.
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L’ère du Home Studio : Composer avec les Sons
Le concept de home studio, autrefois un luxe, est aujourd’hui à la portée de presque tous les musiciens. Fini le temps où il fallait réserver un studio d’enregistrement coûteux pour produire de la musique.
À présent, un ordinateur, quelques logiciels, de bonnes idées et une formation minimale suffisent pour créer des chefs-d’œuvre. Les sons eux-mêmes sont devenus une source d’inspiration infinie, permettant aux artistes d’explorer des territoires musicaux inconnus.
Ce qui n’empêche pas parfois de finaliser et mastériser une production dans un studio professionnel. Mais la différence de qualité entre home studio et studio pro est de plus en plus réduite.
La Théorie Musicale à l’Arrière-Plan
Dans ce nouvel univers musical, la théorie traditionnelle, solfège et harmonie, bien que toujours utile, n’est plus un prérequis indispensable. Les musiciens modernes s’appuient davantage sur leur oreille et leur intuition pour composer.
Cette approche a ouvert les portes à de nombreux artistes qui, autrefois, auraient été exclus du monde de la musique faute de connaissances théoriques. Et elle rejoint en fin de compte les musiques traditionnelles qui sont depuis toujours des musiques orales. Elles ne s’écrivent pas et les musiciens y jouent à l’oreille.
De l’Analogique au Numérique : la Révolution Technique
Les années 60 ont vu l’apogée des studios analogiques, avec leurs bandes magnétiques et leurs consoles imposantes. Puis, l’ère numérique est arrivée.
Les ordinateurs et les logiciels ont remplacé les équipements lourds et coûteux, rendant la qualité studio accessible à tous. Cette transition a également permis une plus grande expérimentation et une plus grande souplesse en facilitant les prises alternatives et la correction des erreurs.
Le Compositeur-Producteur en Prise Directe avec les Sons
Aujourd’hui, le compositeur n’est plus seulement un créateur de mélodies, mais aussi un artisan du son. Il manipule, transforme et fusionne les sons pour créer des œuvres uniques. Cette proximité directe avec la matière sonore offre une liberté créative sans précédent.
Il aura fallu plus d’un siècle pour en arriver là. Car cette histoire commence à la fin du 19ème siècle quand, pour la première fois, on a réussi à enregistrer des sons, de la musique pour pouvoir l’écouter ailleurs et/ou plus tard.
Et c’est immédiatement la naissance de la radio et de l’industrie phonographique. La toute première révolution dans le domaine de la création musicale.
Du Papier à Musique au Studio
A partir de ce moment-là, le studio moderne a petit à petit, graduellement, à petits pas technologiques, remplacé le papier à musique comme principal outil de composition.
Et maintenant, les musiciens peuvent visualiser leurs compositions sur des écrans, travaillant avec des ondes sonores plutôt qu’avec des notes sur une portée. Cette évolution progressive a conduit à une musique plus expérimentale et innovante.
Mais au fait, de quand date cette modernité ?
Les Visionnaires de l’Évolution Musicale
Bien avant l’ère numérique, des compositeurs pionniers comme Pierre Schaeffer, John Cage et le canadien Murray Schafer ont prédit cette révolution.
Dès les années 50, ils ont vu dans les sons du quotidien et les objets sonores enregistrés une nouvelle forme de musique, anticipant une ère où les sons enregistrés et manipulés deviendraient une des bases importantes de la création musicale.
Voici 2 exemples de leur vision dans la 2ème moitié du 20ème siècle an pleine ère de l’enregistrement analogique :
« C’est par une coïncidence frappante que les moyens techniques nous sont donnés, précisément aujourd’hui pour attirer l’attention sur ce fait indéclinable de l’existence des sons. La technique du 20ème siècle nous procure l’espace total des sons. » Daniel Charles – Gloses sur John Cage
« Tout son est aujourd’hui en permanence susceptible d’entrer dans le domaine de la musique. Le nouvel orchestre, c’est l’univers acoustique. »Murray Schafer – Le Paysage Sonore
Encore plus fort, le français Pierre Schaefer inventait à la fin des années 40 la musique concrète et théorisait la position et la méthode du compositeur expérimental dans son studio. Il enregistre un son, l’écoute, le modifie, l’écoute à nouveau pour en faire plusieurs versions et commence à composer avec ces sons, sans avoir d’idée théorique préconçue en alternant écoute et création.
C’est la méthode expérimentale qui s’appuie sur l’écoute réduite.
Des années 60 aux 80
A la fin des années 60, plusieurs albums pop sortent qui vont repousser les limites des expérimentations dans les studios professionnels analogiques de l’époque.
La Tape Music aux USA, la Musique Concrète en France et en parallèle la révolution du synthétiseur initiée par Robert Moogvont exploser à la fois l’esthétique musicale et les techniques analogiques du studio durant les années 60,70 et 80.
Jazz, Pop, Soul, Funk seront contaminés chacun à sa manière.
Le Home Studio à l’Ère Numérique
Les technologies actuelles permettent d’enregistrer des sons avec une qualité exceptionnelle, d’utiliser des instruments virtuels presque indiscernables des vrais, et d’appliquer des effets numériques sophistiqués.
Ces outils ont non seulement simplifié le processus de production, mais ils ont aussi ouvert la voie à des genres musicaux entièrement nouveaux.
Dès les années 80 et 90, Techno, House, Electro, Hip Hop, tous les sous-genres dérivés et toutes les combinaisons possibles avec d’autres genres comme le jazz, la pop, le funk.
Toutes ces musiques sont apparues grâce aux expérimentations et productions musicales analogiques de ces décennies. Mais aussi elles seront amplifiées considérablement par le passage progressif aux techniques digitales.
Elles même, se sublimeront petit à petit, au fur et à mesure des progrès de l’informatique, dans le home studio à la portée de tous les créateurs.
Et la plupart du temps, cette évolution permise par les progrès technologiques est portée, transcendée par des musiciens, des producteurs, des compositeurs qui s’en emparent et les détournent de leur usage premier.
Et il est important de noter que ces artistes n’ont pas forcément de formation académique.
L’Évolution de la Chaîne de Production Musicale
La chaîne classique de la production musicale a été simplifiée. Auparavant, composer, enregistrer, mixer et mastériser étaient des étapes distinctes, souvent réalisées par différents professionnels et dans différents studios spécialisés.
Aujourd’hui, un seul individu peut très souvent gérer l’ensemble de ce processus de production chez lui, dans son home studio, en en réduisant les coûts et les délais de production.
A tel point même, que ces différentes étapes tendent de plus en plus à s’interpénétrer temporellement dans un processus créatif où on peut les mélanger continuellement. On avance au gré de la découverte de nouveaux sons qui génèrent de nouvelles idées et ainsi de suite, la composition prend forme au fur et à mesure au cœur même du studio.
On rejoint ainsi le concept de musique expérimentale pratiqué et théorisé par Pierre Schaeffer dès les années 50. En fait, ce n’est pas tellement étonnant, tant il a continué de se développer tout au long de la deuxième moitié du 20ème siècle.
Force est de constater que cette méthode expérimentale a maintenant également contaminé à peu près la totalité des créations musicales, dans les différents styles, même les plus commerciales et grand public.
Le danger de cette méthode de création en studio devient alors de se perdre dans les sons, d’errer sans fin et c’est alors que de solides méthodes de travail, procédés de création et connaissances techniques sont nécessaires pour aboutir au résultat final.
Pour conclure
L’évolution de la production musicale depuis les années 60 est une histoire fascinante de progrès technologiques et de changements créatifs. Elle l’est encore plus lorsqu’on remonte à la fin du 19ème siècle avec la révolution de l’enregistrement sonore.
Après bien des évolutions technologiques tout au long du 20ème siècle, les compositeurs et les producteurs disposent désormais d’outils abordables, très sophistiqués et puissants pour créer et réaliser des musiques nouvelles chez eux, dans leur home studio.
Que nous réserve l’avenir ?
Les nouvelles tendances suggèrent une ère encore plus passionnante mais toujours plus incertaine pour la musique, où les barrières entre le créateur et la création continuent de s’effondrer. L’IA va encore rebattre une nouvelle fois les cartes de la création musicale. A n’en pas douter !
Dans le monde de la musique électronique et de la production, un petit acronyme règne en maître depuis des décennies : MIDI. Derrière ces quatre lettres se cache une révolution qui a transformé la façon dont nous créons, enregistrons et produisons la musique.
Dans cet article, nous allons plonger dans l’univers de la Norme MIDI, comprendre son histoire, son fonctionnement et ses types de messages.
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Qu’est-ce que la Norme MIDI ?
MIDI, qui signifie Musical Instrument Digital Interface, est un protocole de communication qui permet à tous les instruments de musique électroniques, ordinateurs et autres équipements de se connecter et de communiquer entre eux. Contrairement à l’audio, ce langage de communication ne transmet pas de son, mais des informations sur la manière de produire un son.
Histoire de la Norme MIDI
Elle est un pilier de la musique électronique et de la production musicale depuis sa création dans les années 1980. À l’époque, les musiciens et producteurs cherchaient un moyen de faire communiquer les instruments électroniques, qu’il s’agisse de synthétiseurs, de boîtes à rythmes ou de contrôleurs.
Elle est née de cette nécessité de communication et de synchronisation. Elle a été conçue pour permettre aux musiciens de contrôler et de synchroniser différents appareils électroniques de manière cohérente. La première version de la norme a été publiée en 1983, et depuis lors, elle a évolué pour devenir une norme universelle dans l’industrie musicale.
Fonctionnement de la Norme MIDI
Connectivité : Les appareils sont connectés les uns aux autres à l’aide de câbles MIDI standard. Cela permet une connexion simple et fiable entre les instruments électroniques qui sont tous compatibles.
Données : La communication repose ici sur des données numériques. Chaque note jouée, chaque mouvement de curseur, chaque changement de paramètre est transmis sous forme de données MIDI.
Canal : Des canaux permettent à plusieurs appareils de communiquer simultanément sans interférer les uns avec les autres. Il existe 16 canaux MIDI distincts, ce qui permet de contrôler plusieurs instruments en même temps.
Latence : Bien que la transmission des messages soit généralement rapide, il peut y avoir une légère latence lors de la transmission des données MIDI. Cela peut être un facteur important pour les musiciens en direct, il est donc essentiel de le minimiser.
Les Messages MIDI
Note-On/Note-Off : Les messages de Note-On indiquent le début d’une note, tandis que les messages de Note-Off indiquent la fin d’une note. Ces messages sont essentiels pour jouer de la musique avec des instruments MIDI.
Contrôle : Les messages de contrôle MIDI permettent d’ajuster divers paramètres, tels que la modulation, le volume et le panoramique. Ils offrent un contrôle précis sur les nuances de la musique.
Programme : Les messages de programme sont utilisés pour sélectionner des sons ou des presets sur les instruments MIDI. Ils permettent de changer de timbre instantanément.
Sysex : Les messages SysEx (System Exclusive) sont plus avancés et peuvent être utilisés pour personnaliser des paramètres spécifiques propres à certains instruments électroniques particuliers, qui n’ont pas d’équivalent dans la Norme MIDI.
Applications pratiques
Pour les musiciens, producteurs et beatmakers, la Norme MIDI ouvre un monde de possibilités. Vous pouvez utiliser des claviers pour jouer des instruments virtuels, créer des séquences de batterie avec des contrôleurs et automatiser des paramètres dans votre logiciel de production. La Norme MIDI vous permet de donner vie à vos idées musicales de manière créative et précise.
Les contrôleurs tels que les pads de batterie et les surfaces de contrôle, offrent une manière tactile d’interagir avec votre logiciel musical préféré. Vous pouvez créer des variations subtiles dans vos compositions ou des performances énergiques en direct.
Depuis l’apparition des ipads et des iphones, plusieurs applis permettent de designer des interfaces MIDI originales et très puissantes sur ces surfaces tactiles.
En résumé, la Norme MIDI est un outil essentiel pour les musiciens et producteurs modernes. En comprenant son histoire, son fonctionnement et ses messages, vous pouvez exploiter tout son potentiel pour créer de la musique exceptionnelle. Dans la partie suivante de l’article, nous allons en explorer quelques exemples concrets.
Quelques exemples concrets d’utilisation de la Norme Midi
Création musicale
Un exemple classique de l’utilisation de la Norme MIDI dans la production musicale est la création musicale à l’aide d’un clavier MIDI. Les musiciens peuvent connecter un clavier à leur logiciel de production, puis jouer des notes, des accords sur le clavier.
Les données MIDI générées par ces notes sont ensuite enregistrées dans le logiciel sur des pistes MIDI. Cela permet notamment aux musiciens de composer de manière intuitive, puis d’éditer les notes individuellement et même d’expérimenter avec différentes sonorités et instruments virtuels pour donner vie à leur musique.
Séquençage de batterie
Les producteurs de musique électronique et les beatmakers utilisent souvent des contrôleurs pour séquencer des rythmes de batterie. À l’aide de pads de batterie, ils peuvent déclencher des échantillons de batterie en temps réel. Les données MIDI enregistrées, puis éditées, permettent de créer des séquences de batterie complexes, d’ajouter des variations de rythme et de créer des rythmes percutants. Cette approche permet une grande flexibilité dans la création de rythmes uniques pour différents genres musicaux, du hip-hop à la musique électronique.
Automatisation des effets
Un autre exemple puissant de l’utilisation de la Norme MIDI est l’automatisation des effets dans un logiciel de production. Les producteurs peuvent assigner des paramètres d’effets, tels que la réverbération ou le filtre, à des contrôleurs MIDI tels que des potentiomètres. Ensuite, ils peuvent enregistrer des mouvements en temps réel en ajustant les potentiomètres pendant la lecture. Les données MIDI résultantes sont utilisées pour automatiser ces effets, créant ainsi des transitions sonores fluides et des évolutions dynamiques dans la musique. Cela permet d’ajouter une dimension expressive à la production musicale.
Ces exemples illustrent comment la Norme MIDI est un outil polyvalent et essentiel dans la création musicale moderne. Elle permet aux artistes de s’exprimer de manière créative, de contrôler précisément leurs compositions et de repousser les limites de leur musique.
Le MIDI au delà de la musique
Les interfaces de contrôle sur iPads
En dehors de la musique, la Norme MIDI est devenue un élément clé dans la création d’interfaces de contrôle sur iPads. La plupart des applications sur iPad sont compatibles avec MIDI, ce qui permet aux utilisateurs de créer des surfaces de contrôle personnalisées pour diverses tâches.
Par exemple, dans le domaine de la production audiovisuelle et de la sonorisation , les professionnels peuvent utiliser des iPads pour ajuster les paramètres d’éclairage, de son et de projection en temps réel. Cette flexibilité permet une interaction intuitive avec des équipements complexes, offrant un contrôle précis et une expérience utilisateur améliorée.
Automatisation d’Installations Sonores ou Visuelles Interactives :
La Norme MIDI est également largement utilisée dans le domaine de l’art interactif. Les artistes créent des installations sonores ou visuelles interactives qui réagissent aux données MIDI en temps réel.
Par exemple, une installation artistique peut utiliser des capteurs pour détecter les mouvements du public et générer des données MIDI en fonction de ces mouvements. Ces données MIDI sont ensuite utilisées pour contrôler des éléments sonores ou visuels de l’installation, créant ainsi une expérience immersive et interactive pour les visiteurs.
Contrôle à Distance de Machineries pour le Spectacle Vivant :
Dans le monde du spectacle vivant, la Norme MIDI est un atout majeur. Les ingénieurs et les techniciens peuvent utiliser des contrôleurs MIDI pour gérer à distance divers équipements scéniques, des éclairages aux décors en passant par les effets spéciaux. Cela permet des transitions fluides et précises pendant les représentations en direct. De plus, la Norme MIDI peut être intégrée à des systèmes de contrôle plus avancés, offrant ainsi une automatisation sophistiquée pour des spectacles de grande envergure.
Donc elle ne se limite pas à la musique, mais s’étend à de nombreuses autres disciplines artistiques et techniques. Elle offre des moyens puissants de contrôler, d’automatiser et d’interagir avec une variété d’applications, que ce soit dans le domaine des arts visuels, du spectacle vivant ou de la création d’interfaces interactives. Sa polyvalence continue d’inspirer des innovations créatives à travers divers domaines.
Pour Conclure
La Norme MIDI est bien plus qu’un simple câble et des chiffres. Elle incarne d’abord l’essence de la créativité musicale moderne. Son histoire et son fonctionnement ont libéré tout le potentiel de la production musicale.
Et elle est devenue une norme universelle, c’est sa grande force.
Elle ne se limite pas à la musique, mais s’étend à de nombreuses autres disciplines artistiques et techniques. Elle offre des moyens puissants de contrôler, d’automatiser et d’interagir avec une variété d’applications, que ce soit dans le domaine des arts visuels, du spectacle vivant ou de la création d’interfaces interactives. Sa polyvalence continue d’inspirer des innovations créatives à travers divers domaines.
Et cet outil puissant, universel et très simple est à la portée de tous, car il ne nécessite pas d’apprendre un langage informatique complexe.
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Les rémunérations des artistes sont mises en péril par la dématérialisation de la diffusion musicale. Le volet économique pour les musiciens, auteurs et compositeurs est à la fois complexe et en constante évolution. C’est un sujet hyper important, surtout dans l’ère du numérique où tout change à la vitesse grand V.
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La problématique de la répartition des revenus sur les plateformes de streaming
Une faible rémunération par écoute : Les plateformes de streaming comme Spotify, Apple Music ou Deezer paient en moyenne une somme très faible par écoute, souvent en dessous d’un centime d’euro. Cela nécessite des millions d’écoutes pour générer un revenu décent.
Le modèle « au Pro Rata » : Les revenus générés sont répartis en fonction de la popularité globale des artistes sur la plateforme, ce qui avantage les gros noms au détriment des artistes indépendants ou moins connus. Les plus populaires, donc ceux qui gagnent déjà beaucoup plus d’argent, encaissent donc une plus-value sur les plateformes de streaming.
Le problème du piratage et du partage illégal
La perte de revenus : Le piratage, le téléchargement et le partage illégaux continuent d’être un problème, même si des mesures légales sont en place.
Le manque de sensibilisation : Le public n’est pas toujours conscient que le piratage nuit directement aux artistes qu’il apprécie.
Les défis liés aux droits d’auteur
La complexité des lois : Les lois sur le droit d’auteur varient énormément d’un pays à l’autre, rendant difficile, voire même impossible pour les artistes de suivre et de faire valoir leurs droits.
La collecte des royalties : Des organismes comme la SACEM en France collectent les droits d’auteur, mais il peut y avoir des délais, et la répartition n’est pas toujours transparente. On connait notamment le problème persistant des droits qu’elle n’arrive pas à répartir : ils sont répartis au pro rata des gains des auteurs.
Autrement dit, ces droits qui sont majoritairement ceux des petits auteurs, sont répartis majoritairement aux gros auteurs. Encore une plus-value qui va aux gros ! Alors qu’il serait plus juste de les répartir aux plus petits.
Le rôle des labels et intermédiaires dans les rémunérations des artistes
Le partage des revenus : Dans un contrat traditionnel avec un label, une grande partie des revenus va au label plutôt qu’à l’artiste. La plupart du temps, c’est justifié par le travail de promotion et de diffusion que fournit le label. Mais les cas d’escroqueries sont légion.
Les contrats à long terme : Certains contrats enferment les artistes dans des conditions qui peuvent être défavorables à long terme. Si les contrats à long terme peuvent assurer une certaine sécurité à l’artiste, en cas de succès ils les défavorisent énormément.
L’évolution du marché : opportunités et risques
Auto-production et distribution: Les artistes peuvent maintenant se produire et se distribuer indépendamment grâce aux nouvelles technologies, grâce à internet et aux réseaux sociaux. Mais c’est un défi pour un artiste de se faire découvrir de cette manière et encore plus de produire des revenus suffisants en auto-production.
La monétisation des médias sociaux: Les plateformes comme YouTube et TikTok offrent de nouvelles façons de gagner de l’argent, mais avec leurs propres jeux de règles et problèmes de droits d’auteur. Pas facile d’en tirer des revenus suffisants.
La Blockchain et les NFTs: Des nouvelles technologies comme la blockchain offrent des possibilités de monétisation et de contrôle des droits d’auteur. Mais elles sont encore très obscures, elles ne sont pas encore largement adoptées et posent leurs propres défis éthiques.
L’évolution des habitudes de consommation: Le public est de plus en plus habitué à accéder gratuitement à la musique, ce qui modifie la perception de la valeur de l’art. Le tout-gratuit en ligne ne joue pas du tout en faveur des artistes qui ont besoin de revenus pour pouvoir vivre de leur art.
Les plateformes numériques musicales les plus éthiques pour les rémunérations des artistes
Le monde du streaming est un sacré bazar quand on parle d’éthique et de rémunération des artistes. Mais toutes les plateformes ne se valent pas. Certaines revendiquent une approche plus éthique.
Bandcamp
Modèle économique: sur Bandcamp, les artistes peuvent vendre eux-même directement des fichiers numériques, mais aussi des supports physiques. La plateforme prend une commission relativement faible sur les ventes (environ 15%), ce qui laisse une grande part aux artistes.
Prix fixé par l’artiste: Les artistes peuvent fixer leurs propres prix, ce qui leur donne un contrôle plus direct sur leur rémunération.
Bandcamp Fridays: Une fois par mois, Bandcamp renonce à sa commission, ce qui permet aux artistes de gagner encore plus.
SoundCloud
Fan-Powered Royalties: SoundCloud a introduit un système où les artistes sont payés en fonction du temps d’écoute réel par leurs fans, plutôt que sur un modèle « pro rata ».
Outils de monétisation: La plateforme propose plusieurs outils permettant aux artistes de monétiser leur contenu de manière flexible (abonnements, tips).
Resonate
Coopérative: C’est une plateforme en modèle coopératif, ce qui signifie que les artistes peuvent devenir membres et avoir un mot à dire dans le fonctionnement de la plateforme.
Stream-to-Own: Leur modèle « Stream-to-Own » permet aux utilisateurs de posséder une chanson après un certain nombre d’écoutes, et rémunère mieux les artistes.
Tidal
HiFi et qualité sonore: Tidal met en avant la qualité sonore, ce qui pourrait théoriquement justifier des tarifs d’abonnement plus élevés et une meilleure rémunération pour les artistes.
Artist Ownership: Bien que controversé, Tidal a été lancé avec le soutien de gros noms de l’industrie, ce qui en théorie pourrait signifier un meilleur deal pour les artistes.
Audius
Blockchain: Audius utilise la technologie blockchain pour permettre un contrôle plus direct et transparent des droits et de la rémunération.
Pas de commission: La plateforme ne prend pas de commission sur les transactions, ce qui devrait permettre une meilleure rémunération des artistes.
Il faut quand même noter que « éthique » est un terme subjectif et ces plateformes ne sont pas sans leurs propres défis et controverses. Mais d’une manière générale, elles tentent de proposer des modèles plus justes pour la rémunération des artistes.
Beaucoup de musiciens, compositeurs, producteurs créent leurs propres boutiques sur Bandcamp, ce qui est très facile. Ça leur permet d’être indépendants, de gagner une certaine visibilité et une meilleure rémunération sur leurs ventes. Ce qui ne les empêche pas d’être présents aussi sur les plateformes numériques (Spotify, Deezer, Apple …).
Les droits des auteurs ou compositeurs, la Sacem et les plateformes numériques
En France, la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique) joue un rôle important dans la protection des droits d’auteur sur les plateformes numériques. La SACEM a des accords avec un grand nombre de ces plateformes, et voici comment ça se passe en général :
Licence et collecte des droits
Les accords de licence: La SACEM a établi des accords avec les plateformes numériques (comme Spotify, Deezer, YouTube, etc.). Ces accords autorisent l’utilisation du répertoire de la SACEM sur ces plateformes en échange de redevances.
Les redevances: Les plateformes versent des redevances à la SACEM basées sur divers critères comme le nombre d’écoutes, la durée d’écoute, et parfois des facteurs plus complexes liés au type d’abonnement de l’utilisateur. NB : mais ces redevances s’ajoutent-elles réellement aux rémunérations des artistes effectuées directement par les plateformes ? Là encore on est dans le flou.
La répartition des droits
Calcul des parts: La SACEM utilise un système de clés de répartition pour déterminer quelle part des redevances collectées doit aller aux auteurs, compositeurs et éditeurs. Ce système prend en compte des facteurs tels que la durée de la chanson, sa popularité, ainsi que les frais de gestion de l’organisation.
Paiement aux membres: Les membres de la SACEM reçoivent des paiements trimestriels basés sur la collecte et la répartition de ces redevances, en plus des droits de reproduction sur les supports physiques et des diffusions en radios et télévisions.
Transparence et suivi
Déclarations et relevés: Les membres peuvent consulter des relevés qui détaillent les revenus générés par leurs œuvres. Cela donne une certaine transparence au système, bien que certains critiquent le manque de clarté dans les méthodes de calcul.
Technologies de suivi: La SACEM utilise des technologies de suivi pour identifier quand et où les œuvres de ses membres sont jouées. Cela inclut les écoutes en streaming, les téléchargements, ainsi que toutes les formes de diffusion.
Adaptation et évolution
Négociations continues: La SACEM est constamment en négociation pour adapter les accords de licence à l’évolution du marché numérique.
Protection à l’étranger: Grâce à des accords avec d’autres sociétés de gestion collective dans le monde, la SACEM peut aussi protéger les droits de ses membres à l’étranger.
En résumé, oui, la SACEM travaille activement pour protéger les droits des auteurs et compositeurs sur les plateformes numériques. Cependant, le système n’est pas parfait et fait l’objet de critiques, notamment en ce qui concerne la transparence et la répartition équitable des revenus.
La Sacem est critiquée depuis très longtemps par les artistes, notamment les indépendants, pour son mode de gestion anti-démocratique qui favorise très nettement les gros revenus.
En effet son mode d’administration très vertical donne le pouvoir aux artistes les plus vendus et aux producteurs du show-business. Plus les rémunérations des artistes sont importantes, plus ils ont de pouvoir à la Sacem.
Que pourrait-on souhaiter pour mieux respecter les droits et les rémunérations des artistes ?
Des modèles économiques plus équitables
Fin du modèle « Pro Rata »: On pourrait espérer voir des plateformes adopter un modèle « User-Centric » où les revenus générés par chaque utilisateur sont distribués aux artistes qu’il écoute réellement.
Une tarification flexible: Permettre aux artistes de fixer leurs propres prix sur les plateformes de streaming pourrait être une façon de valoriser leur travail.
Une transparence accrue
Open Data: Une plus grande transparence sur la répartition des revenus et les méthodes de calcul pourrait être rendue possible grâce à des technologies comme la blockchain.
Des rapports en temps réel: Les artistes pourraient avoir accès à des rapports en temps réel sur leur performance, grâce à des outils d’analyse plus sophistiqués.
Empowerment des artistes
Outils de gestion des droits: On pourrait envisager des plateformes où les artistes gèrent eux-mêmes leurs licences et droits, avec la possibilité de les ajuster en temps réel.
Monétisation directe: Intégrer des options comme les pourboires, les micro-transactions ou les abonnements premium directement dans les plateformes de streaming pour une rémunération additionnelle.
Technologie et innovation
La Blockchain et NFTs: Ces technologies pourraient devenir la norme pour la gestion des droits et la vérification des œuvres, rendant le processus plus transparent et sécurisé.
L’intelligence Artificielle: L’IA pourrait aider à mieux traquer l’usage des œuvres et donc à mieux rémunérer les artistes, surtout pour des usages moins conventionnels comme les samples ou les remixes.
Législation et régulation
Une harmonisation des lois: harmoniser la rémunération des artistes supposerait d’harmoniser le droit d’auteur à l’échelle internationale. Cela faciliterait la gestion des droits et permettrait une meilleure rémunération des artistes.
Des incitatifs fiscaux: Des incitations pour encourager les pratiques éthiques des plateformes, comme des réductions d’impôts pour celles qui adoptent un modèle économique plus équitable.
Des sanctions: Imposer des sanctions plus strictes aux plateformes qui ne respectent pas les droits des artistes pourrait également être un levier de changement.
Dans cette vision prospective, le but serait de créer un nouvel écosystème où les artistes sont rémunérés de manière plus juste et transparente, tout en ayant un meilleur contrôle sur leurs œuvres. Ce serait une évolution favorable pour les musiciens, auteurs, et compositeurs.
Pour conclure
Compliqué, tout çà, vous ne trouvez pas ? Une chose est certaine : depuis une bonne quinzaine d’années la dématérialisation de la musique sur internet a bouleversé complètement la question des rémunérations des artistes.
Elle a mis en péril la vente des supports physiques (les disques) qui ont chuté drastiquement au cours des 10 dernières années.
Les plateformes musicales en ligne apportent à la fois aux artistes de nouvelles possibilités de se faire entendre sur toute la planète, ce qui est positif. Mais elles portent atteinte aux justes rémunérations des artistes.
Toujours plus d’artistes diffusés, mais toujours moins de rémunérations des artistes pour leurs diffusions.
Le constat : ce système économique est en pleine mutation, dans le désordre et la rapidité propres à notre univers numérique. Même si pas mal d’acteurs sont de bonne foi, l’ampleur du problème est telle qu’on n’est pas près de trouver le système idéal qui garantirait de justes rémunérations des artistes.
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Vous êtes musicien, podcasteur, ou simplement un passionné de l’audio ? Vous vous demandez quel type de studio audio conviendrait le mieux à vos projets ? Dans cet article, nous allons explorer 6 options de studio audio, du home studio amateur jusqu’au studio audio professionnel.
Pour chaque option, nous aborderons les objectifs de production, les moyens techniques nécessaires et les compétences que vous devrez acquérir.
Bien évidemment, ces 6 options cohérentes sont destinées avant toute chose à y voir clair. Et ne perdez jamais de vue que vous pouvez évoluer progressivement d’une option à une autre, au fur et à mesure que vous allez avancer et monter en compétences.
Vous pouvez aussi écouter cet article :
1. Le Home Studio Loisirs
C’est typiquement la bonne manière de démarrer dans la production audio, de se faire les dents avec un studio audio amateur. Pas d’investissement coûteux. Donc aucun risque à mettre les mains dans le cambouis.
Que vous ayez déjà une pratique musicale ou non, n’hésitez pas à vous lancer. Cela vous permettra également de jauger les difficultés, les compétences à acquérir et de comprendre dans quoi vous vous plongez.
Objectifs de Production
Enregistrement de maquettes
Apprentissage des bases de l’audio
Moyens Techniques
Micro USB : 50€ – 100€
Logiciel audio gratuit : basique (Audacity) ou plus complet (MuLab)
Plugins de base inclus dans le logiciel
Casque audio : 50€ – 100€
Local : une table dans une chambre ou une pièce de votre appartement
Compétences Nécessaires
Bases de l’enregistrement audio
Enregistrement et Montage simples
Utilisation de plug-ins de base
Budget Total : 100€ – 200€
2. Le Studio Podcast
Pour vous lancer dans le podcast, pas besoin d’un énorme studio audio. Un ordinateur, un casque, un logiciel audio basique et au moins un bon micro pour la parole suffisent.
Ensuite, je vous conseille de mettre le paquet sur une bonne formation pour préciser et consolider votre projet de podcast, bien prendre en compte les particularités des techniques de la parole, les contraintes de l’écosystème des podcasts.
Objectifs de Production
Production de podcasts de bonne qualité
Interviews
Montage des voix et mixage des illustrations sonores
Moyens Techniques
1 Micro usb ou 2 Micros voix : 100€ à 200€
Interface audio : 200€ – 400€
2 micros cravate pour smartphone : 280€
Logiciel audio gratuit : Audacity ou MuLab
Local : une table dans une chambre ou une pièce de votre appartement
Compétences Nécessaires
Prise de son des voix parlées
Techniques d’interview
Montage avancé et Mixage simple
Budget Total : 300€ – 800€
3. Le Home Studio Passion
Généralement, on fait passer son studio audio dans cette catégorie, quand on a attrapé le virus de la production et quand on y passe beaucoup de temps.
La passion est nécessaire pour pouvoir envisager de faire carrière ensuite dans ces métiers créatifs. C’est en tout cas ce que je pense, c’est mon expérience dans ce domaine qui ne souffre pas la médiocrité.
Le studio audio Passion est somme toute l’évolution naturelle du studio audio Loisirs. Et il sera peut-être la marche vers la catégorie supérieure que nous verrons plus tard.
Objectifs de Production
Enregistrement de chansons complètes
Mixages multipistes de bonne qualité
Moyens Techniques
Micro de studio à condensateur : 200€ – 500€
Interface audio : 200€ – 400€
Moniteurs de studio : 200€ – 400€
Logiciel audio intermédiaire (Reaper ou MuLab) : 60€
Local : une pièce entière dédiée à votre studio audio
Compétences Nécessaires
Techniques d’enregistrement avancées
Mixage
Mastering de base
Budget Total : 660€ – 1 360€
4. Le Studio Musiciens – Compositeurs
Si vous êtes compositeur ou musicien·ne, même amateur, vous avez intérêt à tout de suite envisager cette option, car vous êtes certain·ne d’avoir besoin d’un studio audio pour enregistrer, travailler vos compos, mixer les commandes musicales qui vous font ou vous feront vivre.
Le studio audio personnel est devenu un outil indispensable pour tous les musiciens et a fortiori pour tous les compositeurs.
Objectifs de Production
Production musicale de haute qualité
Enregistrements multipistes
Composition et arrangement
Moyens Techniques
Micros à ruban ou à condensateur : 1000€
Interface audio haut de gamme : 300€ – 600€
Moniteurs de studio : 300€ – 600€
Logiciel DAW professionnel (Cubase, Logic Pro ou Pro Tools) : 600€
Plugins professionnels Waves, Native : 1 500€
Local : grande pièce indépendante (sous-sol, garage, grenier aménagés)
Compétences Nécessaires
Techniques de prise de son stéréo et multipistes
Techniques de prise de son stéréo et multipistes
Mixage et mastering avancés
Connaissances en acoustique musicale, théorie musicale et pratique instrumentale
Vous poursuivez un but commercial avec votre studio audio, c’est à dire vendre vos prestations audio à des clients, entreprises, labels, musiciens etc …
Il vous faut alors une installation plus définitive et plus démonstrative. Votre studio audio doit donner confiance et impressionner vos futurs clients. Ce sera souvent la visite du studio audio qui décidera votre client, ou pas !
Evidemment, derrière le visuel, le design et l’étalage des machines, il vous faudra assurer au niveau du résultat.
Objectifs de Production
Services d’enregistrement audio pour musiciens, compositeurs, entreprises, agences de communication et boites de production audiovisuelle
Production musicale, audiovisuelle
Post-production : doublage de voix, mixage de films, mastering …
Moyens Techniques
Micros de studios professionnels : 1 000€ – 2 000€
Équipement de traitement acoustique : 1 000€ – 2 000€
Moniteurs de studio : 600€ – 1 500€
Table de mixage : 5 000€
Logiciels professionnels spécialisés Cubase, Protools, Logic Pro, Final Cut Pro, Première : 3 000€
Plugins professionnels Waves, Native : 1 500€
Local : indépendant avec plusieurs pièces et pouvant accueillir des clients
Compétences Nécessaires
Gestion de projet
Toutes techniques audio et de post-production
Marketing et relations clients
Budget Total : 12 000€ – 15 000€
6. Le Studio Audio Professionnel
C’est le grand studio, bien équipé, bien installé, cossu et capable d’accueillir de grosses productions qui peuvent y mettre les moyens.
L’investissement peut être très conséquent. Le budget annoncé ci-dessous doit être considéré comme un minimum. Il faut donc avoir les reins solides, un projet construit et une grosse expérience professionnelle, ainsi que des références sérieuses dans le métier.
Je vous déconseille fortement de vous lancer sans tout çà et sans avoir élaboré un business plan très sérieux. La concurrence est rude et sévère dans le secteur.
Objectifs de Production
Production audio de niveau industriel
Services d’enregistrement multipistes, mixage et mastering pour la production musicale
Production pour médias et publicités
Moyens Techniques
Micros haut de gamme : 5 000€ – 10 000€
Studio insonorisé : 10 000€ – 20 000€
Moniteurs de studio : 1 000€ – 2 000€
Table de mixage : 5 000€
Logiciels de pointe : 3 000€
Plugins professionnels Waves, Native : 1 500€
Compétences Nécessaires
Expertise en ingénierie du son
Gestion d’équipe
Networking professionnel
Budget Total : 25 500€ – 41 500€
Pour aller plus loin
Voilà, vous avez maintenant une idée des différentes options qui s’offrent à vous en matière de studio audio. Chaque option a ses avantages et inconvénients, mais surtout le choix dépendra de vos objectifs, de votre budget et de vos compétences. Alors, prêt à monter votre studio ?
Mais vous avez peut-être déjà commencé. Pouvez-vous évaluer votre studio audio et vous situer dans une de ces 6 options ?
Vous pouvez très bien commencer en amateur (option 1) et vouloir petit à petit vous professionnaliser. Jusqu’à peut-être même créer votre propre entreprise de production (options 5 et 6).
Mais pour aller plus loin, vous pouvez vous faire accompagner par des formateurs, des conseillers en audio professionnel. Ce sont souvent les mêmes.
En effet, internet et les réseaux sociaux peuvent vous apporter en la matière plein de connaissances en vrac, mais la cohérence ne peut se trouver qu’auprès de professionnels capables de transmettre leurs compétences, leurs savoirs, leur métier.
Audio Formations
Vous propose des formations en lien direct avec ce que nous venons d’évoquer dans cet article :
Si vous êtes musicien, producteur ou même podcasteur, l’idée de construire un home studio de qualité professionnelle a sans doute traversé votre esprit. Mais qui a les moyens de débourser une fortune en équipement ? Pas de panique ! Voici 9 conseils pour construire votre home studio pro avec un budget limité. Conseils pratiques et recommandations pour ne pas casser la banque.
Vous pouvez aussi écouter cet article :
1. Établissez et ajustez votre budget
Une approche intelligente commence par un budget bien défini. Utilisez des feuilles de calcul ou des applications de gestion de budget pour noter le coût de chaque élément dont vous aurez besoin : ordinateur, interface audio, microphone, logiciels, haut-parleurs, etc.
Ce budget initial n’est pas gravé dans le marbre. Le monde du matériel audio évolue constamment, et vous pourriez tomber sur une excellente affaire que vous ne voudriez pas manquer. Alors, ayez toujours un petit fonds d’urgence pour ces opportunités.
Nous reviendrons plus tard sur les priorités qui sont trop souvent méconnues et sujettes à des malentendus. Il est nécessaire de les connaitre pour construire votre home studio avec un budget limité.
2. Choisissez l’emplacement idéal
L’emplacement de votre home studio jouera un rôle primordial dans la qualité de vos enregistrements et de vos productions en général. Un espace loin des bruits de rue ou des pièces animées de la maison est idéal.
Tâchez également d’évaluer les éventuelles nuisances sonores que vous pourriez faire subir à vos voisins. Faites quelques tests préalables en collaboration avec eux. Il n’est pas rare qu’un projet de home studio dans un immeuble tombe à l’eau pour cette raison car l’isolation phonique est très technique et peut être très coûteuse.
Une pièce de volume important vous permettra de passer tous types de projets de production. Une pièce de 16m2 conviendra parfaitement pour vos projets solo. 60 m2 permettra d’enregistrer jusqu’à 8 musiciens en simultané.
Ne divisez pas votre pièce en 2 pour faire une cabine séparée. Ce serait dans la plupart des cas une très grave erreur !
3. Faites des recherches sur les équipements
Internet est une mine d’or d’informations. Utilisez des forums spécialisés, lisez des articles comparatifs et regardez des vidéos YouTube pour établir la liste de votre matériel. Consultez les sites de vente en ligne pour comparer les prix et lire les avis des utilisateurs.
Toutes ces recherches sont très utiles pour vous informer des tendances du marché de l’équipement. Attention toutefois de ne pas vous fier à ce que vous trouvez sur le web pour faire vos choix. Faites plutôt appel à une ou plusieurs personnes qualifiées pour faire le tri. Attention tout choix ou conseil peut être subjectif.
4. Achetez d’occasion pour votre home studio pro avec un budget limité
L’achat d’occasion est une excellente manière d’économiser, mais cela nécessite de prendre certaines précautions. Toujours vérifier l’état de l’équipement, demander des garanties, et si possible, rencontrer le vendeur pour tester l’appareil vous-même.
Mais il est certain qu’on peut trouver du matériel intéressant en très bon état sur des plateformes sécurisées comme Le Bon Coin. Par contre soyez très prudents sur les forums spécialisés et les groupes Facebook qui sont souvent peuplés d’escrocs.
Un conseil pour les paiements : jamais de liquide ! Utilisez les formules de paiement sécurisé (LeBonCoin) ou Paypal qui vous permettent également d’être remboursé en cas d’arnaque.
5. Investissez dans des bases solides
Ne lésinez pas sur l’ordinateur, l’interface audio, le micro et les haut-parleurs. Ils sont le cœur de votre home studio.
Un ordinateur rapide avec beaucoup de RAM et de stockage vous fera gagner du temps. Un ordinateur standard d’aujourd’hui avec 16Mo de RAM et un 500 Go d’espace disque suffisent largement pour faire de l’audio.
Une interface audio de qualité assurera que votre son est capturé fidèlement. Elle sera aussi fonction des projets audio que vous envisagez. Réaliser des podcasts peut même se faire sans interface audio.
Ce sont aussi deux postes que vous pouvez faire évoluer progressivement en fonction de vos besoins.
Un bon micro de studio peut faire la différence entre un son amateur et professionnel. Et les moniteurs de studio aussi sont très importants car ils vous permettent de contrôler efficacement votre son en mixage et mastering. Ce sont là 2 équipements durables, indémodables et indispensables.
Si vous vous équipez tout de suite avec une qualité suffisante, vous investissez là pour la vie. Alors, faites-en une priorité. Ci-dessous : un micro Neumann TLM103 et une paire de moniteurs Focal Alpha sont une base très solide pour votre home studio pro avec un budget limité.
6. Do It Yourself pour l’acoustique
Si vous êtes habile de vos mains, pourquoi ne pas créer vos propres solutions acoustiques ? Des panneaux faits maison utilisant de la laine de roche recouverte de tissu peuvent être à la fois efficaces et esthétiques.
Plus simplement des rideaux, des tentures font très souvent l’affaire pour améliorer efficacement l’acoustique pour un coût dérisoire. Cette étape vous permettra aussi de personnaliser votre espace tout en optimisant l’acoustique.
Un principe général est que l’utilisation de matériaux absorbants réduira les mauvaises réflexions surtout dans les petites pièces.
Et ne confondez pas isolation phonique et traitement acoustique.
7. Logiciels gratuits ou open-source
Pas besoin de casser tout de suite la tirelire pour de gros logiciels. Audacity, Reaper, et même certains DAWs (Digital Audio Workstations) proposent des versions gratuites ou peu coûteuses qui sont plus que suffisantes pour commencer.
Upgrader sera toujours possible lorsque vous en ressentirez le besoin et que vous aborderez de plus gros projets de production musicale.
8. Composez logiquement votre chaîne audio
Votre chaîne audio doit être bien pensée. Chaque élément, du micro à l’interface audio, puis au logiciel de mixage, doit être compatible avec les autres. Vérifiez les spécifications, les formats pris en charge et assurez-vous que tout est cohérent pour éviter les mauvaises surprises.
Attention donc aux solutions miracles ou aux marques exotiques. Par contre, si vous restez dans les marques et les produits standards sur le marché professionnel, vous réduisez considérablement les risques.
C’est inutile et même souvent nuisible de chercher l’originalité en matière d’équipement de studio. Ce n’est absolument pas là qu’il faut être créatif.
9. Économisez sur les accessoires, mais pas sur la qualité
Les accessoires comme les câbles, les supports de micro et les filtres anti-pop peuvent être coûteux. Cependant, il existe des alternatives économiques qui ne sacrifient pas la qualité. Comparez les prix en ligne, cherchez des lots ou des offres groupées, des promos et lisez toujours les avis avant d’acheter.
Un conseil personnel pour construire votre home studio pro avec un budget limité. Et je l’assume à 300% : ne faites pas trop confiance aux magasins du coin dont les vendeurs vont très souvent vous conseiller ce qu’ils ont dans la boutique et pas ce dont vous avez besoin. Il y a là un piège énorme à éviter absolument pour tous vos achats !
Conclusion
Créer votre home studio pro avec un budget limité est non seulement possible, mais aussi très réalisable. Ces premiers conseils ont pour objectif de vous fournir des informations nécessaires pour vous éviter de commettre de grosses erreurs.
Si vous voulez aller plus loin dans la mise en place de votre propre espace de création, ne vous précipitez pas ! Et dites-vous bien que la meilleure manière de ne pas vous planter est de prendre le temps d’acquérir les compétences adéquates.
Toute bonne formation audio commence d’ailleurs par faire le tour de cette question afin de poser préalablement des bases techniques saines et efficaces.
Pour aller plus loin
Audio Formations vous propose des formations professionnelles continues en ligne qui prennent toutes en compte cette étape cruciale de l’équipement pour vous permettre de créer votre home studio pro avec un budget limité :
Dans le monde de la production audio, la performance de votre ordinateur est essentielle. Que vous soyez musicien, producteur ou technicien, vous avez probablement déjà rencontré ce problème : la saturation du processeur lors de l’utilisation de votre logiciel audio.
Ce problème peut bloquer votre processus créatif et affecter la qualité de votre travail. Nous allons explorer pourquoi il se produit une saturation du processeur et comment vous pouvez la résoudre.
Vous pouvez aussi écouter cet article :
Comprendre le rôle du processeur dans la production audio
Le processeur, ou CPU, est le cerveau de votre ordinateur. Il est responsable de l’exécution des instructions de chaque programme que vous utilisez, y compris vos logiciels audio. En production audio, le processeur joue un rôle crucial dans le traitement des effets, des plugins, du mixage et plus encore : il calcule en temps réel tous les paramètres des sons qui sont lus ou enregistrés.
Mine de rien, c’est un travail énorme !
La saturation du processeur se produit à chaque fois que votre CPU est surchargé par trop de tâches à la fois, trop de calcul en temps réel. Cela peut se manifester par des problèmes que vous connaissez bien : des clics, des pops ou des retards dans votre audio, ce qui peut rendre votre travail de production carrément impossible en enregistrement, comme en mixage..
Pourquoi la saturation du processeur se produit dans votre logiciel audio ?
Il y a plusieurs raisons. L’une des causes les plus courantes est l’utilisation excessive de plugins ou d’effets. Chaque plugin que vous utilisez nécessite une certaine quantité de ressources CPU pour fonctionner. Si vous utilisez trop de plugins à la fois, ou si vous utilisez des plugins particulièrement gourmands en ressources, cela peut surcharger votre processeur.
De plus, la configuration de votre ordinateur peut également jouer un rôle. Par exemple, si votre ordinateur a une faible quantité de mémoire RAM ou un processeur plus ancien, il peut avoir du mal à gérer des tâches de production audio complexes.
Mais la saturation du processeur peut provenir d’autres mauvaises pratiques.
Comment prévenir et résoudre la saturation du processeur
La saturation du processeur peut être un défi majeur dans la production audio, mais il existe plusieurs stratégies que vous pouvez utiliser pour prévenir et résoudre le problème.
Voici 8 conseils détaillés pour optimiser l’utilisation de votre processeur :
Gérez correctement vos plugins : Les plugins sont essentiels pour la production audio, mais ils peuvent aussi être gourmands en ressources. Essayez de limiter le nombre de plugins que vous utilisez à la fois. Si vous utilisez un plugin qui est particulièrement gourmand en ressources, envisagez de chercher une alternative plus légère. De plus, n’oubliez pas de désactiver ou de supprimer les plugins que vous n’êtes pas en train d’utiliser. Chaque plugin actif consomme une partie de la puissance de votre processeur, même s’il n’est pas utilisé dans votre projet actuel.
Soignez vos prises de son : Avez-vous vraiment besoin de placer sur chaque piste un égaliseur à 4 bandes, un compresseur et une réverb ? Certainement pas ! Rien que çà peut être la cause de la saturation du processeur dans un projet de 16 pistes. Alors il existe une stratégie à 200% de rendement pour vos productions : soigner vos prises de son avec un seul bon micro, bien placé devant votre instrument, sans aucun effet ni égalisation à la prise, directement vers votre préampli d’entrée. En prenant cette précaution, vous n’aurez quasiment pas besoin de plugins sur votre piste, donc vous allez réduire drastiquement les risques de saturation du processeur et en plus le son de votre production n’en sera que meilleur.
Utilisez les effets de réverbération en send, pas en insert : Les effets de réverbération sont sans doute les plus gourmands en ressources CPU. Ils sont souvent la cause de la saturation du processeur. Une technique courante pour économiser les ressources du processeur est d’utiliser ces effets en send, plutôt qu’en insert. Lorsque vous utilisez un effet en send, vous créez une piste d’effet séparée que vous pouvez utiliser pour plusieurs pistes. Cela signifie que votre processeur n’a besoin de traiter l’effet qu’une seule fois, plutôt que de le traiter séparément pour chaque piste. C’est une technique particulièrement utile pour les effets de réverbération, qui sont souvent utilisés sur plusieurs pistes dans un mix.
Réglez vos paramètres de qualité : De nombreux logiciels audio vous permettent de régler les paramètres de qualité. Ils peuvent affecter la quantité de ressources CPU que votre logiciel utilise. Par exemple, des paramètres de qualité plus élevés peuvent produire un son de meilleure qualité, mais ils peuvent aussi surcharger votre processeur. Si vous rencontrez des problèmes de saturation du processeur, essayez de réduire ces paramètres. Vous pouvez également essayer de travailler avec des paramètres de qualité inférieurs pendant la phase de création, puis augmenter la qualité lorsque vous êtes prêt à finaliser votre projet. Les paramètres de qualité dans les logiciels audio se réfèrent généralement à la résolution et à la profondeur de bit de l’audio que vous travaillez. Ces paramètres peuvent avoir un impact significatif sur la consommation de ressources CPU, donc sur une éventuelle saturation du processeur.
La résolution audio souvent mesurée en kilohertz (kHz), détermine la fréquence d’échantillonnage de votre audio. Une résolution plus élevée signifie que l’audio est échantillonné plus fréquemment, ce qui peut produire un son de meilleure qualité. Cependant, une résolution plus élevée nécessite également plus de ressources CPU. Par exemple, travailler avec de l’audio à 96 kHz nécessite plus de ressources CPU que de travailler avec de l’audio à 44,1 kHz. Alors 48 kHz est une résolution se qualité et pas trop gourmande.
La profondeur de bit mesurée en bits, détermine la quantité de données utilisées pour représenter chaque échantillon audio. Une profondeur de bit plus élevée peut produire un son de meilleure qualité, mais elle nécessite également plus de ressources CPU. Par exemple, travailler avec de l’audio à 32 bits est plus gourmand que de travailler avec de l’audio à 16 bits. 24 bits est tout à fait raisonnable et suffisant même pour les calculs très complexes. Dans votre logiciel audio, vous pouvez ajuster ces paramètres de qualité en fonction de vos besoins. Si vous rencontrez des problèmes de saturation du processeur, vous pouvez essayer de réduire la résolution ou la profondeur de bit de votre projet. Cependant, gardez à l’esprit que cela peut également affecter la qualité de votre son. Il est donc important de trouver un équilibre entre la qualité du son et les performances de votre processeur. Définitivement, 24 bits 48 kHz est l’idéal pour éviter une saturation du processeur !
Améliorez la configuration de votre ordinateur : Si votre ordinateur a du mal à gérer vos projets audio, il se peut que vous ayez besoin d’améliorer sa configuration. L’ajout de mémoire RAM peut aider votre ordinateur à gérer plus efficacement plusieurs tâches à la fois. On recommande en général 16 Mb de Ram au minimum.
De même, la mise à niveau de votre processeur peut augmenter la quantité de traitement que votre ordinateur peut gérer. Mais c’est rare, car les ordinateurs d’aujourd’hui ont des processeurs largement suffisants pour traiter l’audio. Bien ventiler votre machine en période de canicule peut aussi être nécessaire pour maintenir les performances et éviter la saturation du processeur.
Utilisez des outils de surveillance du processeur : Ils sont nombreux et peuvent vous donner une idée de la quantité de ressources CPU que vos logiciels et plugins utilisent, et vous aider à identifier les problèmes potentiels avant qu’ils ne provoquent une saturation du processeur. Certains logiciels audio ont même des outils de surveillance intégrés que vous pouvez utiliser.
Gestionnaire des tâches (Windows) / Moniteur d’activité (Mac) : Ces outils intégrés à votre système d’exploitation vous permettent de voir combien de ressources CPU sont utilisées par chaque application et processus sur votre ordinateur. Ils peuvent vous aider à identifier les applications qui consomment beaucoup de ressources CPU.
CPU-Z : C’est un outil gratuit qui fournit des informations détaillées sur votre processeur, y compris sa charge actuelle. Il est disponible pour Windows et Android.
HWMonitor : C’est un outil de surveillance du matériel qui peut vous donner des informations détaillées sur l’utilisation de votre processeur, ainsi que sur d’autres aspects de votre système, comme la température de votre processeur et la vitesse de votre ventilateur. Il est disponible pour Windows.
iStat Menus (Mac) : C’est un outil de surveillance du système pour Mac qui peut vous donner des informations détaillées sur l’utilisation de votre processeur, ainsi que sur d’autres aspects de votre système.
Intel Power Gadget : Si vous avez un processeur Intel, cet outil peut vous donner des informations détaillées sur l’utilisation de votre processeur et sa température. Cependant, gardez à l’esprit que la surveillance constante de votre processeur peut également consommer des ressources, donc utilisez ces outils de manière judicieuse, c’est à dire pas en permanence.
Optimisez votre système d’exploitation : Votre système d’exploitation peut également affecter les performances de votre processeur. Assurez-vous que votre système d’exploitation est à jour et que vous avez désactivé toutes les applications et services inutiles qui pourraient consommer des ressources CPU.
Lorsque vous faites du son ou de la vidéo, déconnectez-vous d’internet et fermez toutes les autres applications. De plus, certains systèmes d’exploitation ont des paramètres d’optimisation spécifiques que vous pouvez ajuster pour améliorer les performances de votre processeur.
Utilisez le rendu hors ligne : Le rendu hors ligne, ou « bounce » ou encore « gel de piste » est une technique utilisée dans la production audio pour réduire la charge sur le processeur de l’ordinateur. Lorsque vous « gelez » une piste, le logiciel audio crée une version temporaire de la piste avec tous les effets et plugins appliqués. Cette version est enregistrée en tant que fichier audio, ce qui signifie que le logiciel n’a plus besoin de traiter les effets et plugins en temps réel. Voici comment cela fonctionne généralement :
– Sélectionnez la piste à geler : Choisissez la piste sur laquelle vous avez appliqué des effets ou des plugins qui consomment beaucoup de ressources CPU.
– Gelez la piste : Utilisez la fonction de gel de piste de votre logiciel audio pour créer une version audio de la piste. Cette version inclura tous les effets et plugins que vous avez appliqués à la piste.
– Travaillez sur votre projet : Une fois la piste gelée, vous pouvez continuer à travailler sur votre projet comme d’habitude. La piste gelée sera lue comme un fichier audio normal, ce qui signifie qu’elle utilisera beaucoup moins de ressources CPU.
– Dégelez la piste si nécessaire : Si vous devez apporter des modifications à la piste, vous pouvez la « dégeler », ce qui vous permettra de modifier les effets et les plugins. Une fois que vous avez terminé, vous pouvez à nouveau geler la piste pour réduire la charge sur votre processeur. Le gel de piste est un outil très utile pour éviter la saturation du processeur, surtout si vous travaillez sur un projet complexe avec de nombreux effets et plugins.
Cependant, gardez à l’esprit que le gel de piste crée une version audio de la piste à un moment précis, donc si vous apportez des modifications à la piste après l’avoir gelée, vous devrez la dégeler et la regeler pour que ces modifications soient prises en compte.
En mettant en pratique ces conseils, vous pouvez prévenir la saturation du processeur, optimiser son utilisation et améliorer la qualité de votre production audio.
Pour conclure et aller plus loin
La saturation du processeur peut être un obstacle majeur dans la production audio, mais en comprenant pourquoi cela se produit et en prenant des mesures pour le prévenir et le résoudre, vous pouvez améliorer la performance de votre ordinateur et la qualité de votre travail. Pas la peine de changer d’ordinateur, commencez par bien l’utiliser.
Et si vous souhaitez recevoir plus de conseils sur la production audio, inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle et suivez régulièrement notre blog.
Pour aller plus loin, gagner beaucoup de temps et atteindre une qualité professionnelle pour vos productions audio et musicales, vous avez sans doute besoin de vous former sérieusement.
Si vous êtes débutant·e en réalisation audio, vous ne les entendez peut-être même pas, ces clics qui peuvent parsemer votre montage-son. Mais si vous êtes déjà expérimenté, vous ne savez sans doute pas comment les éliminer.
Si vous êtes dans ce cas, cet article est fait pour vous, pour vous donner les 6 précautions à prendre pour éviter les clics en montage audio.
Vous pouvez aussi écouter cet article :
Il y a 2 grandes familles de clics, pourrait-on dire, qui peuvent provenir de mauvaises manips de différentes natures, que ce soit en réalisation de podcasts ou en production musicale.
Les clics de montage ou de mixage
1. Évitez les coupures à des niveaux non nuls :
Lorsque vous coupez une piste audio, faites-le toujours à des points où la forme d’onde passe par le point zéro. Les coupures brusques à des niveaux non nuls créent des clics audibles.
C’est la cause principale des clics au montage et voici la technique utile en détail pour les prévenir. Là où vous allez couper votre son, zoomez à fond sur la forme d’onde. Ceci vous permet de couper exactement à un point zéro de la courbe. Ca va vous prendre du temps, mais ca vaut le coup.
Une autre manière cette fois d’anticiper est d’activer la fonction Caler à un point zéro que vous allez trouver là dans Cubase :
Une fois activée, c’est le logiciel qui va placer votre point de coupe sur le point zéro le plus proche et ainsi éviter pour toujours la plupart des clics de montage.
sur Logic Pro :
La même fonction existe sur Logic Pro dans le menu général Edition , cochez Caler les éditions sur les passages à zéro
2. Utilisez des fondus enchaînés (Fade In/Fade Out) :
Les fondus enchaînés peuvent aussi vous aider à minimiser les clics en lissant les transitions entre différentes parties d’un enregistrement. Ils sont particulièrement utiles lorsque vous combinez plusieurs prises ou lorsque vous supprimez des sections d’un enregistrement.
Au début d’un son, placez un fade-in très court qui ne va pas modifier l’attaque du son, mais qui va éviter que le son commence par un clic. A la fin d’un son ou de votre morceau, vous laissez un petit temps de silence. Placez-là un fade-out qui peut-être un peu plus long, de manière à ce que le son se termine toujours par un volume à zéro.
En plus les fades in et out auront l’avantage de mieux gérer l’éventuel bruit de fond avant ou après le son. C’est à dire de le masquer efficacement. Personnellement, je fais toujours çà au début et à la fin d’un morceau avant de l’exporter.
Les clics parasites ou craquements
3. Nettoyage de la piste audio :
Utilisez des outils de nettoyage du son. Des outils tels que les filtres passe-haut et les plugins éliminateurs de clics (par exemple Izotope) peuvent aider à réduire ou à éliminer les clics indésirables. Personnellement, je n’utilise ce genre d’outils qui détectent automatiquement ou bien filtrent carrément le son, qu’en cas de besoin absolu, quand tout a échoué ou en cas de restauration audio. En effet, à chaque fois qu’on filtre ou qu’on détecte automatiquement, on altère le son et des artefacts gênants peuvent apparaître.
4. Gestion des niveaux d’entrée :
Une trop grande amplitude du signal d’entrée peut provoquer une saturation et donc des clics ou plutôt des craquements. Assurez-vous que les niveaux d’entrée sont correctement réglés lors de l’enregistrement.
5. Assurez une alimentation stable :
Les fluctuations de courant peuvent également provoquer des clics. Utilisez un onduleur ou une source d’alimentation stable pour éviter ce problème.
NB : ce genre d’instabilités ne surviennent en principe que dans certaines zones rurales. En effet plus vous êtes en fin de réseau, moins le courant fourni par EDF est stable. Vous ne vous en apercevez pas au quotidien, mais cela peut affecter certains appareils, comme par exemple les ordinateurs et notamment dans des applications audio ou vidéo qui utilisent beaucoup de processeur.
Mais c’est une cause assez rare de clics ou de craquements.
6. Préparez correctement votre matériel :
Assurez-vous que vos équipements audio sont en bon état avant de commencer l’enregistrement. Un microphone défectueux, un câble abîmé ou une interface audio défectueuse peut causer des clics, des craquements, des buzzes ou d’autres problèmes audio indésirables.
Pour aller plus loin
Ce genre de petits désagréments (clics, craquements, parasites, etc…) peut vous faire perdre un temps considérable lorsque vous travaillez sur votre logiciel audio. J’en sais quelque chose, je l’ai vécu il y a 30 ans quand j’ai commencé à l’arrache à faire de la production musicale en home studio.
Evidemment, ce n’est surtout pas ce que vous recherchez. Quand vous êtes dans votre flux créatif, il ne faut pas que des incidents techniques viennent l’interrompre et casser votre inspiration.
Voilà pourquoi je vous conseille fortement de vous former afin de connaître et utiliser les bonnes méthodes, les bons outils et les bons usages. Car l’essentiel en studio de création c’est bien sûr la dimension artistique : vous ne pouvez pas créer sereinement et atteindre un résultat de qualité professionnelle, si vous ne maitrisez pas les outils et les techniques.
C’est cela entre autres que je tiens à vous transmettre dans les formations en ligne :
On entend beaucoup parler de son en 3D, de son binaural ou encore ambisonique. Nous allons essayer d’y voir plus clair et aussi d’expérimenter cette écoute binaurale, c’est à dire en 3 dimensions et de la comparer aux autres formats de diffusion audio.
Vous pouvez aussi écouter cet article :
Qu’est-ce que le son binaural ?
C’est une technique d’enregistrement qui tente de reproduire au mieux notre écoute humaine qui est si sophistiquée.
Elle est basée sur un couple de micros omnidirectionnels disposés chacun à la place de nos 2 oreilles. C’est ce qu’on appelle une tête binaurale. Elle permet de reproduire au plus près notre écoute humaine.
Effectivement nous sommes capables tout à fait naturellement d’entendre les sons autour de nous, à 360 degrés, donc en 3 dimensions : Gauche, droite, mais aussi avant arrière et même plus en haut et en bas.
L’écoute causale
C’est ce qui nous permet ce qu’on nomme l’écoute causale : nous entendons en permanence les sons tout autour de nous et notre cerveau peut ainsi détecter des sources sonores, notamment des causes de danger : comme une voiture qui s’approche de nous par derrière ou dans la nature un animal, par exemple un serpent qui siffle derrière nous ou un oiseau qui nous survole…
La stéréophonie
A la fin des années soixante, les industries du disque, de la radio, de la télévision ont adopté le standard sonore de la stéréophonie qui tente de reproduire au mieux cette écoute humaine sur 2 haut-parleurs. Depuis, toutes les musiques, les bandes-son de vidéo, la radio et même les plateformes numériques diffusent en stéréo.
Ça fait quand même plus de 50 ans …
Et la stéréo nous permet de situer les sons dans un espace en 2 dimensions : latéral (gauche-droite) et en profondeur (du premier plan au lointain).
C’est déjà bien, mais quid de l’arrière, du haut et du bas ? La stéréo ne nous permet pas d’entendre la direction d’un son qui serait situé par exemple derrière nous et en hauteur. Un avion qui nous survole ou toute autre source sonore.
La multi-phonie
La multi-phonie, c’est la diffusion sur plus de 2 haut-parleurs : 4, 5 ou 8, comme pour le home cinéma et dans les salles. Mais on peut aussi spatialiser la musique électro-acoustique sur des acousmoniums qui peuvent compter plusieurs dizaines de haut-parleurs.
Cette multi-phonie n’a guère existé pour les particuliers que dans le système du home cinéma. Ce phénomène est tombé en désuétude avec la généralisation des smartphones, des tablettes et des plateformes de diffusion qui nous conduisent beaucoup plus à visionner et écouter de manière solitaire sur des petits écrans.
Pour la musique, la quadriphonie ou le home cinéma n’ont pas réussi à détrôner la bonne vieille stéréo qui reste encore aujourd’hui le standard d’écoute de musique, de podcast et de vidéo.
La prise de son binaural
Lorsqu’on se penche sur l’histoire du son binaural, on s’aperçoit que le système est assez ancien, puisqu’il a été inventé quasiment en même temps que la stéréo dans les années 70. Mais tant qu’on écoutait la musique uniquement sur 2 haut-parleurs, le son binaural n’avait aucune utilité.
Maintenant qu’on écoute quasiment toute les musiques sur des écouteurs ou au casque, le son binaural semble revenir en force.
Alors, je vous propose ce sketch magnifique enregistré en binaural. Attention, c’est très immersif : vous êtes chez le barbier, sur le fauteuil et le barbier s’occupe de vous …
Pour profiter de ce son binaural, donc en 3 dimensions, il y a 2 conditions : être au calme et écouter cet audio avec des écouteurs ou avec un casque audio. Un simple smartphone suffit, à condition de mettre des écouteurs.
Alors, c’est parti, écoutez ! Vous êtes chez Luigi, le barbier binaural …
Ingés-son, créateurs sonores : le son binaural c’est pour vous
Mis à part le talent fou des 2 comédiens, cet enregistrement aurait pu être effectué avec un simple Sennheiser Ambeo Smart Headset . Si vous voulez faire des prises de son binaural avec un iPhone ou un iPad , achetez cet excellent dispositif. On le trouve sur Amazon pour un prix ridicule de moins de 50€.
Profitez de cette erreur de marketing manifeste de Sennheiser. Peut-être même que vous n’en trouverez plus, car à l’heure où j’écris cet article, Sennheiser en a arrêté la fabrication.
Mais je vous préviens : autant les micros sont excellentissimes, autant n’espérez pas en faire aussi vos écouteurs de smartphone. C’est la raison pour laquelle le fabricant s’est planté : les écouteurs sont très mauvais.
Mais ils suffisent très largement à contrôler votre prise de son binaural qui sera d’excellente qualité car les micros sont top !
Pour l’extérieur, il vous faudra des petites bonnettes anti-vent, ce qui est assez facile à adapter avec un peu d’imagination et de bricole.
Attention : le dispositif n’est compatible que pour iPhone ou iPad seulement.
Si vous pensez à vous équiper en son binaural pour produire des paysages sonores, du field recording, des pièces de cinéma pour l’oreille, des hörspiels, si vous voyez ce que je veux dire, alors vous avez aussi la possibilité d’investir dans une tête binaurale plus conséquente :
Soundman OKM II Classic A3 – 192 € : pas forcément mieux, car vous allez sortir en mini-jack, donc pensez à votre enregistreur …
Evidemment, on atteint là un sommet … Et franchement, je doute que vous puissiez amortir un tel investissement.
Alors, le système Sennheiser Ambeo Smart Headset est vraiment ce que je vous conseille vivement. Et vous le savez, je ne fais jamais de pub, je me contente de vous conseiller en connaissance de cause.
Pour comprendre de manière plus précise la prise de son binaural
Mixer en son binaural
En production musicale, il est possible aussi de mixer en son binaural. Cette solution devient de plus en plus pertinente car comme nous l’avons dit plus tôt, 90% de la musique est aujourd’hui écoutée sur des smartphones, donc sur des écouteurs ou au casque.
Ce qui n’empêche pas votre mix binaural d’être écoutable également sur haut-parleurs. Néanmoins, je vous conseille fortement de vérifier votre mix et votre master sur des monitors de studio pour en vérifier la compatibilité.
En effet, Il peut arriver qu’on soit obligé de faire un compromis entre écoute binaurale au casque et écoute stéréo sur haut-parleurs.
La procédure à suivre est assez simple :
Enregistrer vos pistes en multi-pistes comme d’hab dans votre logiciel préféré : Cubase, Logic ou encore Protools
Puis je vous conseille de poser les bases de votre mix en une mise à plat stéréo pour régler les volumes, les pans, créer l’espace stéréo de votre mix (réverbs).
Et d’aller jusqu’au mix final en stéréo sur vos monitors, comme vous faites d’habitude. Vous pouvez même aller jusqu’au mastering stéréo. C’est une bonne précaution.
Puis vous allez faire une copie de votre mix finalisé pour travailler maintenant au casque une nouvelle version binaurale. Je vous conseille fortement d’utiliser le plugin Sennheiser Ambeo Orbit qui est gratuit et très simple à utiliser. Attention : il semblerait que le plugin ne fonctionne pas sur une simple piste mono. Votre son mono devra donc être placé sur une piste stéréo.
Evidemment, il ne s’agit pas de chercher à positionner les instruments dans tous les sens, mais plutôt de donner quelques nuances ou quelques mouvements sur certains sons.
Il faut aussi que le style de musique s’y prête, comme l’electro, l’ambient, les musiques expérimentales ou bien pour certains sons ponctuels qui peuvent venir ou aller, voyager dans l’espace, tourner, pour donner du mouvement, etc…
Bien sûr, ces effets ne seront pas lisibles sur haut-parleurs et il convient vraiment, je le répète, de vérifier si ça n’altère pas le mix stéréo sur haut-parleurs.
Mais si vous avez déjà enregistré une source en stéréo binaurale, il ne faut pas toucher à cette piste stéréo. Elle sera correctement entendue au casque, sans ajout d’un quelconque plugin.
Pour aller plus loin
Après avoir écrit cet article et expérimenté la prise de son binaural, j’ai compris tout l’intérêt de cette technique audio pour de nombreuses réalisations multimédia et j’ai décidé d’ajouter très bientôt un module binaural dans ma formation professionnelle destinée aux musiciens et aux producteurs :
Et il me semble aussi que cela pourrait intéresser certains podcasteurs·ses, ceux qui font des podcast de fiction, de création ou de voyages. Alors ce module se retrouvera également dans la formation :
On entend souvent parler de design sonore ou encore de sound design. Mais sait-on vraiment de quoi il retourne ? Quel rapport avec le brand content ? Comment intervient-il dans une stratégie de contenus, de communication web, de conception de produit ? Qui sont les acteurs du design sonore ? Voilà les réponses aux questions les plus fréquentes.
Vous pouvez aussi écouter cet article :
1. Qu’est-ce que le design sonore ?
Le design sonore est l’art et la technique de concevoir, créer et produire des sons pour diverses applications, telles que les films, les jeux vidéo, les publicités, les installations interactives et les environnements de réalité virtuelle.
Il comprend la composition musicale, la création de bruitages et d’effets sonores, la post-production audio et la synchronisation sonore.
Le but du design sonore est de renforcer l’expérience visuelle en ajoutant une dimension sonore immersive qui aide à créer l’atmosphère et à faire passer les émotions.
C’est un élément clé de la production de divertissement et de la création de contenu en général, et peut être considéré comme un élément de la narration sonore.
2. En quoi consiste le design sonore des produits ?
Le design sonore est un aspect important du développement de produits, car il peut influencer l’expérience utilisateur et l’impact émotionnel d’un produit. Voici quelques-unes des réalisations les plus remarquables en design sonore des produits :
Apple – Les sons d’Apple sont emblématiques et reconnaissables instantanément, que ce soit le son de démarrage d’un Mac ou l’alerte de message d’un iPhone. Ces sons ont été soigneusement conçus pour être simples, distinctifs et agréables à l’oreille.
Tesla – La conception sonore des voitures Tesla a été saluée pour son niveau de personnalisation. Les conducteurs peuvent personnaliser les sons de la voiture, y compris les bips d’alerte et les sons de klaxon, pour les adapter à leur style de conduite et leur personnalité.
Sonos – Les enceintes intelligentes Sonos ont été conçues pour offrir une expérience sonore de haute qualité tout en étant simples à utiliser. Leur application permet aux utilisateurs de contrôler facilement la musique et de personnaliser les paramètres audio pour chaque pièce de leur maison.
BMW – La conception sonore des voitures BMW est également reconnue pour sa personnalisation. Les sons de la voiture ont été conçus pour offrir une expérience immersive et émotionnelle, avec des sons de moteur uniques pour différents modèles et des sons d’avertissement de sécurité conçus pour être à la fois informatifs et agréables à entendre.
Google – Les sons de Google ont été soigneusement conçus pour être simples et accessibles, avec des sons d’alerte reconnaissables pour les produits tels que Google Home et Google Assistant.
Dans l’ensemble, le design sonore est de plus en plus important pour les entreprises qui cherchent à offrir une expérience utilisateur cohérente et immersive. Les réalisations continuent d’évoluer à mesure que les entreprises explorent de nouvelles façons d’utiliser le son pour améliorer la qualité de leurs produits.
3. Quelles sont les réalisations possibles pour les contenus des marques ?
Le design sonore peut être utilisé de plusieurs manières pour les contenus de marque, notamment :
Jingle publicitaire : Le design sonore peut inclure la création d’une musique ou d’une chanson pour une campagne publicitaire qui sera associée à la marque.
Bruitages et effets sonores : ils peuvent aider à renforcer l’impact visuel d’une publicité en ajoutant une dimension sonore immersive.
Narration vocale : Le design sonore peut inclure la production d’une narration vocale pour des vidéos corporatives, des films institutionnels, etc.
Musique pour les films institutionnels : elle peut être utilisée pour renforcer l’atmosphère d’un film institutionnel, et peut être conçue pour correspondre à l’image de la marque.
Audio pour les installations interactives : Le design sonore peut inclure la création d’un son pour des installations interactives en magasin ou en exposition, pour ajouter une dimension sonore à l’expérience client.
Voix off pour les vidéos corporatives : elles ajoutent une dimension sonore à la narration de la vidéo.
En général, le design sonore peut ajouter une dimension supplémentaire à une marque en permettant de renforcer l’expérience visuelle et de transmettre des émotions de manière plus immersive et mémorable.
4. Quels éléments de design sonore dans une vidéo de marque ou institutionnelle ?
Les éléments de design sonore dans une vidéo de marque ou institutionnelle peuvent inclure :
Musique : elle peut être utilisée pour renforcer l’atmosphère de la vidéo et pour correspondre à l’image de la marque.
Effets sonores : ils renforcent l’impact visuel de la vidéo en ajoutant une dimension sonore immersive.
Narration vocale : elle peut être utilisée pour donner plus d’informations sur la marque ou les produits présentés dans la vidéo. La voix parlée est un vecteur puissant de communication.
Bruitages : ils peuvent renforcer l’atmosphère générale de la vidéo et peuvent être utilisés pour renforcer certaines actions ou scènes.
Voix off : elle va donner plus d’informations sur la marque ou les produits présentés dans la vidéo.
Musique d’ambiance : elle renforce l’atmosphère de la vidéo sans déconcentrer l’auditeur de la narration.
Le but du design sonore dans une vidéo de marque ou institutionnelle est de renforcer l’expérience visuelle. Les éléments doivent être soigneusement sélectionnés et produits pour atteindre cet objectif.
5. Et dans un podcast de marque ou institutionnel ?
Les éléments de design sonore dans un podcast de marque ou institutionnel peuvent inclure :
Musique d’introduction et de transition : ellee peut être utilisée pour introduire le podcast et pour faire des transitions entre les différentes sections.
Effets sonores : ils renforcent l’impact de certaines sections du podcast, comme des interviews ou des histoires.
Narration vocale : elle est utilisée pour présenter le podcast et pour introduire les différentes sections. Elle est très souvent l’élément principal du podcast.
Bruitages : ils peuvent renforcer l’atmosphère générale du podcast et peuvent être utilisés pour renforcer certaines sections.
Musique d’ambiance : elle est utilisée pour renforcer l’atmosphère du podcast sans déconcentrer l’auditeur de la narration.
Sons environnementaux : peuvent être ajoutés pour renforcer la compréhension de la scène décrite dans le podcast.
Le but du design sonore dans un podcast de marque ou institutionnel est de renforcer l’expérience auditive en ajoutant une dimension sonore immersive qui aide à créer l’atmosphère et à faire passer les émotions.
Les éléments de design sonore doivent être soigneusement sélectionnés et produits pour atteindre cet objectif.
6. Quelle peut être la stratégie de création du design sonore pour la communication d’une marque ?
La stratégie de création du design sonore pour la communication d’une marque devrait inclure les étapes suivantes :
Connaissance de la marque : Il est important de comprendre la mission, les valeurs et les objectifs de la marque pour pouvoir créer un design sonore qui les reflète.
Analyse de l’audience : Il faut comprendre les attentes et les préférences de l’audience pour pouvoir créer un design sonore qui les attire et les engage.
Évaluation des concurrents : examiner les designs sonores utilisés par les concurrents pour déterminer comment se démarquer.
Développement d’un concept : Après avoir compris la marque, l’audience et les concurrents, il est temps de développer un concept pour le design sonore qui reflète la marque et attire l’audience.
Sélection des éléments sonores : ils doivent être soigneusement sélectionnés pour refléter le concept développé et pour renforcer l’atmosphère et les émotions.
Production et test : Le design sonore doit être produit et testé pour s’assurer qu’il atteint les objectifs et qu’il est cohérent avec la marque.
Amélioration continue : Le design sonore doit être constamment évalué et amélioré pour s’adapter aux changements dans la marque, l’audience et le marché.
La stratégie de création du design sonore pour la communication d’une marque doit être flexible, adaptable et en constante évolution pour répondre aux besoins changeants de la marque et de son audience.
7. Qui sont les différents acteurs du design sonore ?
Les différents acteurs du design sonore incluent :
Compositeurs et producteurs musicaux : Ils créent et produisent la musique et les autres éléments sonores utilisés dans le design sonore.
Sound designers : Ils sont responsables de la conception et de la production des effets sonores, des bruitages et des autres éléments sonores utilisés dans le design sonore.
Studios d’enregistrement et d’ingénierie sonore : Ils fournissent les installations et les équipements nécessaires pour enregistrer et produire les éléments sonores utilisés dans le design sonore.
Agences de publicité et de marketing : Elles utilisent le design sonore pour renforcer les messages publicitaires et les stratégies de marketing.
Producteurs de contenu audio et vidéo : utilisent le design sonore pour renforcer l’impact des podcasts, des vidéos et d’autres formes de contenu audio et vidéo.
Entreprises de technologies de l’information : elles se servent du design sonore pour renforcer l’expérience utilisateur des applications et des systèmes informatiques.
Consultants en design sonore : Ils aident les entreprises à développer et à mettre en œuvre une stratégie de design sonore efficace pour renforcer la communication de la marque et l’engagement de l’audience.
Chacun de ces acteurs joue un rôle clé dans le développement et la production de designs sonores efficaces pour les marques et les entreprises.
Pour aller plus loin
C’est un peu plus clair pour vous, je l’espère ? Vous vous voyez peut-être intervenir dans ce domaine ? Créer des contenus audio pour le podcast de marques, composer pour des marques si vous êtes musicien ? Vous lancer dans la création de contenus multimédia, le sound design ?
La concurrence est rude, mais çà en vaut la peine. A condition d’être armé, d’avoir les compétences techniques et créatives pour être au niveau.