La production musicale en home studio est devenue accessible à tous grâce aux avancées technologiques, mais beaucoup de créateurs négligent un élément crucial de la qualité sonore : l’acoustique de leur espace de travail.
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Dans une pièce mal adaptée, comme celle que vous voyez sur l’image ci-dessus, tout en haut de la page, même le matériel audio le plus sophistiqué ne peut garantir un son précis et équilibré.
Si vous voulez optimiser votre écoute et donc la qualité de vos mixages et de vos masterings, il est essentiel de nettoyer l'acoustique de votre pièce. La plupart du temps, votre local est une petite pièce qui déforme considérablement votre écoute, même si vous avez de bons monitors de studio.
Il vous sera impossible de produire des sons, des musiques abouties et aux normes professionnelles, si vous ne procédez pas à ce nettoyage acoustique. C'est un petit travail vital qui ne vous demandera pas forcément un investissement énorme, mais il est très important de ne pas faire n'importe quoi.
Afin de vous aider à installer votre home studio ou à améliorer son acoustique, je vous propose ce guide qui explore les bases de l’acoustique de pièce et fournit des méthodes, des solutions simples et économiques pour mesurer et optimiser votre espace de home studio.
Dans ce guide pour l'acoustique de votre home studio, vous allez trouver :
1. Pourquoi l’acoustique est-elle importante en home studio ?
2. Les fondamentaux de l’acoustique de pièce
3. Les erreurs courantes en acoustique de studio
4. Des solutions économiques pour améliorer l’acoustique du home studio
5. L’importance de tester et d’ajuster
6. Résumé des étapes pour une bonne acoustique home studio
7. Traitement acoustique selon la taille et le volume des pièces
8. Effectuer des mesures acoustiques avec un micro de mesure
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Comment adapter l'Acoustique de Votre Home Studio
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Dans leur home studio, la plupart des amateurs pensent que plein de plugins d'effets sur leurs pistes vont améliorer leurs sons. C'est faux, archi faux ! Si vous êtes dans ce cas-là, arrêtez immédiatement de maltraiter vos pistes. Pitié pour vos pistes ! Apprenez les bonnes pratiques pour un son professionnel.
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Dans mes formations, je vois tous les jours trop, beaucoup trop de ces très mauvaises pratiques qui barrent la route vers le son professionnel que nous souhaitons tous obtenir dans notre home studio. Voilà pourquoi dans cet article, je vous propose 7 très bonnes pratiques pour un son professionnel dans votre home studio.
1. A la prise !
Lorsque vous enregistrez un son, zéro égaliseur, zéro compresseur, zéro plugin, ce qu’il vous faut c’est le vrai son brut d’un très bon micro très bien placé. Aucune correction. Et c’est tout !
Pourquoi ? Parce qu’il est essentiel de capter toutes les fréquences, tout le rendu de votre bon micro de studio.
Vous n’avez pas de bon micro ? Alors commencez en priorité par en acheter un, un micro à grosse capsule : je vous conseille un Neumann ou un Rode. Mais de grâce, évitez tout le reste !
Et attention, méfiez-vous des vulgaires copies chinoises sur Ali Express. N’achetez jamais çà, vous le regretteriez amèrement.
Et apprenez les bons placements de micro !
2. Les égaliseurs ?
Dans 90% des pistes vous n’avez pas besoin de plus de 2 égalisations. Et même parfois aucune correction. Pourquoi ?
Si vos sons enregistrés sont de bonne qualité, généralement ils ne demandent pas plus qu’un petit coupe-graves ou sans doute une petite bosse de présence.
Et les instruments virtuels que vous choisissez ont un son de qualité, donc c’est pareil. Ne croyez pas que vous devez absolument utiliser toutes les bandes de fréquence possibles sur votre égaliseurs.
Et en plus, à chaque fois que vous allumez un réglage, vous consommez du processeur, ce qui est vital dans votre home studio.
Si vos sons sont de bonne qualité, pourquoi les égaliser ?
Et si vos sons ne sont pas de bonne qualité ? Et bien jetez-les à la corbeille et recommencez ! Attention, parfois l’acoustique de votre local, de votre home studio peut elle aussi être responsable de la mauvaise qualité de vos prises de son.
N’utilisez que des sons qui sont au top !
3. Les compresseurs ?
Pour compresser quoi ? Utiliser des compresseurs est souvent très compliqué, d’ailleurs savez-vous ce que fait exactement un compresseur ? Comment il fonctionne ? Et quel compresseur utiliser, quand et où ?
Je suis quasi certain que vous ne savez pas grand chose en cette matière.
Alors compressez le moins possible : jamais de compression à la prise, vous pouvez utiliser des presets de compression, mais compressez toujours légèrement, jamais à donf !
Pourquoi ? Si vous compressez trop, vous allez écraser, voire même bousiller votre son, réduire sa dynamique et enfreindre les standards des plateformes et des supports physiques.
Savez-vous aussi qu’il existe d’autres moyens de rectifier la dynamique de vos pistes tout en préservant la qualité du son ? On peut appeler çà la compression sans compresseurs et çà s’apprend …
4. Réchauffer votre son ?
Un des seuls reproches qu’on peut faire au son numérique, c’est qu’il est assez clinique, un peu froid, un peu trop clean. C’est assez vrai quand on le compare au bon vieux son analogique des bandes magnétiques et des lampes.
Alors comment réchauffer le son numérique ? On peut utiliser des consoles de mixage cultes, des pré-amplis à lampes hors de prix, des micros de studio à lampes. Çà peut coûter très, très cher !
Par ailleurs, ce qu’on veut, dans son home studio, c’est pouvoir mixer dans son ordinateur, sur son logiciel audio. Mixer dans la boîte, comme on dit souvent.
Et bien on fait depuis plusieurs années des émulations de pré-amplis à lampes, de bande magnétique analogique, et ils sont de plus en plus efficaces et assez faciles à utiliser.
Les grandes marques de plugins font maintenant de très belles choses qui permettent de réchauffer et de bonifier le son numérique.
5. Aérer votre mix !
Aérer, créer de l’espace autour de vos sons, dans votre mix. C’est le fin du fin, ce que peu de home-studistes amateurs savent faire vraiment.
Sauriez-vous expliquer ce que c’est que l’écoute stéréophonique ? Comment cela fonctionne ? Et comment recréer artificiellement un espace stéréo dans votre mix ? Et oui, ce n’est pas seulement panpoter des sons à droite, à gauche et au centre.
C’est bien plus que cela ! Savez-vous utiliser la profondeur ? Créer cette dimension dans votre mix ?
Alors si vous n’avez pas appris à faire tout çà, pas la peine d’essayer le mixage en binaural ou en dolby atmos.
Vous allez d’abord devoir apprendre à faire votre espace stéréo à la base avec des réverbs et des delays.
6. Mastériser c’est compliqué ?
Pas tant que çà. Bien sûr, il faut savoir le faire car cela demande quelques précautions. La plupart du temps cela consiste principalement à résoudre les éventuels conflits de fréquences et à redonner un peu plus de peps à votre mix dans les limites des préconisations des différents supports de diffusion.
Encore faut-il savoir déceler les problèmes, comment les résoudre et avoir toutes les bonnes informations.
Mais en général et à condition d’avoir une bonne base, c’est à dire un bon mix, c’est tout à fait faisable en home studio.
Ah j’oubliais : il faut aussi une bonne écoute de studio pour faire un bon mastering et c’est en général ce qui fait défaut dans la plupart des home studios. Sans compter des oreilles éduquées et affinées, çà aussi, çà ne court pas les rues.
7. Alors Combien de plugins ?
Pour bien produire un titre dans votre home studio, il ne faut pas plus de 10 plugins différents dans votre projet.
Sur les pistes : un égaliseur, un préampli-compresseur, un délay, départ vers 2 réverbs, 2 bus de réverbs (une courte , une longue)
Sur la sortie master, un maximizer, un égaliseur multibandes ou un correcteur de , un plugin de mesure.
Vous avez compté ? Entre 8 et 10, pas plus. Evidemment si vous avez 24 pistes, il en faudra un peu plus, mais en utilisant les sends et les groupes, vous allez économiser du processeur à tire larigot.
Avez-vous besoin de plus ? Je ne crois pas. C’est la méthode de production professionnelle qui tue : Less is More, en ne surtraitant jamais systématiquement les sons.
Pour conclure
Dans votre home studio, simplifier les processus techniques, élaguer, supprimer beaucoup de plugins vous permet de retrouver un son plus naturel, des mixes plus respectueux des sons et de nos oreilles.
C’est çà la méthode Less is More, celle qu’utilisent tous les créateurs, les meilleurs des meilleurs. Comme disait Antoine de Saint-Exupéry : « L’oeuvre est terminée lorsqu’il ne reste plus rien à enlever. »
Pour aller plus loin :
C’est aussi cette méthode que j’enseigne dans toutes mes formations audio et vidéo qui concernent le home studio, le podcast et la vidéo :
Dans le processus de la création, chaque choix, chaque acte, repose sur un équilibre délicat entre plusieurs oppositions. Ces oppositions, ou "pôles de valeur", sont intrinsèquement liés tant au fonctionnement de notre cerveau qu'à celui de notre société. On peut matérialiser ces oppositions en 3 axes.
Pour comprendre ces dynamiques de la création, on peut essentiellement examiner ces 6 pôles en 3 couples de valeurs : Contrainte-Liberté, Technique-Invention, Passé-Futur. Chaque couple évoque une tension, un dialogue nécessaire à l’acte de création. Explorons-les ensemble.
Contrainte – Liberté : L’équilibre entre rigueur et spontanéité
La création, quelle qu’elle soit, se situe toujours quelque part sur cet axe entre ces deux pôles extrêmes : la contrainte et la liberté.
La Contrainte : un cadre stimulant pour la création
La contrainte, loin d’être un frein à la création, en est souvent le moteur. Que ce soit une limitation de moyens, des règles esthétiques ou techniques, ou encore des délais serrés, ces restrictions forcent à sortir des sentiers battus.
Les contraintes stimulent l’ingéniosité. En musique, par exemple, travailler avec une gamme restreinte ou un nombre limité de pistes peut pousser à des solutions innovantes que l’on n’aurait pas trouvées dans un cadre illimité.
Prenons l’exemple de la musique électronique : un artiste qui a accès à un synthétiseur analogique doit tirer parti de chaque sonorité, en modifiant à l’extrême les paramètres pour créer des textures uniques. Cette contrainte technique engendre alors de nouvelles formes d’expression.
La Liberté : l’espace de l’imagination
De l’autre côté, la liberté est l’espace où tout est possible. La page blanche, le studio vide, ou encore un morceau à inventer : c’est dans ce vide que surgit la magie de la création. C’est la liberté de rêver, d’expérimenter sans se soucier des règles ou des attentes. La liberté permet à l’artiste d’aller au-delà de ce qu’il connaît, de se laisser porter par l’inspiration et l’instinct.
Cependant, cette liberté totale peut aussi désorienter. Sans contrainte dans son parcours de création, l’artiste peut se perdre, procrastiner ou être paralysé par trop de choix. C’est souvent dans l’interaction entre la contrainte et la liberté que naissent les créations les plus marquantes.
Technique – Invention : Le rôle de l’outil et de l’innovation
Dans le processus de la création, la technique et l’invention sont les pôles complémentaires du 2ème axe.
La Technique : la maîtrise des outils
La technique représente la compétence, la maîtrise des outils et des méthodes. C’est une base nécessaire : sans une solide connaissance technique, l’artiste ne peut pas pleinement réaliser ses idées.
Par exemple, dans la musique, comprendre comment utiliser une station audio-numérique, savoir enregistrer des voix correctement ou mixer des sons sont des prérequis pour aller plus loin dans la production.
Cette maîtrise technique est souvent acquise à travers des années d’apprentissage, d’essais et d’erreurs. Un guitariste, par exemple, doit d’abord apprendre les accords et maîtriser son instrument avant de pouvoir improviser et composer.
Ce qui nous dirige vers la question de la connaissance théorique en musique : maitriser le solfège, l’harmonie, les différents styles et traditions musicales dans le temps et dans le mone.
L’Invention : sortir des sentiers battus
L’invention c’est l’innovation, le moment où l’artiste transcende la technique pour apporter quelque chose de nouveau. C’est le moment de liberté où l’artiste se permet d’expérimenter avec les outils à sa disposition pour créer quelque chose d’inédit. Elle consiste à explorer des chemins inconnus, souvent en rompant avec les conventions établies.
Même dans la musique pop, un artiste comme David Bowie a constamment réinventé sa musique, non seulement en innovant techniquement, mais aussi en remettant en question les formats et les genres musicaux. Il utilisait les techniques existantes pour les transformer en une création totalement novatrice.
Interaction entre technique et invention
Nous venons de le voir, ces deux pôles sont opposés, mais aussi se nourrissent mutuellement. La technique seule est stérile si elle n’est pas mise au service de l’invention. De même, sans technique, l’invention peut manquer de structure et de force. L’artiste doit naviguer entre ces deux pôles pour réaliser une création ambitieuse et aboutie.
Passé – Futur : Inspirations d’hier et perspectives de demain
C’est notre 3ème axe dans le processus de la création.
Le Passé : un héritage créatif
Comme chacun d’entre nous, l’artiste est ancré dans une histoire, une tradition, un héritage. Le passé nourrit la création, que ce soit à travers des références culturelles, des styles, ou des techniques apprises des générations précédentes.
La connaissance de cet héritage permet à l’artiste de se situer dans un contexte, d’enrichir ses créations avec des références conscientes ou inconscientes.
Par exemple, dans la musique, de nombreux genres contemporains trouvent leurs racines dans des traditions anciennes. Le jazz, par exemple, puise dans le blues et la musique classique, tandis que la musique électronique d’aujourd’hui s’appuie souvent sur les premières expérimentations sonores du XXe siècle.
Le Futur : innovation et anticipation
Mais la création ne se limite pas à ce qui a été fait. Elle est aussi tournée vers le futur, vers l’exploration de nouvelles formes, de nouvelles idées, de nouveaux outils.
L’artiste doit anticiper, parfois imaginer des réalités qui n’existent pas encore. C’est cette tension vers l’avenir qui permet aux créateurs de repousser les frontières de leur art. C’est aussi le rôle social majeur des artistes dans la société : inventer des maquettes pour le futur.
Le futur, c’est aussi la technologie. Aujourd’hui, avec l’IA, la réalité augmentée ou la musique générée par des algorithmes, l’artiste est confronté à des possibilités encore impensables il y a quelques années.
Le dialogue entre passé et futur
Ainsi, le passé et le futur se répondent dans le processus de création. Le passé ancre, le futur propulse. En réinventant le passé, en l’adaptant aux enjeux contemporains, l’artiste crée une œuvre résolument nouvelle, mais porteuse d’un héritage.
Et très souvent, il est nécessaire pour l’artiste de revenir aux sources, de revisiter les créations passées pour consolider sa création au présent et dans le futur.
Des exemples concrets dans la création musicale et multimédia
Dans la musique et la production multimédia, ces 6 pôles de la création sont omniprésents.
Prenons l’exemple de la production d’un morceau de musique électronique. Le producteur est contraint par les outils à sa disposition (synthés, échantillons, logiciel…), mais libre d’expérimenter avec ces outils pour créer des sons uniques.
La maîtrise technique (le mixage, l’arrangement) est nécessaire pour donner vie à l’invention. Et il puise dans des influences passées (disco, funk, house, classique , jazz, pop, rock …) tout en cherchant à créer un son futuriste.
Les 2 cerveaux : Gauche et Droit
Notre cerveau fonctionne selon deux modes distincts, mais complémentaires, localisés chacun dans un hémisphère, le gauche et le droit.
Le cerveau gauche : logique et structuration
L’hémisphère gauche est souvent associé à la logique, à l’analyse, à la rationalité. C’est lui qui nous permet de maîtriser les techniques, de respecter les contraintes, d’organiser notre processus de création. Il est le cerveau de la méthode, celui qui pose des bases solides pour l’élaboration d’une œuvre.
Le cerveau droit : intuition et créativité
Le cerveau droit, en revanche, est celui de l’intuition, de l’émotion, de l’imaginaire. C’est lui qui permet d’innover, de se libérer des règles, d’imaginer, de rêver des mondes nouveaux. C’est lui qui est à l’origine de l’invention, de l’audace artistique.
Une interaction continue
Comme pour toutes les actions dans notre vie courante, le processus de création repose sur l’interaction entre ces deux modes de pensée. L’artiste doit sans cesse naviguer entre l’organisation logique et l’exploration intuitive pour donner naissance à des créations équilibrées, à la fois structurées et inventives.
Conclusion : Harmoniser les tensions de la création
Si on les situe sur 3 axes, ces six pôles de valeur s’opposent 2 à 2 et opèrent grâce aux 2 hémisphères de notre cerveau.
Mais en réalité, ils peuvent très bien ne pas s’opposer, mais se compléter. Le véritable processus de création consiste même à naviguer entre ces tensions, à harmoniser contrainte et liberté, technique et invention, passé et futur. C’est de cette interaction que naît la richesse artistique.
Chaque artiste, chaque créateur doit trouver son propre équilibre entre ces pôles, en fonction de son projet, de ses aspirations, de ses outils. C’est cet équilibre, cette gestion de toutes ces contradictions, propre à chacun, qui fait la singularité et la valeur de sa création.
Pour aller plus loin dans la création musicale et multimédia
Si vous êtes dans la création musicale, mais aussi de contenus web, méditez et appliquez ces principes. Et n’oubliez jamais que vous n’êtes pas seul·e et que vous pouvez vous faire accompagner par des experts pour avancer plus vite.
Et notamment pour vous doter des bonnes méthodes, des bonnes techniques qui vont vous permettre de propulser vos pulsions et vos rêves de création.
La musique est un art complexe et riche, fondé sur des valeurs essentielles qui la rendent unique et universelle. À travers ces valeurs fondatrices de la musique, les musiciens peuvent développer leur art et toucher les âmes.
Voici les sept valeurs fondatrices de la musique : l'oreille, l'instrument, le travail, l'invention, la polyvalence, l'expérimentation, et l'expérience.
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1. L’Oreille
L’Importance de l’Écoute
L’oreille est l’outil primordial de tout musicien. Avant même de toucher un instrument, l’écoute active permet de comprendre les nuances, les harmonies, et les rythmes. C’est en affinant son oreille que le musicien peut réellement interpréter et créer de la musique. L’écoute est aussi la première étape vers la création musicale, car elle permet de se nourrir de diverses influences.
Techniques pour Développer l’Oreille
Pour développer une oreille musicale, il est essentiel de pratiquer régulièrement des exercices d’écoute. L’entraînement auditif, comme le solfège, aide à identifier les intervalles, les accords, les progressions harmoniques et les sons eux-même.
De plus, écouter une variété de genres musicaux enrichit la palette auditive. Par exemple, le fait d’écouter du jazz, du classique, du rock, et des musiques du monde peut sensibiliser l’oreille à des structures et des sonorités diverses et variées.
Exemples Pratiques
Les musiciens professionnels comme Jacob Collier sont connus pour leur oreille exceptionnelle. Ils peuvent identifier et reproduire des accords complexes à l’oreille. Des applications comme « EarMaster » ou « Tenuto » peuvent aider les musiciens à améliorer leur reconnaissance auditive.
On peut noter aussi que nous ne sommes pas tous égaux à la naissance concernant les capacités auditives. Il n’y a pas 2 oreilles semblables et, sans vouloir décourager quiconque, ce sont les meilleures oreilles qui ont plus d’appétence musicale et de chances de réussite dans ce domaine.
2. L’Instrument
Choisir et Maîtriser son Instrument
L’instrument est l’extension physique du musicien. Choisir le bon instrument est crucial, car il doit correspondre à la sensibilité et au style de l’artiste.
Par exemple, un musicien attiré par les mélodies douces et les harmoniques subtiles pourrait choisir la guitare acoustique, tandis qu’un autre attiré par les sons puissants et percussifs pourrait opter pour la batterie.
Maîtriser son instrument nécessite des années de pratique, mais c’est aussi une source immense de satisfaction. La maîtrise technique permet de s’exprimer librement et de communiquer des émotions profondes à travers la musique.
Entretien et Relation avec l’Instrument
Un bon musicien entretient et respecte son instrument. Cette relation presque symbiotique permet de créer une connexion profonde et d’extraire le meilleur son possible. Par exemple, un violoniste passera du temps à ajuster la tension des cordes et à nettoyer l’instrument après chaque utilisation. Cet entretien régulier prolonge la vie de l’instrument et maintient sa qualité sonore.
3. Le Travail
La Discipline du Travail
La pratique régulière et assidue est indispensable pour tout musicien. C’est par le travail que l’on améliore sa technique, sa précision et sa capacité d’interprétation. La discipline du travail forge le caractère et la résilience du musicien. C’est indéniablement une des 7 valeurs fondatrices de la musique.
Méthodes de Travail Efficaces
Il est crucial de structurer ses sessions de pratique. Alterner entre technique, théorie, et jeu libre permet de progresser de manière équilibrée. Par exemple, un pianiste peut commencer par des gammes et des exercices techniques, puis travailler sur des pièces classiques, et enfin improviser ou jouer des morceaux qu’il aime. Les répétitions méthodiques et l’utilisation de métronomes ou de backing tracks peuvent grandement améliorer la qualité de la pratique.
Anecdotes et Exemples
Ludwig van Beethoven est un exemple classique de la valeur du travail. Malgré sa surdité progressive, il a continué à composer certaines de ses œuvres les plus célèbres grâce à une discipline de travail incroyable. Des musiciens contemporains comme John Mayer ou Yo-Yo Ma ont également parlé de leur régime de pratique rigoureux qui les a aidés à atteindre un haut niveau de maîtrise.
4. L’Invention
La Créativité en Musique
L’invention est au cœur de la musique. Composer, improviser, et réarranger des morceaux existants stimule la créativité. C’est par l’invention que le musicien trouve sa voix unique et se distingue. L’invention musicale peut prendre plusieurs formes, de l’écriture de nouvelles compositions à la création de nouveaux arrangements pour des morceaux existants.
En passant aussi par l’improvisation radicale, qu’on appelle souvent composition instantanée. Elle est considérée par ses pratiquants comme le summum de l’invention, l’art total de l’instant en quelque sorte.
Encourager l’Invention
Pour encourager l’invention, il est utile de sortir de sa zone de confort. Explorer de nouveaux genres, collaborer avec d’autres musiciens, et expérimenter avec différents instruments ou technologies peut ouvrir de nouvelles perspectives créatives.
Par exemple, un guitariste classique peut très bien expérimenter avec une pédale d’effets pour créer des sons inédits.
Exemples Inspirants
Des artistes comme David Bowie et Björk sont célèbres pour leur capacité à réinventer leur musique et à explorer de nouveaux territoires sonores. Ils ne se contentent pas de suivre les tendances, mais créent de nouvelles voies grâce à leur créativité sans bornes.
5. La Polyvalence
L’Art de la Polyvalence
Être polyvalent permet au musicien de s’adapter à divers contextes et styles musicaux. La polyvalence enrichit le bagage musical et offre plus d’opportunités professionnelles.
Par exemple, un musicien capable de jouer du jazz, du rock, et de la musique classique sera plus demandé pour des collaborations et des concerts variés.
Comment Devenir Polyvalent
Pour devenir polyvalent, il est important de diversifier ses compétences. Apprendre plusieurs instruments, s’initier à différents genres, et développer des compétences techniques en production musicale sont autant de moyens d’y parvenir.
Un bassiste pourrait par exemple apprendre à jouer de la guitare et des claviers, et s’intéresser à la composition et à l’arrangement.
Les multi-instrumentistes sont des musiciens à la puissance ++, tant ils deviennent capables d’appréhender la musique de manière transversale et universelle.
Témoignages et Exemples
Prince est un exemple emblématique de polyvalence musicale. Il jouait de nombreux (presque tous) instruments, composait, produisait, et performait avec une aisance incroyable. Sa capacité à traverser les genres et à maîtriser divers aspects de la musique a fait de lui une légende. Il cultivait indéniablement les 7 valeurs fondatrices de la musique.
6. L’Expérimentation
Oser l’Expérimentation
L’expérimentation est essentielle pour repousser les limites de la musique. C’est par l’audace et l’innovation que des styles musicaux nouveaux émergent et que la musique évolue. Par exemple, les Beatles ont révolutionné la musique pop en incorporant des techniques d’enregistrement novatrices et des influences diverses dans leurs albums.
Techniques d’Expérimentation
Utiliser des effets sonores, des techniques de jeu non conventionnelles, ou les technologies modernes de l’informatique musicale peut transformer radicalement la musique. L’expérimentation doit être encouragée à tous les niveaux de la pratique musicale.
Par exemple, un guitariste peut utiliser un EBow pour produire des sons soutenus et éthérés, ou un chanteur peut expérimenter avec l’autotune pour créer des effets vocaux inédits. Mais ce ne sont là que la partie visible de l’iceberg, car l’expérimentation sonore n’a pas de limites.
Innovations et Exemples
Des artistes comme Radiohead et Aphex Twin sont connus pour leurs approches expérimentales de la musique. Radiohead a intégré des éléments électroniques et des structures de chansons non conventionnelles dans leur musique, tandis qu’Aphex Twin a exploré des textures sonores et des rythmes complexes dans la musique électronique. Sans compter les grands innovateurs dans le jazz, la musique électroacoustique…
Pour élargir le tableau, la liberté et l’originalité devraient être également parmi les valeurs fondatrices de la musique cultivées en permanence par tous les musiciens, ce qui est loin d’être le cas.
7. L’Expérience
L’Accumulation d’Expériences
L’expérience est la somme de toutes les pratiques, performances, et interactions musicales d’un musicien. Chaque expérience enrichit et affine sa compréhension de la musique.
Par exemple, jouer dans des environnements variés comme des petites salles, des festivals en plein air, ou des sessions d’enregistrement en studio permet d’acquérir des compétences précieuses et une compréhension plus profonde de la musique.
Partager et Transmettre l’Expérience
Les musiciens expérimentés ont la responsabilité de partager leurs connaissances. Enseigner, collaborer avec des artistes moins expérimentés, et participer à des projets communautaires permet de transmettre cet héritage musical des 7 valeurs fondatrices de la musique.
Par exemple, des artistes comme Herbie Hancock et Quincy Jones sont non seulement des musiciens accomplis mais aussi des mentors pour les jeunes générations de musiciens.
Anecdotes et Témoignages
Miles Davis, tout au long de sa carrière, a joué avec des musiciens de différentes générations, transmettant son savoir et s’inspirant des nouvelles idées. Cette interaction entre générations a permis l’évolution constante de son style musical.
Conclusion
Ces 7 valeurs fondatrices de la musique – l’oreille, l’instrument, le travail, l’invention, la polyvalence, l’expérimentation, et l’expérience – forment la base sur laquelle tout musicien peut construire son art. En les cultivant, on ne fait pas seulement progresser son propre parcours musical, mais on contribue également à l’évolution de la musique dans son ensemble. Que vous soyez débutant ou professionnel, ces valeurs sont des guides intemporels pour développer votre passion et votre carrière dans la musique.
En conclusion, la musique est bien plus qu’un simple agencement de sons. C’est une discipline qui exige une oreille fine et élargie, une relation intime avec son instrument, une éthique de travail rigoureuse, une créativité incessante, une polyvalence adaptative, une soif d’expérimentation et une richesse d’expériences.
En cultivant ces 7 valeurs fondatrices de la musique, chaque musicien peut non seulement améliorer ses compétences techniques mais aussi enrichir son expression artistique et contribuer à l’évolution perpétuelle de cet art universel.
Dans le vaste univers de la musique, il existe une multitude de carrières possibles, chacune offrant des opportunités uniques pour exprimer sa créativité et partager sa passion avec le monde.
Que vous soyez un musicien en herbe ou un professionnel cherchant à explorer de nouveaux horizons, voici une présentation détaillée des sept options principales dans les métiers de la musique.
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Les 7 options des métiers de la musique qui suivent sont chacune un métier différent en soi. Mais dans la réalité, nombreux sont ceux et celles dans le domaine musical qui exercent plusieurs métiers à la fois. Ainsi, Ils multiplient leurs chances de trouver un emploi, de décrocher des contrats.
En effet, il faut bien le dire : les métiers de la musique offrent certes beaucoup de possibilités, mais la mono-activité est très difficile à tenir professionnellement. Un excellent couteau suisse, aux compétences multiples a beaucoup plus de chances potentielles d’y survivre.
Instrumentiste
Être instrumentiste, c’est maîtriser un ou plusieurs instruments et se produire en solo ou au sein d’un ensemble (orchestre, groupe, duo, etc.). Ce métier peut s’exercer dans divers contextes : concerts, enregistrements en studio, événements privés, accompagnement d’artistes, etc.
Les instrumentistes doivent constamment travailler leur technique et leur interprétation pour rester au sommet de leur art. De plus, ils doivent souvent être polyvalents et s’adapter à différents styles musicaux.
Soulignons aussi qu’un chanteur ou une chanteuse est un instrumentiste : son instrument, c’est sa voix.
Les formations : étude d’un instrument ou du chant en école de musique, en conservatoire. Mais n’oublions pas que bon nombre d’instrumentistes et même de virtuoses sont des autodidactes, notamment dans les musiques populaires traditionnelles, la pop music, le jazz.
Exemples d’opportunités :
– Concerts live – Sessions d’enregistrement – Collaborations avec d’autres artistes – Enseignement privé ou en école de musique
Professeur de musique
Son rôle est essentiel pour transmettre la passion et les compétences musicales aux nouvelles générations.
Les professeurs de musique peuvent enseigner dans des écoles de musique, des conservatoires, des établissements scolaires ou donner des cours particuliers d’instrument.
Ils doivent avoir une solide connaissance de la théorie musicale, être capables de jouer de plusieurs instruments, et posséder des compétences pédagogiques pour s’adapter aux besoins de chaque élève.
Les filières de formation sont plurielles : école de musique, conservatoire, mais aussi licence de musicologie pour les profs de musique de l’éducation nationale.
Exemples d’opportunités :
– Enseignement dans des écoles de musique ou des conservatoires – Cours particuliers à domicile ou en ligne – Animation d’ateliers et de stages musicaux – Préparation des élèves aux concours et examens de musique
Compositeur
Le compositeur crée des œuvres musicales originales pour diverses finalités : films, séries télévisées, publicités, jeux vidéo, spectacles vivants, etc. La composition nécessite une maîtrise approfondie de la théorie musicale, de la créativité, et souvent des compétences en arrangement et orchestration.
Les compositeurs peuvent travailler en freelance ou être employés par des sociétés de production.
La plupart des compositeurs ont une formation supérieure en conservatoire, mais il n’est pas rare de rencontrer aussi des compositeurs autodidactes.
Exemples d’opportunités :
– Composition de musiques de film et de séries – Création de bandes sonores pour jeux vidéo – Musique pour publicités et spots promotionnels – Œuvres originales pour concerts et enregistrements
Musicien intervenant
C’est un professionnel qui utilise la musique comme outil éducatif, thérapeutique ou social. Il intervient dans divers contextes comme les écoles, les hôpitaux, les centres sociaux, et les maisons de retraite.
Le but est d’éveiller à la musique, de rendre accessible à tous la pratique musicale, mais aussi d’améliorer le bien-être des individus par le biais de la musique.
Ce métier requiert des compétences élevées en pédagogie et en animation, une bonne compréhension des besoins des publics spécifiques, et une grande sensibilité.
Le DUMI est le diplôme professionnel requis pour intervenir auprès de tous ces publics. Il se prépare en 2 ans dans les 10 CFMI (Centre de Formation des Musiciens Intervenants) en France.
Il est nécessaire au départ de pratiquer au moins un instrument, de chanter juste et de connaître le solfège. Il est fréquent d’intégrer cette formation après 2 années ou une licence de musicologie. Les musiciens intervenants sont en général des couteaux suisses de la musique, à l’aise dans toutes sortes de contexte social.
Exemples d’opportunités :
– Ateliers musicaux en milieu scolaire – Musicothérapie dans les hôpitaux et cliniques – Programmes de réinsertion sociale par la musique – Activités musicales dans les maisons de retraite, les prisons, les quartiers difficiles
Sound designer
Le sound designer est responsable de la création et de la manipulation des effets sonores pour les productions audiovisuelles et multimédias.
Il travaille sur la post-production des films, des jeux vidéo, des applications, des installations interactives et aussi sur l’habillage des spectacles vivants (théâtre, danse …), des scénographies d’expositions, dans les musées et sur certains grands évènements publics..
Le sound designer doit être à l’aise avec les logiciels de création sonore, avoir une bonne oreille et être capable d’innover pour créer des ambiances sonores uniques. Il doit également connaître les caractéristiques techniques des différents dispositifs de diffusion sonore.
Exemples d’opportunités :
– Création de paysages sonores pour le cinéma et la télévision – Sound design pour les jeux vidéo et les applications mobiles – Effets sonores pour les installations artistiques et les expositions – Post-production audio pour la publicité et le marketing
Producteur-arrangeur
C’est un rôle clé dans la création musicale. Il supervise le processus de production d’un morceau, de l’écriture à l’enregistrement en passant par le mixage et le mastering.
Il travaille étroitement avec les artistes pour réaliser leur vision musicale. Les compétences requises incluent une connaissance approfondie des techniques d’enregistrement, des logiciels de production musicale, de la théorie de la musique et une capacité à diriger et inspirer les musiciens.
Il n’y a pas de formation spécifique pour ce métier, mais il requiert des compétences variées : instruments, composition, techniques de studio. Ce métier est presque toujours exercé par des musiciens.
Exemples d’opportunités :
– Production d’albums et de singles pour des artistes – Arrangements musicaux pour différents genres – Gestion de projets musicaux en studio – Collaboration avec des labels et des maisons de disques
Ingénieur du son
C’est le professionnel en charge de la capture, du mixage et du mastering de l’audio. Il travaille en studio d’enregistrement, en live lors de concerts, ou dans la post-production audiovisuelle.
Ce métier exige une expertise technique pointue, une oreille attentive et la capacité de travailler en étroite collaboration avec les artistes et les producteurs pour obtenir le meilleur son possible.
Le titre professionnel d’ingénieur du son est accordé aux professionnels ayant une formation dans une école supérieure de son (niveaux licence, master). A un niveau en dessous, les techniciens son, les sonorisateurs peuvent avoir une formation plus sommaire (niveau BTS) ou même souvent être autodidactes.
Exemples d’opportunités :
– Enregistrement et mixage en studio – Prise de son sur les tournages cinéma, télévision, vidéo-clips ou field recording – Sonorisation de concerts et d’événements live – Post-production audio pour le cinéma et la télévision – Mastering de projets musicaux pour une diffusion professionnelle sur les réseaux ou sur supports physiques (CD, Vinyle)
Pour conclure
Ces 7 métiers de la musique représentent une partie des nombreuses opportunités offertes par le monde de la musique. Chacun d’eux nécessite des compétences spécifiques et une passion indéfectible pour cet art de la musique et du son.
Que vous soyez déjà engagé dans l’une de ces carrières ou que vous envisagiez une reconversion, il est crucial de continuer à développer vos compétences et de rester ouvert aux nouvelles tendances et technologies qui façonnent l’industrie musicale.
Si vous décidez de faire carrière dans la musique, je vous conseille fortement de ne pas vous restreindre à une seule spécialité, mais d’avoir plusieurs cordes à votre arc. La musique est un monde très concurrentiel.
Aussi, un instrumentiste doit être capable de composer, d’arranger, de faire du sound design, de mixer, de masteriser… Et tous ces acteurs de la musique doivent dorénavant maitriser la production musicale en home studio. La polyvalence est synonyme d’emploi.
Enfin, bien que les femmes soient encore sous-représentées dans ces métiers de la musique, souvent d’ailleurs dans les postes techniques, elles sont de plus en plus nombreuses et elles tirent très bien leur épingle du jeu.
Que se passerait-il si vous posiez votre guitare à plat sur une table ? Au lieu de la porter normalement… Et bien ça s’est passé dans les années 60-70 : des guitaristes pionniers ont ouvert la voie.
Vous pouvez écouter cet article :
Ces pionniers ont eu l’audace de poser leur guitare sur la table et ils ont inventé tout un tas de techniques et de dispositifs pour jouer de cette manière et produire des sons incroyables et innovants.
Avec des objets en bois, en métal, en papier, en carton, du tissu, des petits moteurs électriques, mais aussi tout simplement avec les mains.
Certains, comme Fred Frith, sont devenus des maitres dans l’art de préparer la guitare et ils ont inspiré une myriade de musiciens, improvisateurs ou compositeurs qui perpétuent cette tradition des musiques nouvelles.
Ce qui les a tous séduit c’est de pouvoir transformer leurs guitares en véritables usines à sons. On parle aussi de guitare augmentée, car petit à petit se sont aussi rajoutés l’électronique, le midi…
Un disque emblématique
Il existe un disque emblématique qui a ouvert les portes à toute une génération de guitaristes, dont je suis. Je veux parler du magnifique disque Guitar Solos de Fred Frith, paru sur Caroline Records en octobre 1974.
Frith y expérimente beaucoup de techniques spécifiques de guitare préparée qu’il développera plus tard au fil des années. Notons que toutes ne sont pas exactement de la guitare de table, mais la plupart utilisent des préparations spéciales à l’aide d’objets divers et variés.
Vous pouvez écouter cet album révolutionnaire à son époque et qui dépasse encore aujourd’hui toutes les classifications, sur le bandcamp de Fred :
Et bien voilà : prenez votre guitare, électrique de préférence, posez la sur la table et là, comme par magie vous pouvez déjà utiliser vos 2 mains avec vos 10 doigts en percutant les cordes, en les chatouillant, en les grattant.
Mais vous pouvez aussi expérimenter avec toutes sortes d’objets, les poser, les glisser entre les cordes. No limit ! Votre imagination et vos oreilles vous emmènent dans un autre monde instrumental !
Objets métalliques, en bois, en verre, en pierre : chaque matériau va apporter des sonorités différentes. Mais c’est aussi la forme de l’objet appliqué qui va déterminer son jeu sur l’instrument et permettre de développer des sons et des dynamiques de jeu inouïes.
Drone guitar
Dans ce domaine il y a un petit bidule exceptionnel utilisé par beaucoup de guitaristes de tous styles : l’Ebow, ou l’archet électronique qui va vous permettre de produire des drones, des notes très longues et de les introduire dans votre jeu, dans votre panoplie sonore, que ce soit en guitare de table, préparée ou en guitare conventionnelle.
L’Ebow s’appuie sur 2 cordes et met en vibration continue la 3ème corde qui se trouve entre les deux.
50 ans après
1974/2024 ! A l’occasion de la réédition de son album Guitar Solos, Fred Frith a enregistré un nouvel album de guitare solos, sorti récemment en février 2024. Son titre Fifty. Vous pouvez l’écouter sur les plateformes numériques.
Ou bien encore acheter l’édition vinyle ou CD de ces 2 albums.
Les autres guitaristes emblématiques de la guitare préparée
Keith Rowe
Membre fondateur du groupe AMM, Keith Rowe utilise la guitare comme une surface sonore à préparer et manipuler.
Discographie : "A New Kind of Water" avec AMM, "The Room Extended".
Collaborations : John Tilbury, Christian Wolff, Toshimaru Nakamura.
Derek Bailey
Innovateur emblématique dans l'improvisation libre, Derek Bailey a souvent préparé sa guitare pour obtenir des sons uniques.
Connu pour sa polyvalence, Ribot utilise souvent des préparations pour explorer de nouveaux sons, mais il joue aussi de manière conventionnelle dans différents contextes, pop, rock, jazz.
Discographie : "Rootless Cosmopolitans" (1990), "YRU Still Here?" (2018).
Collaborations : Tom Waits, John Zorn, Elvis Costello.
Producteur et multi-instrumentiste, utilise des préparations de guitare dans ses œuvres solo et collaboratives, notamment en connectant sa guitare avec des synthés modulaires analogiques.
J'utilise la guitare électrique sur table avec des objets prélevés dans la nature (pierres, brindilles...), mais aussi en utilisant les ressources de l'électronique live.
Discographie : "Move Sweet Move" (2005), Alien Disko (2023)...
Collaborations : Alesia Cosmos, Pierre Zeidler, Pascal Holtzer, Marie-Berthe Servier...
Ces artistes, ces guitaristes ont tous apporté des contributions significatives à l'exploration et à l'innovation dans le champ de la guitare préparée, offrant ainsi une variété de sons et de techniques qui continuent d'inspirer les musiciens aujourd'hui.
Que vous soyez guitariste débutant ou expérimenté ou même non-guitariste, ces explorations, ces expérimentations peuvent vous ouvrir un nouveau monde musical, de sonorités rares.
Détourner un instrument de ses usages traditionnels, est une démarche créative qu'on peut appliquer à tous les domaines, même ceux qui ne semblent avoir aucun rapport avec la musique ou même avec l'art.
Prendre le contrepied est une stratégie créative très largement utilisée par les artistes, mais elle peut aussi faire partie intégrante de toute activité innovante dans tous les domaines.
Pour aller plus loin, si vous êtes musicien·ne, producteur, n'hésitez pas à expérimenter, acquérir de nouvelles connaissances techniques, musicales, de nouvelles compétences ...
Et formez-vous, sortez de votre zone de confort. Je pratique çà depuis plus de 40 ans dans ma carrière musicale. Si vous voulez profiter de mon expérience pour aller plus loin dans la vôtre, je ne peux que vous conseiller de me rejoindre en participant à cette formation :
Le 1er instrument électronique c’est sans doute le Theremin. Il a été inventé en 1919 par l’ingénieur russe Leon Theremin. Instrument légendaire, c’est aussi le seul qui se joue sans jamais le toucher.
Vous pouvez écouter cet article :
Il est composé d’un boîtier électronique équipé de deux antennes, on produit les sons sans le toucher. Le plus souvent, la main droite commande la hauteur de la note, en jouant avec l’antenne verticale. L’antenne horizontale, en forme de boucle, est utilisée pour faire varier le volume.
L’histoire tourmentée de Léon Theremin
Ingénieur et inventeur génial, né à Saint-Petersbourg en 1896, Léon Theremin, Termen en russe, est soupçonné d’avoir été un espion russe envoyé aux Etats Unis par l’URSS dans les années 20.
C’est là qu’il fit la démonstration de son instrument révolutionnaire, le Theremin et qu’il rencontra une violoniste virtuose,Clara Rockmore. Elle se passionna pour l’instrument et développa la première technique de jeu spécifique à cet instrument.
L’ambition de Clara Rockmore était de pouvoir jouer le répertoire classique du violon à l’aide d’une technique des doigts très précise et originale. Il s’agissait de pouvoir jouer dans l’air des notes extrêmement précises, ainsi que de donner autant de nuances que nécessaire.
Puis il fut rappelé au bercail et envoyé sous contrôle dans un laboratoire au goulag par Staline. C’est là qu’il développa toute une série d’inventions électroniques dans le domaine de l’espionnage.
Quelques apparitions célèbres du Theremin au cinéma
Mais son passage à New York où il donna de nombreux concerts avec Clara Rockmore, a permis à son Theremin de faire son chemin auprès des compositeurs de films américains, tout d’abord.
Ensuite, cet instrument a marqué discrètement toute une époque au cinéma avant l’invention du synthé. Dès les années 40, on peut l’entendre dans des films noirs, comme La Maison du Docteur Edwards d’Alfred Hitchcock et dans les premiers films de science-fiction américains. Puis dans les années 60, le Theremin est immortalisé notamment par Captain Beefheart dans Electricity, par les Beach Boys dans leur célèbre morceau Good Vibrations.
Et ensuite, le Theremin a été utilisé jusqu’à nos jours dans une quantité incroyable de pièces de musique contemporaine, mais aussi de morceaux pop, rock, chanson, comme Whole Lotta Love de Led Zeppelin et encore beaucoup de musiques de films et de séries, comme Mars Attacks ! ou le générique de L’inspecteur Barnaby.
Par contre, en France à la même époque, les Ondes Martenot, une invention française, ont été plus souvent utilisées au cinéma. Beaucoup de compositeurs français, dont Olivier Messiaen, ont aussi composé un grand nombre de pièces classiques et contemporaines pour l’instrument.
Le Theremin, seul ancêtre du synthétiseur ?
Mais il y a un cousinage évident entre ces 2 instruments considérés comme les premiers instruments électroniques. Ils utilisent tous les deux un oscillateur électronique qui produit une onde sinusoïdale au son velouté caractéristique qui évoque le violon ou la voix humaine.
Au tout début des années 60, Robert Moog commença pour ainsi dire sa carrière d’ingénieur en électronique en réparant des Theremins et en est resté amoureux bien après ses créations de synthétiseurs beaucoup plus sophistiqués.
A tel point qu’il relança la fabrication des theremins dans les années 80 pour assurer sa pérennité. Son apport à l’instrument fut de réduire considérablement son encombrement et de remplacer les lampes par des transistors. Ceci le rendit plus compact mais aussi plus constant et moins fragile.
Aujourd’hui l’instrument est fabriqué par Moog Music et il est à la portée de tous les musiciens pour quelques centaines d’euros.
Jouer du theremin
La technique de jeu est à la fois simple et complexe. On utilise ses 2 mains mais jamais on ne touche le theremin. Plus on s’approche de l’antenne verticale, plus le son devient aigu. L’antenne de gauche sert à contrôler le volume, c’est une sorte de pédale d’expression.
Simplissime, me direz-vous ? Et saisissante, cette sensation de sculpter le son dans l’air avec ses mains, avec ses doigts. Oui, bien sûr ! Mais beaucoup plus compliqué de maitriser précisément les hauteurs, les tons, les demi-tons sans avoir l’appui d’un manche ou d’un clavier avec des touches.
D’ailleurs Clara Rockmore et d’autres spécialistes russes du theremin ont développé et codifié les techniques de jeu. L’instrument peut maintenant s’apprendre à l’aide de plusieurs méthodes existantes.
Alors vous l’avez entendu, ce son unique ? Ben oui pas beaucoup de réglages. En gros on a toujours le même son, ce son caractéristique, sinusoïdal. Mais on peut aussi faire de grandes choses en le branchant sur des pédales d’effets et là tout est possible !
Ecoutez :
A l’heure actuelle, le theremin est très souvent utilisé, mais comme instrument d’appoint, pour donner quelques touches sonores dans des arrangements de tous styles. Mais on attend avec impatience qu’un musicien, un compositeur lui donne ses lettres de noblesse en le plaçant au cœur d’une création musicale en position de soliste.
Pour aller plus loin
On a vu que le theremin est un instrument électronique primitif, mais dont l’originalité a toujours fait mouche et lui confère une certaine pérennité. D’autant plus que ce son analogique ne demande qu’à devenir une source pour toutes sortes de manipulations sonores numériques à effectuer en live ou en studio.
Si vous êtes intéressé·e, vous pouvez voir des vidéos et les modèles disponibles sur moogmusic.com. Et pourquoi ne pas utiliser un theremin dans vos créations musicales, dans vos prods ?
Le Theremin aujourd’hui
Si vous êtes intéressé·e, vous pouvez voir des vidéos et les modèles disponibles sur moogmusic.com.
Et pourquoi ne pas utiliser un theremin dans vos créations musicales, dans vos prods ?
Mais si vous êtes novice en production musicale, alors n’hésitez pas à vous former : c’est le meilleur moyen pour gagner du temps, apprendre les bonnes méthodes et s’approcher au plus vite du son professionnel :
En 2024, Audiorama a fêté ses 40 années de musique. Créée en 1983, cette structure entreprend des créations musicales et des actions culturelles. Située à Strasbourg, elle rayonne sur l’Est de la France et bien au delà des frontières.
Vous pouvez écouter cet article :
Le label de disques Audiorama
A l’origine, Audiorama se dénommait Planétarium. C’était le label de disques qui produisit le premier album d’Alesia Cosmos en 1983, ainsi que Planeta la revue sonore des musiques nouvelles.
Planétarium diffusait également bon nombre de labels underground de disques, de cassettes et des fanzines. Musiques nouvelles, free music, rock in opposition, l’époque était fertile en France, en Europe et dans le monde entier.
Pendant les années 90, le label s’est développé, année après année, accueillant aussi bien les créations des membres d’Alesia Cosmos, Bruno de Chénerilles, Pascal Holtzer que d’autres groupes ou compositeurs comme Les Phônes, Jo Krencker, Jean-Gilles Charvot …
Après une accalmie au début des années 2000, les rééditions des 2 premiers albums d’Alesia Cosmos, Exclusivo! et Aeroproducts, par des labels américain et français ont réactivé le label avec le 3ème album du groupe. Enregistré en 2019, Live at Audiorama est un double album CD.
Plusieurs projets parallèles, menés par des membres d’Alesia Cosmos, ont été édités depuis : VaVaVoom !, Alien Disko, ainsi que Small Hits, un single de versions inédites des 2 titres phares du groupe.
Enfin en 2023, le label polonais Impulsy Stetoskopu éditait 2 enregistrements de concerts inédits de la fin des années 70, donnés par Corbo Combo et Danger, 2 formations de musique improvisée, préfigurant le projet Alesia Cosmos.
Tous ces disques sont en vente dans la boutique en ligne Audiorama Records.
Les créations musicales
Dans les années 90, Bruno de Chénerilles a développé des projets de création musicale, notamment Fantômes – Saxo3 (93), Move Sweet Move (96) et surtout Ruban : un Portrait Sonore de l’Alsace (99-2010).
Pour ce dernier projet par étapes, il a parcouru l’Alsace de long en large en initiant 7 créations musicales doublées à chaque fois d’ateliers d’action culturelle en lien avec les habitants de ces territoires. Une réédition des 10 albums musique et vidéo du Portrait Sonore est en projet et devrait voir le jour prochainement.
Plus récemment, il a collaboré avec de nombreux musiciens improvisateurs français, canadiens et allemand en créant un dispositif de live electronics qui lui permet de traiter électroniquement les sons des instruments acoustiques en direct pendant les concerts.
Il s’agit là de créer en live du matériau musical original à partir même de ce qui est joué sur le moment par l’instrument acoustique : voix, cuivres, cordes, percussions…
Action Culturelle
Dès ses débuts avec Alesia Cosmos, Audiorama s’est engagé dans des actions culturelles et pédagogiques. D’abord adossées aux tournées d’Alesia Cosmos, ces actions se sont intégrées à part entière dans chaque étape du Portrait Sonore de l’Alsace.
A partir de 1999, Bruno de Chénerilles est intervenu régulièrement dans les projets musicaux de quartier portés par Audiorama à Strasbourg. Port du Rhin, puis Koenigshoffen… Et enfin Meinau et Neuhof depuis 2011.
Dans ces projets, une démarche d’éveil et de pratique des techniques numériques musicales est adressée particulièrement aux enfants et aux jeunes en partenariat avec les acteurs éducatifs et sociaux dans ces quartiers défavorisés.
La pratique musicale pour tous est le maître mot de ces ateliers à l’école ou en plein-air au pied des immeubles. Grâce aux ipads, aux corps sonores et au chant, la musique est accessible sans éducation préalable, dans l’instant. Pour le plus grand plaisir des petits et des grands.
Ecoutezles restitutions des écoles de la Meinau et du Neuhof en 2024
Pour soutenir le travail et la recherche des musiciens d’Audiorama, achetez leurs disques dans la boutique en ligne :
Vous avez tous au moins une centaine de plugins vst disponibles dans votre logiciel audio. Entre ceux qui sont fournis d’origine et ceux que vous avez téléchargés par la suite. Je le sais, moi c’est pareil. Mais je me suis aperçu qu’au bout du compte je ne me sers que d’une dizaine d’entre eux et toujours les mêmes. Ce sont ceux que je préfère et qui me permettent de mixer et mastériser correctement dans tous les cas de figure.
Est-ce que c’est subjectif ? Il y a forcément une part de subjectivité et puis je n’ai pas testé tous les plugins du monde. Cà, personne ne l’a fait, il y en a beaucoup trop.
Mais avec l’expérience et les résultats obtenus, je crois ne pas me tromper beaucoup.
Alors voilà une liste et une analyse de mes 10 meilleurs plugins vst actuellement disponibles, avec des conseils sur leur utilisation.
2 plugins vst en général, pour toutes vos pistes :
Je vous conseille 2 super plugins indispensables et magiques à placer en insert sur à peu près toutes vos pistes.
UAD Manley Tube Preamp
Ce plugin une simulation de l’excellentissime préampli à lampes Manley. Et là UAD a fait très fort. Magique, aussi bien pour les voix que pour les drums, les guitares, les claviers.
Vous avez des presets de rêve pour à peu près tous les instruments et vous pouvez affiner, doser. Le son chaud des lampes, à très petit prix. Mais attention ne compressez pas trop, n’en abusez pas !
Et sinon, vous avez besoin à coup sûr d’un très bon plugin de réverb à convolution qui vous permettra au moins et à la fois une réverb courte et une longue. Attention à l’utiliser en sends, évidemment !
Pourquoi à convolution ? Parce qu’elles sonnent vraiment très naturelles, elles sont modélisées à partir d’un véritable espace (studio, salles de tailles différentes, excellentes acoustiques).
Quelques DAW (Digital Audio Workstation) en proposent en interne, comme Cubase : c’est l’excellente Reverence ! Perso, je n’utilise que cette réverb, elle est absolument parfaite.
Si votre logiciel n’en propose pas, je vous conseille fortement la Waves IR1 Convolution Reverb. Elle est top avec des collections de presets modélisés à partir de studios, de salles d’exception.
Ce plugin vst est un must pour bien faire sonner vos basses que ce soit des basses synthé, des basses guitare ou même des contrebasses.
Et Dieu sait que les basses fréquences sont hyper importantes et difficiles à gérer dans un mix. Elles peuvent ruiner, encombrer, brouiller l’espace de votre mix, pour peu qu’on les veuille bien punchy.
Maxxbass vous aidera à bien les placer dans votre mixage. Sans assombrir, sans brouiller votre mix. Ce plugin intelligent fait merveille pour tous les styles de musique.
Si vous faites beaucoup d’enregistrements de voix parlées ou chantées, vous avez tout le temps besoin de petits utilitaires pour nettoyer certaines d’entre elles, mais aussi pour travailler le son de ces voix et inventer de nouveaux sons.
Waves DeBreath
Si vous faites beaucoup d’enregistrements de voix parlée ou chantée, ce petit plugin peut vous être très utile pour supprimer ou minimiser les bruits de respiration.
Une fois que vous avez affiné vos réglages en fonction de la voix que vous enregistrez, Waves DeBreath fait son boulot automatiquement et en temps réel. Quel gain de temps pour nettoyer vos pistes de voix !
Encore un petit plugin bien pratique, si vous avez une voix qui siffle beaucoup, que ce soit du chant ou de la voix parlée. Vous savez, ces sifflantes qui rendent certaines voix agressives, même parfois insupportables.
Là encore un petit réglage et le Waves Deesser va faire son boulot. Vous pouvez même mettre en mémoire le réglage pour une voix en particulier.
Les choeurs (harmony vocals) sont très employés dans la pop, le hip hop, le rnb, la soul, le funk. Mais que faire si vous n’avez pas sous la main ce trio de wonderful singers ? Ce bon plugin bien réglé peut faire très bien le job. Mais vous pouvez aussi l’utiliser pour doubler des lead vocals ou des mots rappés.
Vous pouvez régler la hauteur, le panoramique et le volume de chacune des voix pour créer votre groupe de backing vocals.
Je connaissais déjà le plugin Waves Tune, mais cette version plus récente travaille en temps réel. C’est encore mieux.
Vous pouvez l’utiliser pour corriger des voix qui ne chantent pas très juste et croyez-moi, il y en a pas mal chez les chanteurs, chanteuses amateurs. Mais aussi pour des effets style autotune, vocoder et vous pouvez vraiment inventer des traitements fous …
Vous pouvez aussi retenir les plugins que je vous ai indiqués pour toutes vos pistes, ils sont particulièrement indiqués pour les voix (manley tube preamp et bien sûr réverb !
Il est théoriquement déconseillé formellement de mixer et de mastériser au casque. Mais si vous êtes obligé·e de mixer au casque dans votre tout petit home studio, pour ne pas gêner les voisins ou si vous n’avez pas de vrais monitors de studio… C’est la honte !?
Ben non, c’est maintenant tout à fait possible de mixer correctement au casque, car ce plugin vst pourra corriger la courbe de réponse de votre casque, rétablir la même frontalité qu’une paire de monitors et même vous permettre de travailler dans l’acoustique de la cabine de plusieurs grands studios (très bien choisis, d’ailleurs).
Un plugin indispensable si vous voulez contrôler la Loudness de votre master pour respecter les recommandations des plateformes numériques ou être d’équerre pour une diffusion sur CD.
Et oui, on n’est plus du tout dans la surcompression qu’on a pu connaître dans les années 90-2000 : c’est une des bonnes choses qu’a apporté la diffusion en streaming sur le web. Mais si vous ne faites rien, vous risquez bien de sortir des clous et d’avoir de grosses surprises en diffusion.
La version gratuite du plugin vst Youlean Loudness Meter 2 est largement suffisante pour contrôler vos Lufs.
Waves L1 Ultra Maximizer ou Waves Online Mastering
Là, je ne vais pas trancher : je vous propose une alternative pour un mastering hyper simple et efficace. Attention ! A condition que votre mix soit impeccable, le mastering peut consister tout simplement à lui donner la touche finale et surtout à le bonifier, à l’intensifier, à lui donner présence et impact.
Pour cela un bon maximizer peut très bien faire l’affaire. C’est en fait un compresseur-limiteur réglé d’une certaine manière pour faire ce job sur votre bus de sortie. Et ma recommandation va à celui qui pour moi est inégalé : le L1 Ultra Maximizer.
Et l’alternative, me direz-vous ? C’est la solution de mastering online de Waves qui pour moi fait à peu près la même chose. Elle fonctionne avec des styles, des modèles, des références. L’idée est de laisser l’IA s’inspirer d’une musique de référence que vous pouvez choisir pour mastériser dans ce style. Si vous voulez sonner un peu comme Prince ou Doctor Dre ou je ne sais pas, moi …
Alors, je crois que vous pouvez me faire confiance. Pourquoi ? Avec l’expérience, j’ai éclairci pas mal de problèmes au studio. J’ai trouvé la méthode qui répond le mieux à toutes les situations.
Vous le savez peut-être, c’est ma méthode Less is More. Pourquoi faire compliqué, alors qu’on peut faire simple ? Tout le contraire de celle de l’administration française, vous savez bien…
Alors c’est tout simple : je n’utilise plus que les plugins VST que je vous ai listés dans cet article. Et çà le fait ! C’est le fruit de plusieurs dizaines d’années d’expérience.
Vous avez remarqué que j’utilise beaucoup les plugins vst Waves. Bien sûr, il existe d’autres très bons fabricants, mais cette firme a une très grosse expérience, un catalogue très important et leurs plugins vst sont utilisés par les ingés-son dans tous les grands studios et même en live sur les grosses tournées.
Une précision encore : bien entendu, je n’ai pas intégré les égaliseurs. Ce ne sont pas des plugins à rajouter, vous les avez déjà la plupart du temps sur la tranche de toutes vos pistes et c’est bien suffisant.
Un seul conseil pour l’égalisation : plus vos sons sont bons au départ, moins ils auront besoin d’égalisation. Là aussi suivez ma méthode Less is More !
On se pose plein de questions sur le potentiel de l'IA en techniques de studio ? Et voilà que Waves propose à prix cassé une solution de mastering audio en ligne qui utilise l'IA. Alors que vaut cette solution ?
Vous pouvez écouter cet article en audio :
C’est un véritable banc d’essai que je vous propose pour évaluer cette nouvelle solution présentée en janvier 2024 par le fabricant israélien de plugins bien connu et leader mondial sur le marché des plugins VST. Elle a été développée en collaboration avec l’ingénieure de mastering américaine Piper Payne.
Ce faisant, nous nous plaçons sur le terrain mouvant et clivant de l’utilité de l’intelligence artificielle. Mais je vous rappelle que la présence d’IA dans les plugins VST n’est sans doute pas réellement une nouveauté.
On peut déjà la déceler dans des plugins très efficaces qui nous facilitent vraiment certaines tâches : denoiser, declicker, debreather, pour n’en citer que quelques uns.
En effet, n’est-ce pas le début de l’intelligence de pouvoir déceler certains paramètres sonores, les modifier de manière relative, au cas par cas, afin d’améliorer automatiquement, mais de manière adaptative un fichier son ?
Une solution complète de mastering on line
Mais là, Waves nous propose une solution complète de mastering en ligne, quasi automatique qui pourrait bien nous faciliter la tâche, nous faire gagner du temps et économiser de l’argent.
En effet, 6 Euros le titre, moins de 60 Euros pour un album 15 titres ! C’est ce qu’on peut appeler casser le marché … Et d’ailleurs, dès la sortie de la solution Waves Online Mastering avec un test gratuit tout au long du mois de janvier 2024, les commentaires ont été immédiats.
« Waves se tire une balle dans le pied… Ils ne vendront plus de plugins de mastering … encore une concurrence déloyale de l’IA … Les studios de mastering vont tous fermer … »
Et là, je vous réponds : « On se calme, les amis ! ».
Tout d’abord, examinons cette solution de plus près et jugeons sur pièces : c’est notre banc d’essai en conditions réelles.
Mixage et mastering du titre
Au moment d’écrire cet article, je venais de terminer mon tout dernier mix d’une petite création musicale sympathique : un remake pop de la chanson tradi Coucou Hibou, bien connue de nos enfants et que nous avons probablement tous chantée à l’école.
Cette version brillante et détonnante a été concoctée par 2 amis musiciens dans leur home studio et j’ai pris beaucoup de plaisir à mixer leur chanson. Voix lead, choeurs, synthés, guitare, percussions : une vingtaine de pistes, une intro, des refrains, des ponts, des chorus, un final. Un peu plus de 4mn de bonheur !
Dans un premier temps, j’ai mixé tout çà et j’ai appliqué ensuite un mastering très minimal dont j’ai l’habitude : avec tout simplement le plugin Waves L1 UltraMaximizer que j’affectionne particulièrement. L’idée était de mastériser une version appropriée au streaming sur les plateformes comme Spotify, par exemple.
Surveillez vos LUFs !
Sans vous expliquer de fond en comble les données techniques pour ce genre de sport, sachez simplement qu’un titre en streaming sera toujours aligné automatiquement en volume par les algorithmes de la plateforme dès son chargement. C’est ce qui assure un fil de streaming cohérent en écoute et permet de passer d’un titre à l’autre sans grosse différence de niveaux.
Voilà pourquoi, les musiciens ou les producteurs qui mettent en ligne ont tout intérêt à respecter à peu près la norme préconisée en terme de niveau de compression de leurs masters. Voilà ce que demandent les principales plateformes musicales en LUFS, qui est, pour résumer, l’unité de mesure de niveau ressenti à l’écoute.
L’acronyme LUFS signifie : Loudness Unit Full Scale. Voici les valeurs recommandées par les principales plateformes et supports :
Spotify
Apple Music
Amazon Music
Youtube
Deezer
Souncloud
CD
– 14 Lufs
– 16 Lufs
-9 à -13 Lufs
-13 à -15 Lufs
-14 à -16 Lufs
-8 à -13 Lufs
-9 Lufs
Pour simplifier, plus vous compressez votre master, plus cette valeur ressentie sera élevée. Attention : – 9 Lufs sonne donc plus fort que -14 Lufs. Et on en retiendra qu’une valeur moyenne autour de -13 ou -14 Lufs convient pour toutes les plateformes.
Nous insérons donc un plugin qui va mesurer les Lufs, en tout dernier sur la piste master stéréo, comme Izotope Insight ou bien la version gratuite de Youlean Loudness Meterqui est bien suffisante.
Mon mastering maison
Mon premier mastering maison se présente donc de cette manière en sortie : tout d’abord le L1 Ultramaximizer, puis Izotope Insight qui nous donnera en plus des Lufs des mesures de cohérence de notre spectre sonore.
Et je vais caler le seuil de déclenchement du Maximizer pour que mon niveau de Lufs intégré se situe entre -13 et -14.
Vous pouvez écouter cet extrait :
Préparation pour le Waves Online Mastering
Il s’agit maintenant de faire une copie de mon projet mixé sans le mastering et de le préparer pour le Mastering Online selon les prescriptions de Waves.
J’ai donc supprimé le Maximizer qui était présent sur mon bus stéréo out.
Baisser le volume général pour que la sortie module à – 3,8 dbfs
Baisser également les niveaux de réverb, comme conseillé de – 3db
Et j’ai exporté cette version de mon mix à la même résolution.
Puis je me suis rendu dans mon compte Waves pour m’inscrire gratuitement au Waves Online Mastering.
Une fois connecté, j’ai pu importer mon fichier stéréo. Notons que Waves offre un master gratuit à tout nouvel arrivant. Espérons qu’ils vont continuer à faire ce petit cadeau.
Le fichier est processé et là je comprends que différents styles sont appliqués.
Les 6 options proposées pour le mastering
Une fois le fichier importé et processé, on tombe sur le tableau de bord qui propose 6 options. Il ne serait pas juste de les nommer « réglages », car on n’a aucune visibilité sur ce qui se passe à l’intérieur de chaque option.
J’en déduis qu’il s’agit donc de modélisation, ce qui n’est pas étonnant quand on a affaire à l’Intelligence Artificielle. Elle n’est pas capable de créer, d’inventer, de s’adapter à des cas particuliers. Mais elle sait très bien se débrouiller à partir de modèles qu’on lui a proposés.
Notons que les gens de Waves ne sont pas très bavards à ce sujet et ça se comprend très bien. Pas envie de se faire piquer leur technologie par des concurrents. Aussi, ils n’expliquent rien et se contentent d’arguments commerciaux pour trouver des clients.
Voilà les 6 options proposées en 2 catégories : « style » et « add tone » :
Ce qui est génial, c’est qu’il est possible de pré-tester les styles pour entendre comment va sonner le master. Il faut choisir un style et tout se passe donc à l’oreille.
Pour ma part, le style qui me convenait le mieux était « Précis ». C’est celui qui respectait le mieux l’esprit de mon mix.
Les corrections de tonalité proposées sont assez transparentes :
Profondeur : renforcement des basses Présence : ça ressemble tout à fait à une classique bosse de présence autour de 5000Hz
Notons qu’il est possible d’appliquer ces 2 corrections en même temps et le son devient alors beaucoup plus punchy. Un son très rap, hip-hop bien rentre-dedans…
Après écoute des corrections proposées, j’ai jugé que mon mix était bien équilibré, je n’ai fait aucune de ces corrections de tonalité. Mais là encore je ne peux me fier qu’à ce que j’entends.
Exportation du master
L’exportation du master se fait en 2 temps. Le master est généré, je peux l’écouter sur le tableau de bord. A ce stade, je peux faire aussi d’autre versions en choisissant d’autres options et les générer pour pouvoir comparer.
Si je veux downloader mon fichier mastérisé, c’est là qu’intervient le paiement. Pour commencer, j’ai droit à mon premier master gratuit, donc j’en profite.
Ça me paraît très compressé…
Je m’empresse de vérifier les Lufs de ce master et là : surprise ! Les niveaux atteints sont de + 0,2 dbfs et le Loudness est à – 9 Lufs. Ce master est décidément trop compressé. Adapté au support CD, mais pas du tout aux plateformes de streaming (voir plus haut : les spécifications).
Là je vois un gros défaut au système : il m’a été impossible de vérifier mes Lufs avant d’exporter le master.
Importer une musique de référence
Et c’est là que je comprends qu’une fonction m’avait échappée : la « Référence » . En effet il est possible de télécharger une musique de référence dont l’IA va s’inspirer pour faire le master.
Ça peut être un titre du commerce, si vous tenez vraiment à sonner comme telle ou telle chanson. J’imagine assez bien un producteur de rap qui va vouloir sonner comme Doctor Dre ou Snoop Dogg.
Dans mon cas, je me figure que je vais lui donner comme référence mon master maison calibré à -13,9 Lufs pour voir s’il va comprendre ce que je cherche.
Ce que je fais et j’exporte un nouveau master. Notons au passage qu’ayant épuisé mon crédit, je dois maintenant payer mon master 6$.
Et là, bingo ! C’est beaucoup mieux : niveau : -0,1 dbfs et Lufs : -13,4. Pas mal : j’ai été compris. Vous pouvez écouter le résultat et voir les mesures à gauche de la première version et à droite de la version avec référence :
Les Pour et les Contre
En comparant, mon master maison et ce master Waves IA, je constate que ça sonne à peu près pareil, ni mieux, ni moins bien. Faites le test vous-même : écoutez les 2 masters.
La principale différence que j’entends est celle-ci : l’introduction du morceau cartonne un peu plus que ce que j’avais choisi de faire et le final aussi. Force est de constater que ce n’est pas vraiment une amélioration, mais plutôt un choix subjectif que je n’avais pas fait.
Mais entre les deux, ça se ressemble beaucoup. Pas vraiment étonnant, l’IA a somme toute bien copié ce que je lui avais donné en référence : mon master maison.
Pour :
– Rapidité – Efficacité – Le son est bon – Le prix très, très abordable
Contre :
– Contrôle uniquement à l’oreille avant d’exporter le master : ni Lufs, ni dbfs, ni vision des fréquences. – Le résultat est à la hauteur d’un mastering très minimal et ressemble étrangement à celui qu’on peut faire avec un simple compresseur / limiteur comme le L1 Ultra Maximizer
Pour conclure
A moins que Waves n’améliore cette solution dans le futur, elle est sans aucun doute destinée à des home studistes qui ne connaissent rien au mastering. Et là elle fait très bien le job en proposant des masters corrects à un prix très bas.
Mais au delà de ça, si ces utilisateurs amateurs ne vont pas chercher plus loin, ils ne pourront guère gérer correctement le mastering propre aux différents supports, car il n’y a aucun contrôle prévu des Lufs.
Pour les autres, plus pros, qui savent mixer correctement et mastériser un minimum, cette solution ne leur apportera probablement rien. Je vois toutefois une utilité : pouvoir vérifier si son propre mastering est correct et comparer différentes options de mastering possibles en testant avec les styles et les Add Tone.
En fin de compte, je vois aussi là une occasion salutaire de démystifier le mastering.