Archive

Category Archives for "Méthodes et Stratégies de production musicale"

objectifs, étapes, choix et démarches dans la production musicale et la création sonore

Production musicale : les Master Classes Audio

Master classes Audio - un micro de studio Neumann et son câble

Production musicale : les Master Classes Audio

Tout nouveau et çà manquait terriblement : Une série de Master Classes Audio pour les musiciens, les compositeurs, les producteurs qui maîtrisent déjà leur home studio. Pour se perfectionner et élargir leurs champs d'action.

Des Master Classes Audio à prendre en toute liberté et sans contraintes, en ligne et sur abonnement, sans engagement … Une série de challenges, de défis pour faire avancer très concrètement votre potentiel créatif et vos compétences en production musicale.

Bruno de Chénerilles vous explique pourquoi et comment il en est venu à proposer ces Master Classes Audio. Pourquoi et comment vous pourriez vous aussi tracer plus facilement votre chemin personnel dans ce métier si difficile.

Vous pouvez aussi l'écouter en podcast :

Pourquoi des Master Classes Audio ?

Si vous maitrisez Cubase, Logic ou Protools, si vous avez monté votre home studio, vous avez l'outil et les compétences de base pour faire fructifier votre activité, pour la rentabiliser.

Créer des bandes-son, des habillages, des musiques originales à la demande pour des projets audiovisuels, évènementiels ou de spectacle vivant bien financés, voilà qui peut vous permettre de monnayer efficacement votre talent.

Personnellement, j'ai mis le pied dans le métier de compositeur-producteur en répondant à une proposition de théâtre musical contemporain qui m'a ouvert ensuite et tout de suite les portes de la création radiophonique. Et c'était parti !

Cela changeait tout pour moi qui peinait à vivre de ma musique. Et cela m'a permis de continuer à produire pour le cinéma, la télévision, le théâtre, la danse et des grandes expositions...

Et sachez bien que tous ces domaines ont besoin de son, d'audio, de musique. Je devrais dire de bon son, de bonne musique, bien produite. Et à l'époque, il n'y avait pas encore internet. Aujourd'hui, les nouveaux écosystèmes du web ont encore accru, décuplé même, les besoins audio et ce n'est pas fini...

Outre les bénéfices financiers, cela m'a ouvert aux autres formes de création et ce fut très bénéfique pour ma propre musique. Sans cet apport, je n'aurais certainement pas pu tenir la barre dans ce métier pendant 40 ans, comme je l'ai vécu.

3 Master Classes Audio : Un podcast pour votre activité musicale, Réviser vos termes techniques, Créer une bande-son pour une vidéo

Comment franchir le cap ?

Pouvoir répondre en toute confiance à des commandes pour l'audiovisuel, la vidéo, le podcast, la télévision, le cinéma, le spectacle vivant, cela demande un entrainement particulier et la connaissance de leurs techniques spécifiques de production.

C'est ce que j'ai appris et mis en pratique tout au long de ma vie professionnelle. Cela m'a demandé un travail et des temps d'adaptation énormes, car j'étais seul pour développer ces nouvelles compétences.

Personne pour me guider, pour m'enseigner. Il n'y avait pas de formations dans ces domaines très particuliers. Autant vous dire qu'il fallait une énorme dose d'autonomie pour pouvoir avancer et répondre aux propositions du tac au tac.

Après avoir dispensé pendant des années des formations en production musicale et en techniques de studio pour un grand nombre de musiciens, j'ai cherché une manière de les amener plus loin.

A ceux de mes élèves musiciens qui avaient accompli leur formation de base et qui maitrisaient suffisamment les techniques du home studio, j'ai commencé à proposer des défis, des challenges et des compléments plus pointus sur des techniques particulières.

Pour les aider à franchir progressivement le cap de la maitrise de base, pour atteindre l'expertise dans des formes de production audio rentables, pour les aider également à promouvoir leur musique.

Bruno de Chénerilles

formation podcast - Plan Sonore - Bruno de Chénerilles

" Compositeur-producteur, ingénieur du son, formateur expert en techniques du son, vidéo et multimédia pour la musique et pour le web.
En 1983, j'ai fondé Audiorama, le laboratoire de création musicale et action culturelle qui a porté d'année en année ses projets avec de multiples partenaires.
J'ai enseigné dans diverses universités en France et au Canada.
En 2004, j'ai fondé Audio Formations, organisme de formation professionnelle continue spécialisé dans les formations en ligne dans le domaine de la musique et du multimédia.
Je suis également performer dans le domaine du live electronics et de l'improvisation.

Les Master Classes Audio

Et voilà comment s'est dessiné petit à petit ce programme de Master Classes Audio. Pour le moment, il y en a 14, chacune sur une thématique, une spécialité bien précise. Mais le programme n'est pas fermé, il évolue sans cesse selon les besoins et les attentes des musiciens qui entrent dans ce cycle d'excellence.

Les 7 premières Master Classes Audio ont été peaufinées durant l'été 2021 et mises en ligne dès le mois de septembre. 7 autres sont programmées pour l'hiver 2021/22.

Ce n'est pas une formation traditionnelle et elle n'est pas pour tout le monde.

Chaque Master Classe Audio est cadrée, accompagnée et vous conduit à un résultat très pro en termes de production. Vous pouvez les choisir dans l'ordre que vous voulez, selon vos priorités personnelles.

Certaines sont transversales et vous serviront pour différents domaines. D'autres pourront répondre directement à des projets réels et précis qui se posent à vous. Voilà pourquoi, c'est vous qui choisissez l'ordre dans lequel vous les prenez, selon vos priorités.

Les Master Classes Audio sont toutes accessibles en ligne depuis votre ordinateur, votre tablette ou votre smartphone. 24H sur 24, 7 jours sur 7, quand vous le voulez !

3 autres Master Classes Audio : Réaliser un sungle, Créer des paysages sonores et Créer un dispositif de concert avec Ableton Live

Le programme de lancement

  • Réaliser un single
  • Créer une bande-son pour une vidéo
  • Bien débuter en montage vidéo
  • Créer un dispositif de concert avec Ableton Live
  • Un podcast pour votre activité musicale
  • Réviser vos termes techniques
  • Créer des paysages sonores
  • Diffuser et promouvoir votre musique
  • Créer des habillages sonores : logo, vidéo, podcast, tv, cinéma …
  • Aborder la création radiophonique
  • Créer des interfaces tactiles sur ipad
  • Réaliser une installation sonore interactive
  • Spatialiser en multi-diffusion
  • Composer une pièce de musique concrète

NB : La liste n'est pas exhaustive.

Les Masterclasses Audio : Bien débuter en montage vidéo, Diffuser et promouvoir sa musique, Créer des habillages sonores : logo, vidéo, podcast, tv, cinéma ...

Vous êtes intéressé-e ?

Pour entrer dans ce niveau supérieur de formation, il faut bien sûr avoir une bonne maitrise des techniques de base du home studio et pouvoir faire écouter quelques réalisations.
Pour évaluer votre situation, vous pouvez répondre au questionnaire qui suit.
Puis, je vous contacterai pour faire le point avec vous, répondre à vos questions et nous assurer ensemble que vous pouvez y aller.

Pour accéder au questionnaire

Comment vous inscrire ?

Les Masterclasses Audio - un micro de studio Neumann et son câble

Abonnement mensuel sans engagement : 47 €

  • Vous bénéficiez de toutes les mises à jour et des nouvelles Master Classes Audio qui se rajouteront
  • Si vous souhaitez vous engager pour un an, vous bénéficiez de 2 mois offerts : 470 € pour un an

Ce qu'ils pensent de nos formations home studio

Dimitri Klockenbring - formation proution musicale home studio

Dimitri - musicien amateur

Débutant, j'ai pris mon pied en découvrant cette formation très claire et bien organisée. Bruno est toujours à l'écoute et nous offre ses conseils précieux pour aller droit au but en évitant les erreurs (comment choisir son matériel, ses logiciels, comment enregistrer de façon optimale une guitare, une voix, un piano...). La formation nous accompagne pas à pas dans des réalisations techniques de plus en plus poussées, et les chapitres plus théoriques sont un vrai plus pour élargir ses horizons !

production musicale home studio - eskelis

Patrick - musicien professionnel

Je suis vraiment ravi de la formation "Maitriser votre Production Musicale at Home". Bruno est un vrai pro qui va droit au but, à l'essentiel, et nous mène vers l'autonomie. Exactement ce que j'attendais : économie de temps, d'argent, tout est pensé dans les règles de l'art, et en plus le programme est passionnant et pratique. Je m'éclate et me sens rassuré, c'est possible d'avoir un son Pro at Home, en suivant le guide.

production musicale home studio - julien merveilleux

Julien - musicien professionnel

La formation m’a beaucoup apporté. Elle m’a notamment permis de m’équiper correctement, et à moindres frais, en achetant uniquement le matériel essentiel, mais de qualité professionnelle. Les aspects théoriques permettent de solidifier quelques bases incertaines, mais l’essentiel de la formation consiste en des exercices pratiques qui permettent de vraiment progresser.

Bruno de Chénerilles est un formateur expérimenté, très pédagogue, et c’est surtout un musicien qui a roulé sa bosse et pratiqué de nombreuses facettes du métier. C’est pourquoi il comprend bien mes besoins et je me sens en phase avec ses idées et son enseignement.

La distance liée à la formation en ligne est compensée par la disponibilité de Bruno qui répond très rapidement aux questions, et organise régulièrement des échanges en visioconférences.

production musicale home studio - David Longuet

David - chanteur, artiste touche à tout

Très accessible, dans un langage et une approche accessible à tous. J’ai été totalement satisfait par les différentes étapes proposées… Cela m'a redonné confiance et permis d'éclaircir ma vision du métier.
Bruno est une personne très passionnée qui a la capacité de transmettre son savoir de la meilleure façon qu'il soit, en restant naturel et à l'écoute, en s'adaptant à son interlocuteur/élève et toujours dans la bonne humeur…

Aujourd'hui, mon projet se réalise peu à peu, j'intègre une structure culturelle où on me laisse la responsabilité d'un nouveau studio professionnel, je vais aussi pouvoir proposer des prestations en tant qu'auto-entrepreneur dans mon propre studio semi-professionnel ainsi que des cours d'initiation à la M.A.O. dans différents lieux.

Elles et ils ont suivi les modules d'Acoustique Musicale, de Prise de Son et nos cours de Prise en main d'Audacity ou d'Ableton Live ... :

Pamela

Informations utiles, formateur compétent, explications claires

Marie-Joelle

Très bonne formation. Débutante totale sur le sujet, il m'a fallu moins de 2 heures pour suivre le cours et prendre le logiciel en mains. Présentation claire et exemples efficaces.

Thierry

je suis déjà musicien mais je n'arrivais pas utiliser correctement Ableton Live. Donc là, c'est parfait !

Aurélie

Ce cours est clair, simple, précis et très bien expliqué ! Merci 

Vincent

Excellent cours, très complet sur ce qu’est le son. Formateur pédagogue, à la voix posée. Lecontenu est clair. Je recommande à tous, celles et ceux qui désirent comprendre le son ou se remettre à niveau !

Patrick

Waouwww, les explications sont claires, Bruno parle distinctement et dans un bon rythme, je suis comblé, enfin je comprends ces notions de l’ acoustique. Un grand merci pour ce cours, je recommande.

Christel

Le cours est clair. Il est tout a fait adapté pour une néophyte comme moi. Bruno prend le temps de nous expliquer avec simplicité. Les exercices pratiques sont détaillés et aident à prendre en main le logiciel facilement.

Samy

J’ai trouvé le cours très bien organisé et structuré. L’information fournie est à la fois riche et complète sans noyer l’auditeur. J’ai beaucoup aimé la pédagogie de l’auteur qui prend soin d’illustrer chaque point avec des exemples concrets et des expériences sonores. J’ai beaucoup appris et le cours m’a ouvert des pistes pour améliorer la qualité de mes enregistrements dans mon home studio. Je le recommande à tous ceux qui veulent entamer un travail sur le son et bien comprendre les bases avant de commencer à lire des ouvrages plus complexes. Bravo à Bruno donc, et merci !!

Mario

Ce cours est très clair, progressif dans la chronologie, et intéressant à suivre.

Thierry

Bonne qualité du cours, j’ai appris plusieurs choses que je ne savais pas faire.

Yann

Pour quelqu’un qui débute comme moi, j’apprécie l’avancée pas à pas sur les fonctions de base. Le tuto est présenté pour Mac ou Windows, j’utilise Audacity sous Ubuntu mais toutes les explications correspondent quand même et m’ont permis de faire tous les exercices... Merci pour cette prise en main simple, ça donne envie de poursuivre vers plus de détails

Réponses aux questions fréquemment posées

Que se passe-t-il si je dois m'engager de manière imprévue dans un gros projet ?

Et si la formation ne me convient pas ?

Est-ce que l'équipement représente un gros investissement financier ?

Est-il possible de ne choisir que certaines Master Classes Audio ?

Quelles sont les conditions acoustiques à réunir pour pouvoir travailler chez moi ?

Au bout de combien de temps puis-je espérer être opérationnel·le ?

Les Masterclasses Audio - un micro de studio Neumann et son câble

Abonnement mensuel sans engagement : 47 €

  • Vous bénéficiez de toutes les mises à jour et des nouvelles Master Classes Audio qui se rajouteront
  • Si vous souhaitez vous engager pour un an, vous bénéficiez de 2 mois offerts : 470 € pour un an

Quels formats pour vos fichiers media ?

fichiers media multimédia

.

Comment s’y retrouver dans tous ces fichiers media que nous sommes bien obligés de manipuler tous les jours ? C’est la jungle ? Et que signifient tous ces suffixes ? Pas si compliqué que çà, vous allez voir. Audio, vidéo, image, pour chaque usage choisissez le format de fichier le plus standard, celui que tout le monde pourra lire.

En effet, les fichiers media servent en premier lieu à communiquer. Vous les envoyez à vos correspondants, à votre imprimerie, vous les mettez en ligne sur votre site, sur vos réseaux numériques, vos réseaux sociaux.

Ils doivent être de bonne qualité et à une définition appropriée au mode de diffusion que vous envisagez. Aussi, dans la plupart des cas, on sera amené à utiliser plusieurs formats pour une même image, un même son, une même vidéo.

Vous pouvez écouter cet article :

Comment reconnaître le format d’un fichier ?

La première indication est le suffixe du fichier qui commence toujours pas un point : .aif, .mp3 … Il va nous permettre de reconnaître la nature du fichier : son, vidéo ou image fixe.

Dans un deuxième temps, on pourra faire clic droit sur le fichier (windows) ou cmd+i (mac) pour avoir plus de précisions, quant à son poids (sa taille) et à son format (sa définition ou leurs dimensions pour les images)

Plus le fichier media sera de bonne qualité, plus il sera lourd. Sur internet, les fichiers très lourds ont du mal à être lus correctement. Voilà pourquoi on utilise en général des formats compressés qui sont plus légers et donc plus faciles à lire à distance.

On fera donc toujours un compromis entre qualité et portabilité, pour ainsi dire. Seules les conditions professionnelles de diffusion ne souffrent guère la compression : cinéma, télévision, pressage cd ou vinyle, diffusion en salle, l’imprimerie …

Les fichiers Audio

fichier audio - forme d'onde

Les fichiers son sont utilisés – écoutés – par tout le monde, mais ce sont les musiciens, les producteurs, les podcasteurs qui les manipulent et les génèrent.

Mono ou stéréo ?

Une première distinction est à faire : un fichier mono ne comporte qu’une seule piste. Un fichier stéréo comprend 2 pistes (gauche et droite) qui sont en général entrelacées pour pouvoir être lues simultanément par tous les appareils ou logiciels.

Les fichiers mono ne sont utilisés qu’en studio : on enregistre une source avec un micro, cela génère un fichier mono. En diffusion, tous les fichiers son sont stéréo, c’est le standard absolu qui vous permet de les écouter partout, sur un téléphone, un ipad, un ordi, en ligne …

Un fichier stéréo pèse 2 fois plus lourd qu’un fichier mono de la même durée. De plus ce n’est pas la quantité ou le volume du son qui va changer le poids d’un fichier. Un fichier de silence pèse aussi lourd qu’un fichier de musique techno. On verra que ce n’est pas du tout la même chose pour les fichiers image.

.wav ou .aif ?

Les fichiers son professionnels sont en 2 formats possibles : .wav sous windows et .aif sur mac.

Il est un fait établi que les mac peuvent lire les 2 sans distinction, alors que sous windows on peut encore avoir des problèmes à lire des aif . Voilà pourquoi les fichiers wav sont très conseillés, puisqu’ils peuvent être lus partout.

16/44.1 ou 24/48 ?

Il est ensuite 2 dimensions très importantes pour la qualité d’un fichier son professionnel : la définition du message informatique en bits et le taux d’échantillonnage en KiloHertz.
Le CD audio a longtemps été un étalon en matière de fichier son numérique, son format est de 16 bits et 44.1 Khz. Mais c’est déjà un format un peu compressé, car ce format de fichier permet de stocker jusqu’à 80 minutes de son stéréo sur cette petite galette.

Une meilleure définition, celle qu’on utilise la plupart des cas en studio pro ou en home studio, c’est 24 bits et 48 Khz qui permet un meilleur rendu de l’image sonore. Mais il est plus lourd de 40% environ, car il comporte plus d’informations.

.mp3

Le mp3 est le format standard du son sur internet et sur les lecteurs numériques de poche (lecteurs mp3, smartphones). C’est un format de fichier très compressé qui permet de stocker et de lire très facilement de grandes quantités de musique.
Le format haute-qualité (HQ)en mp3 pèse environ 10 fois moins lourd que le wav 16/44.1 . Evidemment, c’est un format grand public, car la perte de qualité est sensible.

.flac

Ce nouveau format compressé est apparu qui est souvent utilisé sur les plateformes numériques de diffusion musicale. Il est de bien meilleure qualité que le mp3. On considère généralement qu’il n’y a pas de différence à l’écoute avec un wav.
Le fichier flac peut être en 16/44.1 ou bien en 24/48. Il est environ 2 fois moins lourd que le wav.

Tableau comparatif des formats et poids des fichiers son

.wav.flac.mp3
24/48100 Mo66 Mo6 Mo (HQ)
16/44.160 Mo30 Mo

Les fichiers Vidéo

Tous les fichiers vidéo utilisés actuellement en communication vidéo utilisent la norme mp4 et ont donc comme suffixe .mp4. Notons que sur mac on rencontrera souvent des fichiers avec .mov comme suffixe, mais ce sont toujours des mp4, d’ailleurs vous pouvez modifier ce suffixe et le changer en .mp4, sans autre manip.

Les dimensions des images vidéo et cinéma sont variables, des plus rectangulaires au plus carrées.

fichiers formats vidéo cinéma

16/9

Le média le plus répandu sur internet est bien entendu la vidéo. Il y a des vidéos partout : sur Youtube, Vimeo, sur tous les sites web, les blogs, les vlogs. Mais la vidéo numérique est aussi utilisée maintenant de manière universelle en télévision et au cinéma.

Le format d’image qui s’est imposé est le format 16/9ème ou format rectangulaire ou encore appelé format allongé.

En même temps que lui, s’est imposé également sur internet, mais aussi sur les caméras vidéo, les smartphones, les tablettes un format de fichier vidéo qui est le mp4. C’est le format universel au 21ème siècle qui a détrôné tous les autres.

On le trouve principalement en 3 définitions HD :

  • 1280/720 HD qui a tendance à ne plus trop être utilisé, sauf peut-être en formation à distance, où on a souvent affaire à des vidéos de cours qui ne demandent pas forcément une qualité optimale.
  • 1920/1080 HD qui est actuellement le standard sur les plateformes vidéo internet et les sites web, comme sur les téléviseurs.
  • 3840/2160 HD encore appelé 4K qui est en ce moment le format professionnel dit de ultra haute définition utilisé en télévision, au cinéma et sur les caméras ou appareils photo de dernière génération.

Alors, que signifie ces dimensions : ce ne sont pas des cm, mais des pixels : le premier chiffre désigne le nombre de pixels dans la largeur et le deuxième le nombre de pixels dans la hauteur de l’image.

Le pixel est l’unité de surface dans toutes les images numériques. L’image la plus petite qui soit serait une image 1/1 : un carré de 1 pixel de côté de couleur unie. C’est la version image de l’échantillonnage numérique que nous avons déjà vu dans les fichiers son.

fichiers vidéo 16/9

On comprendra bien que si on veut projeter une vidéo numérique sur grand écran, ce qui équivaut à l’agrandir, il nous faut le plus grand nombre de pixels dans le fichier. Voilà pourquoi on est aussi en train de passer au cinéma en 8K, ce qui double la définition du 4K.

Par conséquent le choix d’un format d’image vidéo dépend de son support de diffusion et de la performance de la plateforme ou de l’appareil qui la diffusera. Par exemple, les vidéos Youtube sont regardées très majoritairement sur des tout petits écrans de smartphone et jamais sur des grands écrans. Il serait donc très inadapté de vouloir les diffuser en 4K ou en 8K.

Par ailleurs le poids d’une image dépend énormément aussi de sa complexité. Un aplat de couleur pèse beaucoup moins qu’une image de paysage par exemple. Une image fixe également.

Pourquoi ? Et bien la raison en est que la vidéo numérique reconnaît les pixels semblables et permet de les représenter de manière virtuelle, pourrait-on dire… Plus il y a de changement et de diversité dans une image numérique, plus elle sera lourde.

Carré

Le format d’image carré est très récent. Il a été introduit par Instagram et contamine maintenant aussi Facebook et même Linkedin. C’est donc un format de fichier spécifique à internet et on le trouve dans plusieurs dimensions qui conviennent toutes très bien sur les réseaux sociaux : 600/600, 720/720, 1000/1000, 1080/1080

Mais il s’agit toujours d’un fichier mp4 : seules ses dimensions changent. Ce qui est intéressant, c’est que l’image va occuper plus de surface dans le fil des publications : elle attirera donc plus le regard.

Vertical 9/16

Autre avatar des réseaux sociaux : le format vertical. Il provient du fait que toutes les personnes qui possèdent des smartphones le tiennent vertical pour faire des selfies ou des vidéos. Ce qui m’a toujours paru très étrange en terme de vidéo, mais ça se justifie intuitivement : quasiment toutes ces images sont des portraits de personne (sa propre personne, en fait).

On pourrait appeler çà le format narcissique, non ? C’est en tout cas le format favori des stories sur Instagram et des vidéos sur TikTok. Et comme ce sont les mêmes personnes qui regardent les vidéos sur ces réseaux sociaux, exclusivement sur leurs smartphones, ils les regardent évidemment en vertical.

On voit que ce format inversé 9/16 correspond pile à l’écran du téléphone. il occupera donc toute la surface disponible. Et comme sur tous les réseaux sociaux et les sites web, le format de fichier le plus utilisé est le format HD 1920/1080 ou en vertical 1080/1920.

Le débit

Il faut rapidement aussi parler du débit de la vidéo, c’est à dire du nombre d’images par seconde. On utilise actuellement 2 débits : 25 images/seconde et 30 images /seconde. L’unité est souvent abrégée : fps pour frames per second.

Là encore, le 30 images /seconde s’impose maintenant un peu partout. L’image est un peu plus fluide et donc le mouvement est mieux retranscrit.

60 images /seconde est utilisé aussi pour les sports où le mouvement est le plus souvent très rapide. Evidemment, ça alourdit considérablement les fichiers et les appareils doivent être capables de les enregistrer et de les lire.

Les fichiers d’images fixes

fichier image fixe photo

Internet

Photos, illustrations, les images fixes sont aussi omniprésentes sur les sites, les blogs internet. Là aussi, la compression est de mise, car les grandes images peuvent ralentir considérablement le temps de chargement des pages internet et impacter très sérieusement le référencement des pages par les moteurs de recherche.

.png ou .jpg ?

Le standard très conseillé sur internet est le fichier .jpg qui permet une bonne compression.

Le seul avantage du .png semble être la possibilité d’avoir un fond transparent et donc de présenter des images détourées sur un fond de page coloré. C’est un avantage en terme de design. Toutefois, le fichier .png est moins bien récompensé par les moteurs de recherche.

La taille des fichiers images

60% des images sur internet sont vues sur des smartphones et non pas sur ordinateur. Les sites internet doivent donc s’adapter souplement à ces écrans de taille extrêmement différentes. Ce qu’on appelle responsive, c’est justement la faculté d’une page internet de s’adapter aux formats des mobiles.

C’est une contrainte depuis quelques années qui se rajoute au fait que le trafic internet ne cesse d’exploser. Donc les pages internet doivent être les plus légères possibles à charger.

Voilà pourquoi on doit prêter attention à la fois au poids des fichiers image (compression) , mais aussi à la taille de chaque image. Une image qui va être placée par exemple dans une colonne qui fait 250 pixels de large, ne doit pas excéder cette taille.

Autrement dit, la taille des images doivent être appropriées à la taille du conteneur qui la reçoit. Donc toutes les images qui peuvent être grandes et bien définies doivent être compressées en taille et en définition pour diminuer le temps de chargement de la page internet.

On estime qu’une bonne page internet doit avoir un temps de chargement moyen qui n’excède pas quelques secondes, un grand maximum de 5 secondes. Sinon on diminue grandement le pourcentage de visiteurs qui va voir la page, car les internautes zappent très vite.

Donc il est évident qu’une photo prise sur un smartphone ou un appareil photo ne peut pas être publiée sur internet, sans être drastiquement compressée. Une telle image à son état brut peut peser facilement plusieurs Mo et il faudra sur un site internet la réduire en un fichier de quelques centaines de Ko, voire à quelques dizaines de Ko.

Pour cela, on va réduire la taille au strict nécessaire, mais aussi la définition sera réduite de 300 ou 600 dpi à 72 dpi (dots per inch, en français points par inch). C’est un peu l’équivalent de ce qu’on a vu précédemment avec les pixels en vidéo.

Imprimerie

Pour l’impression papier, affiches, flyers ou édition papier, les standards de fichier ne sont pas du tout les mêmes.

En général, en photo ce sont les fichiers .tif qui sont préférés pour des raisons de colorimétrie et à la meilleure définition possible. Là il n’est plus question de compression, ni de réduire la taille des images. Bien au contraire !

Ensuite une maquette graphique comprenant des photos, du texte, des titres, des illustrations sera la plupart fournie à l’imprimerie sous un format .pdf non compressé

Pour conclure

Bien évidemment, il existe beaucoup plus de formats de fichiers audio, vidéo ou image. Mais nous venons de voir les plus utilisés, les standards actuels sur le net et en production pro. Il est fortement déconseillé de publier des fichiers dans des formats plus exotiques ou plus anciens ou encore réservés aux professionnels.

Comment convertir un fichier média ? La plupart du temps, vous n’aurez pas besoin d’application spécifique : l’appli avec laquelle vous l’avez fabriqué ou dans laquelle vous l’avez ouvert sur votre ordinateur vous permettra le plus souvent de l’exporter à un de ces formats de base.

Ne prenez pas le risque que vos fichiers soient illisibles pour la plupart des usagers. N’oubliez jamais que vos fichiers media n’ont pas la plupart du temps comme objectif N°1 d’être les meilleurs possibles, mais au contraire de communiquer des images et des sons à un public, sur des réseaux ou dans des modes de diffusion différents.

Retour Accueil

Home studio – Tout sur le direct monitoring

direct monitoring

Tout ce qu’il faut savoir sur le direct monitoring , qui est une notion souvent mal comprise en home-studio et qui peut vous poser de gros problèmes en prise de son sur votre logiciel de MAO si vous ne savez pas le gérer correctement.

Vous connaissez sans doute le problème, car il est récurrent et il ressemble à çà :

  • Lorsque vous voulez vous enregistrer, vous vous entendez dans votre casque avec un petit décalage très perturbant qui vous empêche de chanter ou de jouer sereinement, comme un écho très court…
  • Dans la notice de votre logiciel, de votre interface, vous ne trouvez pas d’explications claires pour résoudre facilement ce grave problème.

Et pourtant c’est très simple de supprimer cette latence à l’enregistrement !

Direct monitoring : A quoi ca sert ?

Sur votre station de travail audio, lorsque vous enregistrez une piste d’instrument ou de voix avec un micro ou une ligne analogique, le son entre dans votre interface audio.

Vous avez besoin d’écouter au casque ce que vous êtes en train de jouer. Si vous écoutez la sortie master de votre logiciel, il est certain que vous allez entendre votre son avec un décalage de temps non-négligeable.

Cela est dû au temps que va mettre votre processeur pour enregistrer numériquement le son à l’entrée, par exemple 5,9 ms . C’est ce qu’on appelle la latence d’entrée.
A cette latence, s’en rajoute une deuxième, la latence de sortie. C’est le temps qu’il va mettre pour retransformer votre signal numérique en son analogique pour que vous puissiez l’écouter sur vos haut-parleurs ou votre casque. Par exemple 4,6 ms

Si vous additionnez ces 2 retards, vous avez un décalage qui peut être conséquent entre le son que vous jouez et le son que vous entendez dans votre casque, c’est ce qu’on appelle la latence globale ou totale . Ici 10,5 ms.

Vous le percevrez comme un petit écho, ce petit temps de quelques milli-secondes, mais ca perturbe votre écoute, le son n’est pas propre et sur des mises en place rythmiques, ca peut vous troubler énormément.

direct monitoring latence totale

Et bien, le direct monitoring est un réglage qui va vous permettre de supprimer radicalement ce petit décalage insupportable.

Comment régler le direct monitoring en 3 étapes ?

1. Couper le son sur la piste

La première chose à faire dans votre logiciel est de couper le monitoring sur la piste que vous voulez enregistrer. Vous ne voulez pas entendre du tout le son qui ressort de cette piste.

2. Activer le direct monitoring

Puis vous allez vous rendre dans le petit logiciel de contrôle qui s’est installé en même temps que les drivers de votre interface-audio.
Et vous allez activer le direct monitoring pour la ou les pistes que vous êtes en train d’enregistrer en ouvrant le volume de la piste entrante.

Sur les Focusrite de la série Saffire, dans le Saffire MixControl il suffit de lever le volume de la piste en question,

Chez Motu, le tableau de contrôle Cue mix-DSP permet comme sur la Saffire de monter le volume de votre piste et de l’envoyer directement vers la sortie 1-2 Scarlett Control 2nd ou 3rd Generation : on nous dit ici que le direct monitoring est configuré par défaut. Si vous avez un problème, allez vérifier dans la section Hardware inputs dans ce tableau de bord, le routing des inputs de vos pistes ou bien les créer, s’il le faut.

Scarlett 2i2 : certaines interfaces peuvent avoir un petit bouton en face avant qui va vous éviter tout çà : il vous permet d’activer tout simplement le direct monitoring.

Chez M-Audio, c’est aussi la solution choisie avec par exemple sur la Fast Track Pro un bouton Mix en face avant qui permet un très astucieux mélange de niveaux entre les pistes entrantes (direct monitoring) et les pistes déjà enregistrées (playback).

3. Coupez vos haut-parleurs

Et maintenant vous coupez vos haut-parleurs en mettant à zéro le volume de sortie sur votre interface, mais pas le volume du casque.

NB : sur les interfaces Motu, très souvent on ne trouve pas de bouton de volume de sortie, il faudra le faire dans le logiciel, ce qui est plus compliqué.

Et voilà votre direct monitoring est réglé ! Désormais vous n’entendez plus que dans votre casque. Et ce que vous entendez c’est votre instrument, sans décalage aucun, car il ressort directement à la sortie casque sans passer par votre logiciel.

Mais vous y entendez aussi les pistes déjà enregistrées si votre casque est bien réglé sur la même sortie master 1-2 que la sortie principale. Et le tout sans décalage gênant.

Pour aller plus loin

Si vous voulez gagner beaucoup de temps, résoudre tous vos problèmes techniques, progresser dans votre home-studio et atteindre rapidement le son pro, la meilleure solution c’est de vous faire accompagner, de vous faire coacher par un professionnel aguerri dans un cursus de formation d’excellence :

Maitrisez votre production musicale en home studio

monitoring direct production musicale monitoring direct

Le parcours de formation à distance le plus complet, à votre rythme chez vous. Des résultats concrets à chaque étape, des exercices et des projets-tests corrigés par le formateur-expert.
Pour en savoir plus


Retour Home studio

Retour Accueil

3 méthodes pour produire votre musique aujourd’hui

production audio produire votre musique et votre home studio pro avec un budget limité

Le studio de production musicale est né au début du XXème siècle avec la possibilité d'enregistrer des musiciens en train de jouer. Des tous débuts de l'enregistrement monophonique en gravure directe au multi-pistes digital sur ordinateur, chaque nouvelle technologie a fait évoluer les stratégies de production musicale en leur apportant toujours plus de moyens et de choix possibles au service de la création musicale, ce qui bien sûr influe directement sur la manière de produire votre musique aujourd'hui dans votre home studio.

Pour simplifier et donner des repères méthodologiques, on peut distinguer 3 grandes méthodes de production musicale :

Classique linéaire
Créative rhizomatique expérimentale
Combinée pour votre production musicale

La méthode classique

produire votre musique

Dans les studios multi-pistes analogiques des années 70, s’est forgée une méthode de travail qui tient à la fois des moyens techniques disponibles et de la commercialisation de la musique sur le disque vinyle.
Les deux supports d’enregistrement analogiques et physiques sont assez coûteux et contraignants  : la bande magnétique au studio et le disque vinyle dans les magasins.

Le modèle de production musicale forgé à cette époque par l’industrie du disque comprend typiquement 5 étapes :

Composition :
Un compositeur et un auteur, souvent c’est une seule personne, un auteur/compositeur (en anglais songwriter) écrit une mélodie et des paroles, souvent harmonisée dans une grille d’accords, avec des couplets et un refrain. C’est le moment du piano-voix ou du guitare-voix qui est lui rarement enregistré à cette époque.

Arrangement :
Ici intervient un arrangeur, souvent c’est le producteur lui-même, celui qui dirige le label de disques. Il recrute les musiciens, les rassemble en studio et leur indique les parties à jouer. C’est un peu le même processus pour les petites et les grosses productions. Parfois aussi c’est un groupe, un orchestre constitué.

Prise de son :
L’ingénieur du son enregistre en multi-pistes les musiciens, le plus souvent ensemble dans la même session de studio. Entre ce qui a été composé, écrit au départ et ce qui ressort des séances d’enregistrement, il peut y avoir une grosse différence.

Car c’est là que la créativité musicale s’exprime le plus, lorsque les musiciens jouent ces arrangements en studio. N’oublions pas qu’à cette époque on enregistre sur la bande magnétique où les différentes pistes physiques sont gravées. Le support coûte assez cher, on ne peut pas facilement le découper. Le montage et les reprises sont compliqués.

Voilà pourquoi les très bons instrumentistes sont très recherchés dans ce contexte, ainsi que les producteurs talentueux qui doivent vraiment maitriser leur sujet et travailler très vite.

Mixage :
Bien souvent dans les grands studios, avant d’aller plus avant, on a besoin d’une décision commerciale. Car le centre de décision, la direction du label n’est pas dans le studio. Elle est dans les bureaux de la compagnie de disques et attend de pouvoir donner son feu vert, de se décider commercialement à poursuivre la production, puis la fabrication du disque.

Voilà pourquoi en studio, on va faire une mise à plat, un mixage très rapide et sommaire qui va simplement permettre de faire écouter un brouillon, une maquette aux décisionnaires qui vont engager les fonds nécessaires pour publier.

Dans le meilleur des cas, cette mise à plat étant validée avec des suggestions nouvelles, on va pouvoir retourner au studio apporter les retouches dans les arrangements, rejouer certaines parties, en rajouter de nouvelles et faire un mixage définitif qui va prendre beaucoup plus de temps.

Mastering
Cette dernière étape était très souvent confiée à un studio spécialisé, à un ingénieur de mastering renommé. A partir de la bande stéréo mixée, celui-ci va affiner les couleurs, les niveaux, l’équilibre général du mixage et préparer techniquement le document sonore dans les normes de la gravure.

L’objectif est là de finaliser le son du mixage et en même temps d’anticiper le son du disque pressé. Il n’est pas rare qu’on presse des tests en vinyle pour vérifier le rendu du mastering.

Toutes ces précautions, ces étapes successives, cette ligne de production sont rendues nécessaires par les coûts, les techniques physiques, analogiques, très lourdes et en même temps relativement imprécises, très difficiles à maitriser.

On est donc obligé d’avancer de la manière la plus rigoureuse, en vérifiant à chaque étape avant de poursuivre. On a quasiment pas le droit à l’erreur technique, musicale et commerciale.

On est bien loin de la souplesse du home studio (qui est encore très loin d’exister) pour produire votre musique.

La méthode créative rhizomatique

Faisons maintenant un grand bond en avant en nous posant à notre époque, les années, comment peut-on dire : les années 2010 ?

En un peu plus de 30 ans, la technologie n’a pas cessé de changer : de l’analogique au digital, avec en fond l’évolution formidable des moyens informatiques. Réservés tout d’abord aux gros projets industriels, les ordinateurs ont envahi notre vie quotidienne en même temps que leur puissance augmentait de manière exponentielle.

Songez que votre smartphone dispose d’un processeur digital des dizaines de milliers de fois plus puissant que le Block II qui pesait 30 kilos et a permis il y a 50 ans à l’Homme de marcher sur la Lune.

Ca change quoi pour produire votre production musicale ?

produire sa musique

 

La musique est-elle meilleure ?
Non, certainement pas. Les disques enregistrés dans les années 70 font toujours référence et les grands chefs d’oeuvre de cette époque n’ont pas pris une ride, quel que soit le style de musique. Et ils sont tous réédités sur les nouveaux supports dématérialisés.

Produire votre musique est-il plus facile ?
– Oui et non. Certes les moyens audio sont à la disposition de tout le monde. On peut faire une maquette sur son smartphone, quasiment de la même qualité qu’une mise à plat dans les années 70.

Vous, musicien·ne vous pouvez enregistrer et produire votre musique chez vous sur votre ordinateur à très peu de frais.
La production musicale s’est donc considérablement démocratisée.

En revanche, l’outil N°1 de la production musicale et de la musique tout court lui n’a pas changé : c’est toujours l’oreille. L’oreille des musiciens, des ingénieurs, des producteurs et aussi à l’arrivée des auditeurs.

Et là où 10 à 30 paires d’oreilles entraient en jeu dans la chaine de production musicale, comme nous l’avons vu, aujourd’hui une seule paire d’oreilles, la vôtre, va gérer le processus pour produire votre musique.

Oui, tout a changé : en positif comme en négatif…

La méthode rhizomatique est celle des jeunes musiciens-producteurs :
Rhizome : une structure évoluant en permanence, dans toutes les directions horizontales, et dénuée de niveaux. Elle vise notamment à s’opposer à la hiérarchie en pyramide (ou « arborescence ») et à la trajectoire linéaire. C’est aussi le cercle contre la ligne.

De plus en plus de musiciens composent au fur et à mesure leur musique dans leur home-studio en expérimentant directement avec les outils de production, en s’enregistrant, en traitant le son, en arrangeant, en mixant très tôt leur production, en masterisant eux-même, puis en retournant à la compo … Tout çà dans un désordre apparent, mais qui a le mérite de permettre de tout expérimenter, de chercher, de se tromper et finalement de trouver en libérant sa créativité.

C’est aussi la méthode expérimentale scientifique : on cherche sans savoir ce qu’on va trouver et c’est comme çà finalement qu’on avance le plus.
Vous la connaissez bien cette méthode, n’est ce pas ? C’est peut-être même celle-là que vous pratiquez en partie pour produire votre musique.

Les allers et retours incessants entre jouer, enregistrer, écouter, rejouer … etc, c’est aussi la méthode de composition en studio de musique électroacoustique dès les années 40. Mais c’est tellement plus facile techniquement aujourd’hui, chez vous, pour produire votre musique.

La méthode combinée pour produire votre musique

produire votre musique Ableton Live, Lemur, GRM Tools, Max4Live et votre instrument

Maitriser votre outil technique
On pourrait croire que la grande liberté apportée par le home studio peut se passer d’une bonne connaissance des outils techniques. Mais il n’en est rien, bien au contraire …

Pour pouvoir être à l’aise et libérer votre créativité dans votre production musicale, il est essentiel de bien maitriser les outils. Sinon, votre élan créatif pour produire votre musique va être continuellement stoppé par votre méconnaissance technique. Et c’est bien sûr un handicap énorme, car on a besoin de fluidité dans le processus de création.
Tout ce qui vous bloque techniquement stoppe le flux de votre création et vous fait perdre le fil pour produire votre musique.

Se donner des règles
Je vais peut-être vous choquer …
Mais quand on a autant de possibilités offertes par le logiciel et ses plugins, qu’on peut à tout moment retourner aux prises son pour ajouter des pistes, des phrases, des sons … Vous avez sans doute intérêt aussi à vous poser des règles, des limites pour éviter de vous égarer.

Tout ce que vous aurez préparé, décidé, délimité à l’avance, composé, arrangé avant de tout jeter dans le chaudron de votre production musicale, tous ces éléments, ces principes, ces règles seront autant de garde-fous pour cadrer, avancer et ne pas vous perdre en chemin dans votre réalisation.

Inventer vos propres procédés de création
Si vous savez inventer votre propre manière de faire à partir d’une très bonne connaissance technique et de la maitrise des outils, cela va décupler le potentiel disponible pour produire votre musique.

Pour faire la différence ?

C’est là qu’on revient à l’essentiel : les qualités musicales, l’oreille, l’écoute sont là l’arme absolue pour réussir. Et plus que jamais !

L’intention musicale, le projet musical doit être fort. Les idées, l’inspiration seront bien propulsées par des techniques de création, de composition les plus ouvertes possibles. Et c’est ce qui est passionnant et grisant pour vous le musicien-compositeur-producteur, c’est d’avoir les moyens, les outils, les techniques pour aboutir vous-même votre réalisation musicale et produire votre musique de A à Z.

Pour aller plus loin

ableton live produire votre musique

Maitriser votre Production Musicale en Home Studio


1 clé pour le mastering

Musiciens, musiciennes, professionnels ou en voie de professionnalisation

1 clé majeure pour votre mastering

Dans cette vidéo, je vous propose un tutoriel, extrait de la formation Maîtriser votre Production Musicale at Home. Il va vous apporter immédiatement et de manière très simple une clé majeure pour améliorer votre son.

En home-studio, le mastering est un réel problème que doivent affronter tous les musiciens-producteurs.

Le mastering, qu’est ce que c’est ?

Traditionnellement dans la production musicale discographique, lorsque l’ingénieur du son a mixé en stéréo les titres d’un album, il envoie les fichiers-son stéréo à un studio de mastering.

Là un autre ingé-son va retravailler ces fichiers-son stéréo pour les finaliser : mise à niveau des volumes, égalisations, compressions, mise en valeur des qualités musicales … Et parfois réinterpréter carrément le son déjà mixé.

C’est ce fichier-son masterisé qui va être envoyé à la gravure pour un support physique ou directement diffusé sur le web (soundcloud, bandcamp, spotify …)

Cette étape du mastering peut très bien ruiner une production musicale, comme la magnifier. En général les ingénieurs de mastering sont spécialisés dans cette discipline, voire même dans un style de musique. 

Les plus grands sont de véritables orfèvres.  Comme dans tous les artisanats d’art, ils ont leurs secrets, leur coups de patte, pour lesquels ils sont connus et recherchés.

Comment faire chez vous, dans votre home studio ?

  • Tenter de reproduire le travail complexe d’un studio de mastering ?
    Evidemment, vous ne pouvez pas rivaliser avec ces maîtres en mastering, vous n’avez pas le matériel suffisant, car il est extrêmement coûteux et vous n’avez pas cette science, ni cette oreille entraînée. Et vous n’avez ni leur recul, ni leur expérience.
  • Faire appel à un studio de mastering ?
    Attention, ce genre de prestation a un coût certain. Ne croyez pas ceux qui vont vous proposer un mastering pas cher. Ils ne vont pas en faire plus que ce que vous seriez capable de faire chez vous, dans votre home-studio avec seulement quelques connaissances en plus.
  • Ne rien faire, simplement mixer ?
    C’est sans doute ce que vous faites déjà ou ce que vous allez faire la plupart du temps si vous débutez. Et c’est ou ce sera une des causes de votre insatisfaction.

    Votre son est pauvre, manque de présence, d’intensité surtout si vous l’écoutez dans une playlist de titres du commerce.
    Vous êtes carrément en dessous, il faut remonter le volume de votre lecteur pour vous rapprocher un peu du niveau des productions professionnelles.
    Mais comment font-ils pour avoir cette pêche et cette présence sonore ?

Le mastering Less is More

Ces trois solutions ne vous apporteront pas satisfaction, vous le savez maintenant. Alors je vais vous montrer une technique très simple qui va immédiatement faire faire un bond en avant à tous vos mixages passés, présents et à venir, quelque soit votre style de musique.

A titre d’exemple, nous allons appliquer cette technique de mastering sur un morceau de ma composition : The Last Line.

Regardez et écoutez bien ce tutoriel dans la vidéo et vous pourrez utiliser cette technique très simple dès maintenant dans toutes vos productions, sur tous vos titres, même ceux que vous avez produits précédemment.
Un véritable lifting !

Je vous conseille de voir cette vidéo avec un bon son, sur de bons haut-parleurs ou à la rigueur sur un bon casque audio pour vous rendre compte pleinement des améliorations apportées par le mastering.

mastering the last line
Pour plus d’info sur le groupe, allez sur son blog : alesiacosmos.com

Pour aller plus loin

Dans la vidéo suivante, la dernière de cette série de 6, je vous explique comment vous aurez la possibilité de passer à l’action, de faire un bond en avant considérable.

Pour acquérir le niveau pro dans votre production musicale dans votre home studio et réaliser toutes vos ambitions pour votre musique.
Ne la manquez surtout pas !


Je reste à votre disposition par email pour toutes vos questions, n’hésitez pas. Je suis là pour vous aider, c’est ma mission : bruno@plansonore.fr


Retour Dossier Home-Studio
Retour Accueil

Musique assistée par ordinateur – Un son pro ?

Musiciens, musiciennes, professionnels ou en voie de professionnalisation

Vidéo 3/6 : Pourquoi la plupart des musiciens n’arrivent pas à obtenir un son pro en home-studio ?

Dans les vidéos précédentes nous avons vu tout d’abord les problèmes que vous pouvez rencontrer en musique assistée par ordinateur dans votre production musicale à la maison. Puis nous avons vu aussi que trois facteurs risquent fort de vous retarder, voire de vous empêcher de les résoudre et de réussir dans vos productions musicales. 

C’était le facteur temps. Aucun musicien n’a le temps de retourner faire des études de son dans une grande école, ni même de s’absenter de son métier et de ses contrats pendant quelques mois.

Le deuxième, c’était le facteur argent. Vous n’avez pas des moyens illimités, que ce soit pour acheter du matériel ou pour vous former. Je le sais bien, les musiciens n’ont pas tous la possibilité de se faire payer des formations en musique assistée par ordinateur, et bientôt les possibilités qui existaient pour les professionnels n’existeront quasiment plus. 

Se payer une formation en musique assistée par ordinateur à plusieurs milliers d’euros est une barrière infranchissable pour la plupart.

Et le troisième facteur, c’est le facteur accompagnement. Je ne vous souhaite pas de faire ce chemin tout seul comme moi, ça vous prendrait beaucoup trop de temps sans accompagnement. vous pouvez bien errer pendant plusieurs années, voire une dizaine d’années.

Mais vous n’avez pas de temps à perdre pour réaliser votre parcours musical et maîtriser votre musique assistée par ordinateur. Alors pour surmonter tous ces problèmes je vous ai expliqué déjà que cela m’a pris un certain temps. Mais je peux vous confirmer, aujourd’hui, que j’ai enfin trouvé la solution construite pour vous les musiciens et musiciennes, pour vous faire économiser beaucoup d’argent, gagner beaucoup de temps et beaucoup de qualités dans ce domaine.

Quel est le paramètre le plus important en musique assistée par ordinateur ?

Mais avant ça je voudrais vous révéler un des paramètres les plus importants pour réussir vos productions musicales at home, et ce n’est pas un secret je partage ce concept avec tous mes élèves et avec tous ceux qui me posent la question:

“Quelle est la chose la plus importante pour réussir une production musicale en home studio ? Y a-t-il un remède miracle ?” Non, il n’y en a pas. “Y a-t-il un secret ?” Non plus. “Y a-t-il une combinaison technique ? Une botte secrète ?” Je ne crois pas non plus. “Faut-il dépenser beaucoup d’argent en équipement ?” Non, pas du tout.

C’est à la fois beaucoup plus simple que vous ne le croyez, et en même temps ce n’est pas évident du tout. le maître mot est: “Less is more”.

Less is more

Vous voyez je n’ai rien inventé, et ça paraît tout bête à première vue, même contre-intuitif. Pourquoi faire compliqué ? Alors qu’on peut faire simple !

musique assistée par ordinateur

Ceux qui ont une certaine expérience dans la création musicale le savent bien, plus c’est simple, plus c’est efficace. Et nombre d’artistes dans toutes les disciplines, les arts plastiques, les arts visuels, le cinéma, la sculpture, la vidéo ont adopté cette méthode et travaillent selon ce crédo “less is more”.

Et bien techniquement, en musique assistée par ordinateur, contrairement à ce que beaucoup croient, c’est la même chose. Et oui, dans la méthode que j’applique avec succès, que j’enseigne, c’est le maître mot.

J’y reviens constamment et c’est pour cela que ça marche. Alors pour vous le montrer très concrètement, prenons un petit temps pour mettre en forme une piste de guitare acoustique.

Ecoutez et regardez bien le tutoriel dans la vidéo.

Et pendant que nous y sommes, une autre question encore plus fondamentale car elle vous concerne très certainement: “Savez-vous pourquoi la plupart des musiciens n’arrivent pas à obtenir un son pro en home studio ? Pourquoi leur prod reste à l’état de maquette ?” 

Pourquoi vous n’obtenez pas un son pro ?

Et bien la plupart du temps, c’est parce que les musiciens ne comprennent pas vraiment les phénomènes sonores qu’ils manipulent, ni les outils pour le faire. Il leur manque simplement des connaissances théoriques de base en audio, en acoustique musicale, en musique assistée par ordinateur, en prise de son et en traitement du signal, égalisations, dynamiques, espaces. Tout ce que l’on travaille avec les effets, avec les plugins.

Car on n’enseigne pas ça aux musiciens dans les conservatoires, dans les universités, les écoles de musique. Il leur manque des éléments de compréhension, tout simplement. Comprendre les phénomènes sonores va vous donner des directions clairs et des solutions très simples dans votre production musicale.

Je vous dis ça parce que je suppose que vous êtes probablement déjà dans ce cas-là, ou bien vous n’allez pas tarder à y être. Mais rassurez-vous, pour surmonter ça et passer à la vitesse supérieure, il suffit de prendre le taureau par les cornes.

Vous êtes seul.e ?

Facile ? Si vous vous attaquez seul à cette question il va vous falloir quelques années avant d’en tirer les bénéfices. Lire tout un tas de bouquin, en faire la synthèse ou faire un stage d’un an dans un grand studio, voir même retourner à la case départ et postuler dans une grande école de son. Attention, les concours y sont très sélectifs et ça peut coûter très cher.

En vérité ça peut être beaucoup plus simple et plus rapide que vous ne le pensez. Vous vous souvenez, dans la vidéo précédente, je vous ai raconté mon propre périple. Il a été long parce que j’ai fait mon apprentissage en autodidacte, tout seul, au fil des années.

Mais à partir du moment où j’ai dû recoller tous les morceaux, compléter mes lacunes pour passer le cap, ça a été finalement assez rapide.

Ou vous voulez être accompagné.e ?

Mais fermons la parenthèse, pour toutes ces raisons je vous propose aujourd’hui la solution pour avancer rapidement et en toute sécurité vers la réussite de vos productions musicales à la maison. 

Un programme de formation par abonnement, dans lequel je vous accompagnerai au fil des mois. Vous serez chez vous, vous travaillerez à votre rythme, sans impact pour votre planning professionnel. Chaque mois vous franchirez une étape de plus.

Je vous envoie des modules en vidéo, des ressources complémentaires, des exercices pour appliquer. Et je reste constamment à votre écoute, dès que vous aurez besoin de moi.

Ce parcours en musique assistée par ordinateur est conçu, vraiment, pour vous accompagner vers la réussite de vos productions musicales et pour vous rendre autonome le plus rapidement possible. Vous vous doutez qu’il n’y a pas de magie là-dedans, c’est du travail, mais au bout du compte vous allez gagner beaucoup de temps.

Ma méthode va droit à l’essentiel, comme vous l’aurez compris elle efface beaucoup de malentendus, de préjugés et d’idées fausses. Il s’agit bien de réconcilier technique et création.

Aujourd’hui un musicien, une musicienne, ne peut se passer de la technologie. Mais elle doit être au service de sa création, non pas la ralentir, mais au contraire la servir et même la booster.

Dans la prochaine vidéo je vais vous donner un truc technique qui résoudra un gros problème que vous rencontrez ou allez rencontrer à coup sûr, et comme d’habitude je serai très heureux de répondre ci-dessous à toutes vos questions dans les commentaires et je vous dis à bientôt dans la prochaine vidéo. 


Etes-vous dans ce cas-là ?

Oui ? Non ? Expliquez-moi où vous en êtes en ce moment
et je vous répondrai individuellement par email :


Retour Dossier Home-Studio
Retour Accueil

Budget home studio – 3 facteurs limitants

Musiciens, musiciennes, professionnels ou en voie de professionnalisation

Vidéo 2/6 : Budget home studio – Comment gagner du temps et alléger votre investissement financier ?

Dans la vidéo précédente nous avons fait le tour des 5 freins rencontrés le plus fréquemment par les musiciens et les musiciennes dans leurs prods musicales chez eux. Vous m’avez posé des questions, j’y ai répondu, cela a éclairé encore une fois un peu plus ma lanterne.

J’ai perdu un temps fou !

Sachez que j’ai commencé comme vous à l’arrache sur mon logiciel de MAO, c’était génial au début, et puis très vite j’ai dû déchanter. Moi aussi j’ai perdu un temps fou et beaucoup d’argent pour trouver les outils, le matériel, le logiciel qu’il me fallait. Après beaucoup d’erreurs et dépenses inutiles, un budget home studio disproportionné, je pensais être prêt à démarrer et j’ai pris en main mon logiciel Cubase à l’arrache. 

J’étais trop pressé de me lancer dans mes premières productions musicales, alors c’était très chaotique. Souvent, je perdais tout mon travail, je devais recommencer, je tâtonnais avec tous ces outils, cette usine à gaz qu’est un logiciel de MAO. 

Et quand, par hasard, tout fonctionnait bien, je me rendais bien compte que je plafonnais dans la qualité de mon travail. Pendant tout un temps ça me suffisait de faire des maquettes et je devais aller ensuite en studio pour recommencer le tout et finaliser avec un son plus professionnel. 

C’était aussi une époque où personne n’imaginait pouvoir aboutir chez soi une production musicale professionnel, ce qui a bien changé aujourd’hui. Mais plus j’avançais, plus je me rendais compte de ces limites et j’essayais de les repousser avec du meilleur matériel.

Mais ce n’était pas mon budget home studio qui était insuffisant. En fait, il me manquait une bonne méthode de travail et une compréhension des phénomènes sonores que je manipulais.

Et puis, hasard ou pas, j’ai eu l’occasion de côtoyer quelques-uns des meilleurs ingénieurs du son de Paris dans les studios de Radio France, de travailler avec eux et d’observer leur routine, leur technique, leur méthode.

budget home studio : un auditorium pour les concerts de musique classique


Cette élite des ingés-son, on les appelait à Radio France les “grandes oreilles”, vous imaginez. Je ne comprenais pas encore tout, mais j’étais sur une bonne piste, et on m’a proposé petit à petit de faire des prises de son et des mixages pour des spectacles vivants et pour des documentaires.

Quand j’y pense maintenant, quel culot j’ai eu, car je n’y connaissais pas encore grand-chose. Et puis cerise sur le gâteau, on m’a proposé de remplacer un compositeur expert qui enseignait les techniques du son et de la création sonore à des musiciens à l’Université Strasbourg.

Ouf… j’étais à deux doigts, croyez-moi, de décliner cette offre alléchante. Comment je pouvais prétendre à ça ? 

Mais j’ai décidé d’accepter, alors là j’ai dû me secouer les puces et très rapidement compléter mes vagues connaissances en acoustique musical, en prise de son et en techniques de montage et de mixage. Et puis trouver comment enseigner tout ça à mes étudiants, et très vite. 

Je devais faire très vite alors je me suis lancé, ça a été le déclencheur pour moi. Forcé d’apprendre, je recollais toutes mes bribes d’expérience, je comprenais au fur à mesure où étaient mes limitations. Et je complétais mes plus grosses lacunes à vitesse grand V.

Une méthode simple et efficace

Cela a passé par la recherche d’une méthode de production musicale simple, mais efficace, que je n’ai pas trouvé tout de suite mais il m’a fallu plusieurs années pour la peaufiner. Cette méthode elle devait très vite donner des résultats pour des musiciens débutants en audio et sur un parcours d’apprentissage très rapide de quelques mois.

Et cette méthode je l’ai peaufiné sur des années d’enseignement et de formations professionnelles, au fur et à mesure des avancées technologiques de ce qu’on appelait alors la MAO. Je vous donne un exemple très pratique, qui concerne la prise de son.

Dans tous les cas de figure, le placement du ou des micro(s) est le facteur numéro 1 pour la réussite d’une prise de son. Pour simplifier, on peut avancer 5 règles de base pour bien réussir une prise de son. 

La première règle, c’est la distance du micro à la source. Elle est déterminante, elle peut-être, selon les cas, de 20 cm à quelques mètres. Mais en règle générale on cherchera à s’approcher le mieux possible de la source. 

En général plus l’acoustique d’un lieu est sale ou perturbante, plus on se rapprochera de la source pour limiter ces effets. Mais si la qualité acoustique de l’endroit est suffisante, on pourra prendre un peu plus de recul.

Ensuite il nous faut trouver l’axe de la prise de son, il s’agit de centrer le microphone par rapport à la source. Souvent ce n’est pas évident, par exemple en musique d’ensemble, plus l’ensemble est original, avec une orchestration inattendue, moins il sera facile de déterminer le centre de la source sonore.

La règle numéro 3, il faut diriger le micro vers la source. Attention cela peut paraître évident, mais surveillez bien la capsule de votre ou de vos micros, est-ce qu’elle pointe vraiment sur la source ? Et sur quel endroit de la source ?

La règle numéro 4, l’intensité est très importante, le niveau maximum des sons enregistrés, de ce qu’on appelle les crêtes doit être réglée à -5 db environ. Il nous faut vraiment ce niveau d’intensité pour réaliser un bon enregistrement, souvent les petits sons peuvent être plus difficiles à enregistrer que les gros.

Et si on règle le niveau d’enregistrement trop fort, les crêtes de nos sons risquent de dépasser le 0 db qui est le seuil maximum en enregistrement numérique au-delà duquel le système d’enregistrement va saturer et provoquer des craquements.

Et enfin la règle numéro 5, il faut surplomber la source. Quelle que soit la source sonore, vous devez toujours vous positionner en hauteur de manière à surplomber la source, plutôt que par en bas. C’est la bonne manière pour récupérer plus d’énergie sonore en provenance du sol qui va venir renforcer votre signal sonore.

budget home studio : DADIS , les 5 règles de base de la prise de son


Alors vous pouvez mémoriser ces 5 règles de base selon l’acronyme “dadis”, D.A.D.I.S pour : Distance, Axe, Direction, Intensité, Surplomb. Voilà, c’est souvent aussi simple que ça. Appliquer ces 5 règles de base permet déjà de franchir un cap important en matière de qualité de la prise de son.

Alors, petit à petit, je me suis rendu compte que cela me réussissait aussi dans mon travail de production musicale et sonore pour le cinéma, le spectacle vivant et pour mes propres compos. Ma méthode fonctionnait bien et j’étais capable de l’appliquer pour moi et de la transmettre aux autres.

Au fil des années j’ai pu former ainsi plusieurs centaines de musiciens, débutants pour la plupart ou même beaucoup moins débutants en production musicale. Et j’ai pu constater où sont nos limitations nos a priori et les pièges que nous rencontrons. 

Je vous l’ai dit, je suis passé par là et j’ai fait le chemin. Mais vous, vous aussi vous vous heurtez sans doute en ce moment même à un de ces trois facteurs qui vous limitent, qui vont vous empêcher de vous réaliser dans votre production musicale.

1 – Le temps

Le premier facteur, c’est le facteur temps. Aucun musicien n’a le temps de retourner faire des études de son dans une grande école, ni même de s’absenter de son métier, de ses contrats pendant quelques mois.

Et votre budget home studio se mesure non seulement en dépenses d’argent, mais aussi en temps passé à vous perfectionner, à atteindre un niveau de qualité suffisant pour porter ses fruits en termes de réputation.

Si vous mettez de longues années à rentabiliser votre investissement par des commandes musicales ou techniques ou encore par vos ventes de disques, votre budget home studio restera longtemps déficitaire.

2 – Le budget home studio

Le deuxième facteur, c’est le facteur coût. Vous n’avez pas des moyens illimités pour votre budget home studio, que ce soit pour acheter du matériel ou pour vous former.

Je le sais bien, les musiciens n’ont pas tous la possibilité de se faire payer des formations. Pourtant, renseignez-vous car la plupart du temps, des prises en charge à 100% sont possibles pour alléger votre budget home studio. Sans quoi se payer une formation à plusieurs milliers d’euros est une barrière infranchissable pour la plupart d’entre nous. Au risque de faire exploser notre budget home studio !

Plutôt que de faire gonfler votre budget home studio en achetant toujours plus de matériel et de logiciels, réservez une part importante pour la formation. Ce sera un investissement durable pour la qualité de votre travail.

3 – L’accompagnement

Vous l’avez compris, le troisième facteur, c’est le facteur accompagnement. Je ne vous souhaite vraiment pas de faire ce chemin tout seul comme moi, ça vous prendrait beaucoup trop de temps.

Sans accompagnement, vous pouvez bien errer pendant plusieurs années, voire plusieurs dizaines. Mais vous n’avez pas de temps à perdre pour réaliser votre parcours musical alors comment faire ? Comment allez-vous faire pour avancer maintenant ?

Nous l’avons vu : il ne vous sert à rien de gonfler votre budget home studio en équipement. La course à l’armement n’est pas une bonne solution.

Dans la prochaine vidéo, je vais pouvoir probablement vous apporter des solutions. Mais avant ça j’aimerais, si vous ne l’avez pas encore fait, que vous puissiez me dire si cette analyse vous correspond. Quels sont vos problèmes spécifiques ?

Vous ne cernez pas votre budget home studio ? Vous n’arrivez pas à atteindre un son de qualité ? Vérifiez encore sur quoi vous butez pour avancer, quel que soit votre niveau de progression. Merci d’avance, donnez-moi des détails, posez-moi encore vos questions, exprimez-vous dans les commentaires ci-dessous, et à bientôt pour la prochaine vidéo.


Merci pour vos questions et vos commentaires très inspirants, continuons :

Donnez votre avis, posez vos questions ci-dessous
pour que je puisse vous répondre individuellement par email :

Retour Dossier Home-Studio
Retour Accueil

Votre station audio – 5 freins rencontrés fréquemment

Musiciens, musiciennes, professionnels ou en voie de professionnalisation

Vidéo 1/6 – Votre station audio – 5 freins rencontrés fréquemment

Alors quels sont les freins rencontrés le plus fréquemment par les musiciens, les musiciennes dans leurs productions musicales chez eux ? Certains d’entre vous ont répondu il y a peu de temps à mon enquête sur les besoins des musiciens et musiciennes dans leurs production musicales chez eux, sur leur station audio. 

Vos réponses à ce sondage m’ont permis de comprendre que vous n’étiez pas forcément tous dans le même cas en ce qui concerne votre production musicale. Certains sont sur le point de commencer à s’équiper, d’autres ont préparé leur station audio, certains même ont déjà à leur actif quelques productions musicales effectuées sur leur ordinateur.

Mais la plupart d’entre vous musiciennes ou musiciens, vous rencontrez un enchaînement de problèmes successifs car ce n’est pas facile et cela ne va pas de soi. C’est vrai, produire sa musique en home-studio, sur sa propre station audio, n’est pas une mince affaire. 

Comment équiper votre station audio ?

Mais commençons par le commencement, au tout début comment équiper votre station audio ? Beaucoup de choix sont possibles, les marques, les modèles, des prix en accordéon, des promos et beaucoup d’avis très différents autour de vous ou sur internet.

Et au fait, qu’est-ce qui est vraiment nécessaire, vraiment prioritaire dans tous ces achats ? C’est très difficile de répondre à ces questions multiples qui s’enchevêtrent n’est-ce pas ? 

Et comment ! D’ailleurs beaucoup devant cette complexité abandonnent déjà à ce stade-là, avant même d’avoir pu commencer. 

Combien ça va me coûter ?

La question qui suis immédiatement c’est “combien ça va me coûter ?” Combien est-il raisonnable de dépenser ? Si je lésine sur la dépense, est-ce que cela va avoir des retombées sur la qualité future de mon travail ? 

La question du budget c’est une véritable question. Je ne souhaite à personne de s’endetter inconsidérément, et j’en ai vu, vous en avez vu peut-être autour de vous, des musiciens qui ont gaspillé des sommes folles avec des achats impulsifs à répétition. Et ils ont souvent même jeté l’éponge avant d’arriver au bout.

Une table de mixage ?

Prenons un exemple concret, vous avez probablement déjà été impressionné par la vue d’une grosse console de mixage dans les cabines de studios d’enregistrement. Dans certains studios cet investissement très lourd aide surtout à construire l’image du studio et à justifier les tarifs élevés facturés au client. 

D’une manière générale et pour simplifier le problème, disons que cette image mythique est largement surévaluée, et toujours assez subjective. Elle impressionne visuellement, mais aussi subjectivement l’oreille du client.

Alors est-il vraiment nécessaire d’utiliser une console de mixage pour vous, pour votre station audio dans votre home studio ? C’est ça qui nous intéresse ici.

Dans une écrasante majorité, les vrais professionnels n’utilisent pas la console de mixage dans les tables de la prise de son. Mais tous accordent une importance primordiale au choix et au placement des micros.

Le choix des micros

Le son prélevé par le micro doit être naturel, respectueux de la source. Et le chemin du signal audio doit être le plus direct possible, du micro à la piste d’enregistrement.

station audio

Traduisons pour notre home studio, le micro doit absolument être patché directement sur l’entrée micro de l’interface audio où il va être tout de suite numérisé en un fichier qui sera lu sur la piste de notre logiciel. 

Et alors l’usage de la console pour mixer, réaliser le produit final ? Mais on a la possibilité de nos jours de mixer le produit final directement dans le logiciel sans ressortir de l’ordinateur, en programmant les niveaux, les traitements, pas à pas, de manière très précise dans le logiciel. 

Ce mode de mixage devient virtuel, beaucoup plus souple et intuitif, il permet d’essayer très facilement des options différentes et gagner du temps technique qu’on pourra consacrer à la création.

Par conséquent, utiliser une console de mixage dans un studio est tout à fait contre-productif. Cela entraîne une baisse certaine de la qualité audio, un point mort dans la production, un encombrement de votre local et une perte financière évidente.

station audio

Au contraire, les outils les plus importants dans la production musicale et sonore restent sans aucun doute les microphones et les haut-parleurs. En effet ils nous permettent de capter les sons et d’écouter le résultat.

En conclusion, faites des économies, pas de table de mixage, et gardez vos sous pour un bon micro et de bons haut-parleurs. 

Il va me falloir beaucoup de temps

Troisièmement, pour ceux qui ont eu la chance de franchir les deux premières étapes, même si ils y ont mis du temps et de l’argent, est venue ensuite l’étape de leur première production. Sans doute très laborieuse, hésitante.

Ils ont passé beaucoup de temps et d’énergie à prendre en main leur logiciel, à connecter correctement tous les éléments de la station audio : le matériel, les micros, les interfaces, les haut-parleurs. Ils ont tâtonné, ils ont été à la pêche aux informations à droite et à gauche, essayé beaucoup de choses.

Cela leur a pris un temps fou. Et bien souvent vous avez résolu provisoirement vos petits problèmes de station audio, mais vous ne savez pas trop comment, ni pourquoi.

Mes sons ne sont pas au top

Votre travail de production n’est pas très agréable, c’est souvent très chaotique. Un petit coup à droite, un petit coup à gauche, vos sons ne sont pas au top. Vous ne comprenez pas trop comment régler vos plugins, lesquels utiliser et pour faire quoi.

Le résultat obtenu ne sonne pas pro

Et enfin au bout du compte, quel est le résultat obtenu ? Très souvent, trop souvent, le son n’est pas à la hauteur, pas professionnel. On a beau reprendre les mixages, on tourne en rond. 

Plus on refait, plus l’insatisfaction et le doute vous gagnent. Ca ne sonne pas, le son est pauvre, mou, ou confus. Ca sonne comme une maquette, pas comme une production pro aboutie. 

Qu’est-ce qui cloche ?

C’est irritant, c’est très décourageant, mais qu’est-ce qui cloche ? Alors je sais, ce tableau n’est pas très rassurant pour ceux ou celles qui veulent débuter, je le sais très bien.

Vous aimeriez tous avancer très rapidement car vous en avez besoin dans votre métier, et même si ce n’est pas encore votre métier ça fait partie des compétences qui pourraient accélérer les choses pour vous. Si vous êtes dans un de ces cas-là, rassurez-vous, c’est tout à fait normal et vous n’êtes pas tout seul, vous n’êtes pas toute seule.

Loin de là, vous êtes même nombreux dans ce cas-là. Peut-être même que vous connaissez un peu toutes ces galères, jusqu’à quel point ? Mon plus grand désir c’est de vous aider, c’est mon métier, et je le peux très certainement.

Alors voulez-vous bien me dire où en sont vos difficultés, si vous vous reconnaissez dans ce tableau, ou bien peut-être avez-vous d’autres difficultés ?

Vous pouvez vous exprimer à ce sujet, me poser des questions dans les commentaires ci-dessous. Et dans la prochaine vidéo nous essaierons d’y voir un peu plus clair, de comprendre comment résoudre toutes ces difficultés pour votre station audio et la qualité de vos sons. Alors posez-moi vos questions ci-dessous et à très bientôt dans la prochaine vidéo qui nous emmènera un peu plus loin.


Vous sentez-vous concerné·e par cette problématique ?

Lesquels de ces freins ressentez-vous particulièrement ?
Donnez votre avis, posez-moi vos questions ci-dessous
et je vous répondrai par email :

Retour Dossier Home-Studio
Retour Accueil

Musique et technologies numériques – Augmenter les instruments et voix

pour les musiciens - Live electronics with Lemur and Ableton Live

Nouvelle session de formation - Automne 2020 - inscriptions ouvertes. 
Les sons musicaux d'aujourd'hui, au 21ème siècle, sont électroniques. C'est le cas des 3/4 des sons dans les musiques enregistrées d'aujourd'hui. Musique et technologies numériques : Apprendre à augmenter les instrument et les voix.

Ils font partie intégrante de notre paysage musical. Pour autant, les vrais instruments acoustiques sont loin d'être obsolètes, bien au contraire.

Et pour peu qu'ils acceptent de flirter avec l'électronique, ils resteront les rois de la musique pour longtemps. C'est le mariage musique et technologies numériques.
Mais, et là je m'adresse à vous les musiciens·nes, comment étendre les possibilités sonores de votre instrument ou de votre voix ? Peut-être utilisez-vous déjà un Looper ?, des pédales d'effets ?
Et vous vous sentez limités·ées, très limltés·ées.

Car vous voulez aller de l'avant, découvrir d'autres possibilités, pouvoir modeler les sons, jouer avec eux, élargir votre champ sonore.

Je ne vais pas vous mentir, votre solution vous la trouverez dans l'informatique, les nouvelles technologies numériques.

Alors, devez-vous apprendre à coder ? Apprendre à programmer ?
Vous vous voyez déjà parti pour 2 ou même certainement 3 ans d'apprentissage intensif !

Et vous êtes musicien·ne, comme moi. Ce qui vous intéresse c'est la musique, les sons. Pas d'aligner des lignes de code, des pages de code pour traiter vos sons.

Mais ne vous inquiétez pas, aujourd'hui on peut faire autrement, ce n'est plus un problème.

Musique et technologies numériques

Pour ma part, depuis le début des années 80, je joue de plusieurs instruments acoustiques, électriques ou électroniques, j'improvise et je compose dans des styles très variés allant du funk, du blues à la musique électroacoustique, musique de films, pour des spectacles vivants.
Et ce qui me passionne tout particulièrement, c'est ce qu'on nomme Live Electronics où on performe en manipulant les sons en direct. Au fil des années, j'ai développé des techniques très particulières pour expérimenter et jouer avec d'autres musiciens.
Et mon plus grand plaisir maintenant, c'est de transmettre cette expérience.

  • Apprendre à coder ?
    J'ai bien peur que ce soit des années d'apprentissage avant d'arriver à faire des choses très simples, que vous utilisez déjà la plupart du temps avec vos pédales d'effets ou vos loopers.
    Donc à mon sens, beaucoup de perte de temps et d'énergie.

  • Apprendre Max-msp ou Pure Data ?
    Ca vous parle ? On a du déjà vous parler de ces systèmes de programmation qui étaient à la mode dans les musiques expérimentales et le spectacle vivant au tournant du siècle. Ces langages étaient censés être plus faciles à apprendre et à utiliser que le code pur. Bon courage !

Combien d'entre vous sont passés par là et ont suivi des cours donnés par des ingénieurs de l'Ircam, totalement décalés de vos aspirations musicales ? Là encore beaucoup de temps perdu pour fabriquer des petits outils qui plantent tout le temps et qui en fait existent déjà. Pendant longtemps, musique et technologies numériques n'ont pas bon ménage. Personnellement, je connais bien et je m'y suis cassé le nez, comme la plupart d'entre nous.

La métaphore de l'outil

Pour bien saisir ces enjeux, permettez moi de vous donner un exemple :

Imaginez qu'un menuisier se dise tout à coup : je veux fabriquer mes marteaux, mes scies, tous mes outils et mes machines, moi-même. Comme çà je ne dépendrai plus des fabricants, je n'aurai plus à les acheter et je les façonnerai exactement comme je le désire.

Le voilà parti à apprendre un 2ème métier, celui de fabricant d'outils et de machines. Il lui faudrait sans doute toute une vie pour maitriser et arriver à égaler les excellents outils conçus au fil des siècles.

Conclusion : jamais un menuisier ne se lancerait dans une telle aventure,
Car son métier à lui, celui qu'il a appris, qu'il a déjà mis des années à apprendre , c'est : fabriquer des meubles, pas fabriquer des outils pour fabriquer des meubles.

En musique et technologies numériques, c'est exactement la même chose.

Pour vous, pour nous , les musiciens, ce qui nous intéresse c'est faire de la musique, jouer avec les sons de nos instruments, et non pas fabriquer nos instruments, nous ne sommes pas des luthiers. 
Donc nous faisons confiance aux luthiers, car il y en a plein qui sont des génies, que ce soit dans la lutherie acoustique, électronique ou informatique. Et nous leur achetons des instruments, des outils.

Et dans le domaine qui nous occupe ici, les années 90 ont vu se développer la MAO, les outils informatiques pour la musique : des logiciels, des plugins très sophistiqués.
C'est incroyable ce qui s'est développé en musique et technologies numériques en à peine une dizaine d'années. Ces outils sont beaucoup moins chers que les outils analogiques et nous permettent de faire des merveilles en création et en production musicale avec un simple ordinateur portable.

Mais depuis toujours, le désir le plus fort des musiciens c'est de faire du live, de la scène , de jouer en direct avec les sons.
Et là ca se complique, allez jouer de la souris en live ! Cliquer sur vos sons, c'est totalement anti-musical.

Alors des contrôleurs midi ont été inventés pour permettre aux musiciens électro de tourner des boutons, de taper sur des pads, de jouer avec les sons comme on joue avec ses dix doigts d'un instrument.

surface de contrôle Trigger Finger - musique et technologies numériques

Éditer

Vous connaissez ces surfaces de contrôle hardware, ces contrôleurs midi qui sont souvent mal commodes, pas souples du tout.
Par exemple : la TriggerFinger !

Génial : vous auriez envie d'avoir 10 faders, mais sur le panneau de commande , vous n'en avez que 4 et il y a plein de boutons ou de pads dont vous n'auriez pas forcément besoin pour jouer cette création musicale bien particulière.. 

De plus, ces boites en plastique coûtent cher. Pour quelques boutons !

Le cœur du problème 

c'est l'interface entre le musicien et les machines ! Retrouver un geste et des sensations instrumentales avec les machines.
Prenez un moment pour réaliser çà, c'est extrêmement important, c'est capital !
Pour le développement de votre pratique musicale.

Alors, quantité de musiciens, dont moi-même, peut-être vous aussi d'ailleurs, ont utilisé avec bonheur les contrôleurs midi. Ne les jetez surtout pas, ils peuvent encore servir. Et comment ! 

Et puis, tout d'un coup en 2010, une nouvelle technologie s'est répandue comme la poudre dans notre vie quotidienne et par ricochet, potentiellement, dans notre pratique de la musique.
Et cela change tout !

Personnellement, cela a changé ma vie de musicien. Car j'ai été parmi les pionniers qui ont sauté sur cette aubaine pour faire un bond en avant !

Musique et technologies numériques : des outils intuitifs, souples et tactiles

  • Et si vous pouviez faire tout çà avec le logiciel audio le plus répandu chez les musiciens, un iPad et quelques pédales ou boutons ?

  • Construire des dispositifs de jeu pour votre instrument, votre voix ou votre groupe ou encore pour des installations sonores interactives, avec de la vidéo en plus ? Allez, avec de la vidéo !

  • Augmenter votre instrument , votre voix, traiter leur son en temps réel, les réinjecter et leur ouvrir un monde sonore inouï en les transformant en live.

  • Sans une seule ligne de code et avec des interfaces conviviales – user friendly, comme on dit – des interfaces tactiles que vous pourriez dessiner vous-même. Oui, très facilement et en fonction de vos besoins, selon vos désirs.

Vous allez me dire :

- Objection ! Il va falloir beaucoup de temps pour pouvoir apprendre tout çà. Des années, non ?

- Non, non, non ! Vous n'avez pas encore tout à fait compris ... Alors, bien sûr,  je n'ai pas de recette miracle, il va falloir quand même bosser un peu, c'est clair ! On n'a rien sans rien …

Sérieusement :

  • L'équivalent de 2 semaines de formation devraient suffire pour vous permettre d'acquérir un bon niveau et d'aboutir déjà des réalisations, peut-être même déjà au delà de ce que vous pouviez imaginer et ensuite pouvoir vous développer en autonomie dans ces pratiques de musique et technologies numériques.
    Comptons une
    Cinquantaine d'heures de formation, seulement, à répartir sur 3 semaines environ.

  • Et avec quelques applications seulement : 

    Ableton Live, le logiciel favori de tous les musiciens qui font du live, 
    Max4Live
    qui est inclus dans Ableton Live Suite,
    Lemur LE logiciel top pour designer des interfaces tactiles sur ipad ou smartphones,                   Les Grm Tools une suite de plugins très puissants, plébiscités par les musiciens electro.

  • Le seul langage à maitriser, c'est la norme midi : vous la pratiquez sans doute déjà, même sans le savoir, il y en a pour 1 heure d'apprentissage.

  • Un peu de théorie aussi : vous avez sans doute besoin d'une mise à niveau en midi, en Acoustique Musicale et en prise de son, pour maîtriser musique et technologies numériques.
    Et surtout beaucoup de
     pratique sur les applis, avec votre ordi, une interface audio, un iPad, quelques contrôleurs midi.

Alors, vous allez me dire encore une fois :

- Objection ! Une telle formation, ça coûte cher, très cher !

- Ok, en toute transparence, c'est vrai. Vous avez raison, mais pas tant que çà ...

Car vous avez très certainement droit à des prises en charge, puisque vous êtes musicien, compositeur, professeur de musique ou musicien-intervenant ou encore technicien son.
Vous cotisez déjà pour votre formation professionnelle continue et donc vous avez sans doute des droits à formation à faire valoir pour la prise en charge d'une telle formation.

Et je peux aussi vous aider à formuler votre demande et vous fournir les documents nécessaires. En effet, Audio Formations est un organisme de formation professionnelle continue, habilité à faire ce travail.

musique et technologies numériques

Éditer

Pour aller plus loin

Alors la solution pour vous, est-ce que nous l'avons ? Celle qui répond à vos besoins ? Celle qui va vous faire faire un bond en avant dans votre pratique musicale. Peut-être ...
Vous voulez en savoir plus ?
Moi aussi, je veux être certain de pouvoir répondre à vos attentes en musique et technologies numériques, de vous apporter tous les moyens de vous développer dans ce domaine.

Attention, la nouvelle session de formation que nous proposons tombe dans une période bien précise et les places sont très limitées. Alors ne perdez pas de temps, allez voir tout de suite le programme, les modalités, le calendrier, tout est expliqué sur cette page de présentation.

Et en fin de page, vous trouverez un formulaire pour nous renseigner sur votre profil professionnel, sur vos acquis, vos attentes et nous poser aussi vos questions.

Remplissez le sans plus tarder et nous pourrons sur cette base vous contacter, en discuter, si vous le voulez, par téléphone ou par skype.

Et c'est seulement là que vous pourrez vous décider en toute connaissance de cause, savoir si cette formation va vous convenir et mettre en route ou non, une inscription et une demande de prise en charge qui vous qualifieront. Et surtout, pas d'engagement nécessaire de votre part avant l'aboutissement de votre demande de prise en charge.

Voilà pourquoi, je vous propose d'aller voir sans plus tarder le programme détaillé de la formation :  

musique et technologies numériques

A voir aussi


Spectacle vivant – Numérique/analogique avec le Big VCA

le Big VCA - face avant

Les technologies numériques​ envahissent le spectacle vivant. ​Les techniciens-son et les musiciens ​utilisent des ordinateurs pour faire du son dans les spectacles vivants.
George Dyson (Show​tronics) vous raconte comment il a inventé un nouvel appareil analogique pour faciliter et améliorer la diffusion sonore dans le spectacle vivant. ​

Bruno de Chénerilles : - George, peux-tu nous expliquer en quelques mots ton parcours, ton activité professionnelle ?

George Dyson : - J'ai commencé par un BTS audiovisuel à Angoulême. Je me suis dirigé vers ces études parce que j'étais musicien. Je jouais à la base dans plein de groupes et j'avais envie de faire des études, mais surtout de rester proche de la musique.

A l'issue de ce BTS, je me suis retrouvé à travailler assez rapidement dans des théâtres à Toulouse en tant que régisseur pour différentes compagnies, un petit peu aussi en télé sur des tournages dans le Sud-Ouest et même sur des matchs de foot de rugby. 

Mais c'est surtout vers le théâtre et la danse contemporaine que je me suis orienté. Il y a eu plusieurs rencontres décisives, notamment au Théâtre de la Cité à Toulouse.

Conception du Big VCA pour le spectacle vivant

BC : Qu'est-ce qui t'a amené à te lancer dans la conception d'un appareil électronique destiné à gérer le son en spectacle vivant ?

GD : J'ai toujours eu une petite passion pour démonter des appareils, trafiquer, pour comprendre tous les appareils jusque dans leurs derniers retranchements. Comment ça peut fonctionner ? C'est quelque chose qui m'a toujours intéressé et je me suis retrouvé à faire des réparations, des choses comme ça.

Après, j'ai fait beaucoup de tournées en spectacle vivant notamment avec un chorégraphe contemporain, Pierre Rigal. Beaucoup en France, à l'international aussi et je me suis rendu compte que dans notre secteur, les gens qui travaillent notamment au théatre et en danse contemporaine, on utilise des outils mais qui n'ont pas spécialement été conçus pour notre utilisation à nous et du coup, il y a des manques.

Et notamment, j'utilisai un ordi, une carte son, un logiciel de diffusion et je n'avais pas vraiment besoin de console de mixage. Mais j'étais obligé de passer par la console parce qu'on ne peut pas brancher les sorties d'une carte son directement sur un système de diffusion.

Et j'ai découvert que l'AFDAS pouvait me financer un projet individuel de formation. J'ai trouvé une formation qui m'intéressait beaucoup à l'AFPA de Toulouse, intitulée : électronicien de développement. J'ai monté un dossier et du coup je me suis lancé : j'ai fait une année de formation en électronique avec dans l'idée de développer une ou deux familles d'appareils auxquels je pensais. Des appareils dédiés aux régisseurs son.

BC : C'est très intéressant. C'est parce que tu avais des idées à développer, le désir de concevoir des appareils, que tu as fait cette formation-là. Ta démarche est presque inhabituelle : les gens qui vont se lancer dans la conception d'un appareil ou dans n'importe quel travail de conception en général, ont en général la formation adéquate au départ. Alors que toi, c'est ta passion pour le spectacle vivant et tes idées qui t'ont poussé à faire une formation pour les réaliser. C'est bien çà ?

GD : Tout à fait et après, c'est un peu la chance qu'on a aussi de vivre dans un pays formidable où on peut avoir une option de faire un congé individuel de formation pendant 1 an, avoir un organisme qui prend en charge la formation et qui nous rémunère pour ouvrir des portes, des possibilités. Et c'est vrai : je suis parti dans cette formation avec cette idée de développer un appareil dédié aux régisseurs son.

Dans cette formation, j'avais des gens à côté de moi qui allaient finir en bureau d'études, chez Continental ou une autre société où on fait de l'électronique. Et moi, quand il a fallu chercher le stage à la fin de la formation, j'ai rencontré des entreprises dans l'électronique et le son, en leur disant : je viendrais bien faire mon stage chez vous mais pendant mon stage, j'aimerais commencer à développer un produit.
Voilà, ça c'est l'appareil qui me manque quand je travaille en situation de spectacle vivant : c'est ça que j'aimerais commencer à développer chez vous.

George Dyson spectacle vivant

logo Big VCA spectacle vivant

Se passer d'une table de mixage en live

BC : George, explique-nous ce que c'est exactement ton Big VCA, l'appareil que tu as conçu et développé pour la gestion du son en spectacle vivant ?

GD : Mon Big VCA, c'est la première interface analogique compacte qui permet de connecter les sorties d'une carte-son, de n'importe quelle carte-son avec des sorties analogiques, à n'importe quel système de diffusion avec des entrées analogiques. Cà paraît très simple comme ça.

Mais juste pour résumer ce qui se passe quand on travaille avec un ordinateur et une carte son : on a 2, 6 ou 8 sorties qu'on ne peut pas vraiment connecter directement à un système de diffusion en salle.

​Il y a plusieurs raisons pour ça. La première c'est que, même si en informatique on a un gros gain en stabilité et en qualité de nos jours, il faut absolument avoir la main sur ces sorties. Si il y a un problème informatique de logiciel ou de hardware ou une erreur humaine, une fausse manip, ça pourrait être la cata pour les gens qui sont dans la salle.

Et c'est la première raison, la plus importante qui nous oblige à passer par une table de mixage en sonorisation de spectacle vivant. Et moi j'en avais marre de brancher les sorties de ma carte son sur une table de mixage, pour faire un routing complètement droit , sans aucun traitement, juste pour avoir la main sur les sorties.

Donc voilà, le Big VCA c'est une interface qui permet d'avoir une main sur les sorties d'une carte son pour ceux qui ont fait le choix de faire tous les traitements son de manière informatique en situation de spectacle vivant.

BC : C'est la première raison, ok et ensuite ?

GD : La deuxième raison, c'est d'avoir aussi un oeil sur les sorties, c'est-à-dire d'avoir des vu-mètres qui modulent pour savoir exactement les volumes qu'on envoie dans la diffusion. Ca permet quand il y a des moments un peu douteux, de vérifier un niveau tout de suite, visuellement.

Et la troisième raison c'est que, autant au niveau des consoles, quelle que soit la marque et la qualité de console, il y a une norme de niveau en sortie, à 2 ou 3 dB près, autant sur les cartes-son, les niveaux sont très variables d'une carte à l'autre on peut avoir 5, 10 ou même 15 db de différence selon les modèles. Du coup, si on utilise une petite carte qui n'a pas le niveau suffisant pour les amplis et le système de diffusion, on n'est pas du tout dans les clous.

Pour être un peu plus précis dans l'électronique, c'est une histoire de drivers de sortie. Les cartes-son sont conçues pour un environnement studio, avec des drivers en sortie qui ne sont pas forcément capables de driver des câbles de 50 de 100 ou de plusieurs centaines de mètres .

Voilà. Donc, c'était mon but : avoir un étage de gain pour optimiser au mieux les sorties des cartes-son en salle.

Le ,Big VCA de face spectacle vivant

BC : Peux-tu maintenant préciser pour quelles situations techniques tu as conçu ton Big VCA ?

GD : Je l'ai conçu en premier lieu pour les régies son de spectacle vivant, théâtre, danse contemporaine. Pour les situations audio dans lesquels il y a quelque chose qui ressemble à une régie son. Pas simplement une diffusion de CD.

Mais dès qu'on a un ordi avec une carte son, éventuellement quelques micros et qu'on utilise 4, 6, 8 sorties, voilà ça c'est une configuration qui correspond à beaucoup de spectacles. Et j'ai conçu le Big VCA pour ces situations-là.

A partir du moment où on a un ordi, une carte son et un logiciel de diffusion, j'ai trouvé qu'il était beaucoup plus simple de supprimer la console de mixage, puisqu'on peut faire tout le mixage sur l'ordinateur en évitant tous les allers et retours avec une console.

BC : Exact, la console est déjà dans le logiciel de l'ordinateur, pour ainsi dire...

GD : Voilà. J'ai trouvé qu'il était beaucoup plus simple d'avoir l'ordi, la carte son et quelques contrôleurs midi et du coup de pouvoir attaquer directement le système de diffusion pour ne pas se retrouver dans des situations où on a plein de points différents à gérer et plein de facteurs de distorsion et de bruit de fond.

BC : Peux tu résumer les avantages du Big VCA par rapport à une configuration classique ? Et qui est concerné ?

GD : On s'adresse à des gens qui font leur régie-son sur l'ordinateur. Et juste une petite parenthèse, il y a encore beaucoup de régisseurs-son qui ont un peupeur de brancher des micros directement sur leur carte-son, alors que ça fonctionne très bien.

Pour expliquer les avantages du Big VCA par rapport à une configuration classique je dirais qu'il a une autre qualité dont je me suis rendu compte en le testant sur le terrain. La philosophie, on la connait : quand on fait du son, moins notre signal audio passe par de l'électronique, plus l'électronique est simple et plus le son est de meilleure qualité.

Et à l'inverse, plus il y a d'étages électroniques à traverser, plus l'audio se dégrade. Quand j'ai sorti le Big VCA, on a comparé avec des consoles.

Et en fait depuis tout ce temps où on branche nos cartes-son directement sur les consoles, à partir du moment où on rentre en analogique sur une console dans une entrée avec pré-ampli, on génère un bruit de fond. Même si la sortie de notre carte a le bon niveau, en fait il y a un léger bruit de fond.

J'ai conçu le Big VCA de manière différente : il n'y a pas de pré-ampli en entrée, il y a simplement des récepteurs de ligne, après j'ai un petit étage de gain qui permet de monter jusqu'à plus de 15 dB. Mais c'est un gain qui est fait uniquement par les composants, les vca et du coup on a un gain énorme en rapport signal sur bruit.

Un exemple :

Je me suis retrouvé à accueillir un spectacle au Théâtre de la Cité à Toulouse. C'était une installation en quadriphonie dans laquelle les spectateurs passaient très près des enceintes. Le régisseur gérait tout avec Ableton Live et il avait régulièrement le même problème : il y avait un peu de souffle dans les enceintes, même si le système était clean.

Comme les gens s'approchaient et se retrouvaient parfois à 1 ou 2 mètres des enceintes, ce souffle était très gênant. Je lui ai proposé mon Big VCA parce que j'en avais un disponible au théâtre. On a fait l'échange : on s'est passé de la console et en ayant le même niveau de diffusion, d'un coup le souffle a disparu.

Donc par rapport à une configuration classique c'est la simplicité d'installation, une qualité audio largement améliorée avec un meilleur rapport signal sur bruit.

Les tests sur le terrain

BC : Comment as-tu envisagé de tester sur le terrain ?

Et bien, il a fallu un peu de temps tout d'abord. Il y a eu un premier prototype qui était mon prototype de fin d'études, réalisé pendant mon stage quand j'ai fait ma formation d'électronique. Celui-là n'a pas franchi le cap d'aller dans une salle. il y avait des choses qui marchait bien, d'autres qui marchaient moins bien. Voilà le développement électronique, ça s'apprend, il y a plein de choses à corriger.

Ensuite, il y a eu le deuxième pour arriver aux modèles de série qu'on voit actuellement sur mon site et qui équipent actuellement des spectacles qui tournent.

Tout ça c'est fait en pas mal d'étapes : d'abord il y a tout le processus de conception, d'assemblage, après une phase de test en labo sur un banc de test électronique et ensuite j'ai un banc de test audio sur Pro Tools dans mon labo d'électronique qui me permet de tester un peu la linéarité, avec les sorties d'une carte son vers une ou deux enceintes.

Et la première sortie grandeur nature, je l'ai faite sur un spectacle sur lequel moi je travaillais car il était hors de question que quelqu'un d'autre essuie les pots cassés.

J'avais trop peur que quelque chose ne marche pas. Et donc c'était sur un spectacle en création qui me permettait de m'installer et on n'allait pas jouer tout de suite devant un public. On avait plusieurs semaines devant nous. Voilà je l'ai testé sur le spectacle même qu'on a créé avec Pierre Rigal et c'était il y a 4 ans à Bourges.

Ca a très bien fonctionné et c'est une fois que moi je l'avais testé, validé des semaines de répètes, plusieurs représentations, que j'ai commencé à le proposer à des collègues, pour avoir d'autres retours d'utilisateurs.

Le Big VCA à larrière spectacle vivant

Actuellement plusieurs Big VCA tournent dans des spectacles vivants.

Il a été conçu de manière industrialisable et l'entreprise qui m'avait accueilli pendant mon stage de formation, a été d'accord pour me suivre sur le projet. Ils m'ont proposé un bureau et ils m'ont proposé de financer le coût des matières premières et donc j'ai pu faire pas mal de recherche et de développement une fois que j'ai fini ma formation.

Et là j'ai développé ce modèle de pré-série en 10 exemplaires voilà. De nos jours on arrive à fabriquer de l'électronique pour 10 exemplaires, c'est une chance.

En gros, l'objectif de cette pré-série, c'est de réunir un maximum de retour d'utilisateurs. Je n'avais pas fait d'étude de marché, je n'ai rien fait de manière conventionnelle. Au départ, je voulais juste le faire pour moi et pour les copains et voir ce que ça disait.

Le but c'est que ces 10 exemplaires tournent au maximum, que plein de régisseurs les essaient pour avoir un maximum de retours. Je fais des prêts sous caution, je propose aux gens de l'essayer gratuitement pendant 6 mois ou un an. Après, je leur propose de le racheter s'ils le désirent. Pour le moment, il y en a presque une dizaine qui tournent sur différents spectacles.

BC : Comment envisages-tu la commercialisation du Big VCA ?

GD : Showtronics pour le moment n'est pas encore une société, c'est juste une marque déposée auprès de l'INPI, le produit lui-même a été déposé. Et c'est une fois que les 10 exemplaires de test auront beaucoup tourné et que j'aurai réuni pleins de retours d'utilisateurs, que je saurai exactement où je vais.

Si ça commence à se développer, s'il y a un potentiel, il faudra monter une société pour pouvoir développer 10, 30, 50 ou 100 exemplaires d'une nouvelle série plus définitive.

Mais c'est une question à laquelle j'aurais répondu grâce aux retours des gens qui le font tourner actuellement et de tous les premiers utilisateurs potentiels.

​En conclusion

​Existe-t-il un petit marché, une niche pour le Big VCA de Georges Dyson ?

Vous tous qui suivez ce blog, musiciens, régisseurs dans le domaine du spectacle vivant et si vous tournez beaucoup en jouant votre musique ou vos régies-son sur un ordinateur, le Big VCA devrait vous intéresser, car il permet de simplifier et d'améliorer le dispositif de diffusion.

Cet outil analogique est un complément très intéressant pour les régisseurs-son et les musiciens qui tournent avec leur macbook sur des spectacles vivants, sur des sets électro, pour les DJs, le live electronics et encore plus pour les dispositifs electro, spatialisés ou les installations sonores interactives.

Je pense aussi aux régisseurs-son et aux directeurs techniques des lieux d'accueil et de création de spectacles vivants qui utilisent de plus en plus l'informatique et les nouvelles technologies en général pour gérer le son.

Plus d'infos sur le Big VCA - http://www.showtronics.fr

A voir aussi